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Élections fidjiennes : la sécurité en préparation

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Élections fidjiennes : la sécurité en préparation
SUVA, vendredi 17 janvier 2014 (Flash d’Océanie) – Les autorités fidjiennes préparent actuellement le dispositif encadrant les élections législatives, censées marquer le retour de cet archipel à la démocratie, et toujours annoncées pour septembre 2014.
Joketani Cokanasiga, ministre fidjien de la défense, a annoncé vendredi que les lignes directrices d’un plan stratégique de sécurité pour ce scrutin s’articulaient autour des thèmes de la « stabilité », et du « contrôle » de l’environnement sécuritaire, en collaboration avec toutes les forces de sécurité du pays, y compris la police nationale.
« Pour conduire ces élections nationales avec succès, et ainsi faire la transition vers une démocratie parlementaire, il est essentiel de maintenir la stabilité interne », a-t-il insisté.
Ce plan de sécurité comprend aussi la répartition et le déploiement des agents de police et soldats déployés le jour du scrutin à travers le pays.

Quant au Contre-amiral Franck Bainimarama, qui dirige le gouvernement depuis son putsch du 5 décembre 2006, il a réitéré en milieu de semaine ses allusions à un prochain renoncement à la tête des forces armées du pays, en prévision de sa candidature à ces prochaines législatives.
Selon l’homme fort de Suva, ce passage de témoin devrait intervenir courant mars, après qu’il ait lui-même identifié et recommandé au Président de la République un successeur pour commander les forces armées du pays.
M. Bainimarama a aussi associé ces déclarations, à plusieurs reprises, à son intention de créer son propre parti politique, avec la conviction de remporter les suffrages.
Cette semaine aussi, le Commandant des forces de police a rappelé à tous les agents qu’ils avaient le devoir de ne pas s’impliquer dans les affaires politiques, tout comme le reste des fonctionnaires, à moins qu’ils ne démissionnent avant de s’engager.

Entre-temps, l’Attorney-General, Aiyaz Sayed-Khaiyum, considéré comme le numéro deux du gouvernement Bainimarama, a aussi rappelé cette semaine que l’enveloppe budgétisée pour mener à bien ces élections était de l’ordre de près de dix millions de dollars US, avec un apport significatif de la part d’un pays voisin : la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui en a promis dix.
D’autres pays, comme l’Inde ou Israël, ont été cités.

Le 9 janvier 2014, M. Sayed-Khaiyum, ministre en charge des élections, a annoncé la composition d’une commission électorale composée de sept membres et chargée de superviser la préparation et le déroulement des législatives annoncées pour septembre 2014, près de huit ans après le putsch qui a amené au pouvoir le Contre-amiral Franck Bainimarama.
Cette commission sera présidée par un ancien Président du Barreau fidjien, l’avocat Chen Bunn Young.
Les autres membres annoncés sont un universitaire, le Professeur Vijay Naidu (de l’Université du Pacifique Sud), un responsable du secteur touristique, James Sowane, la directrice associée de la branche locale de la société internationale d’audit PricewaterhouseCoopers, Jenny Seeto, un réalisateur de films et documentaires, Larry Thomas (jusqu’à récemment employé par le centre régional des médias du Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique), un religieux, le Révérend Père David Arms, ainsi que d’une spécialiste de l’enseignement et des questions éducatives, Mme Alisi Daurewa.
Selon M. Sayed-Khaiyum, la nouvelle commission électorale devrait tenir sa première réunion dans les jours à venir.
Parmi les missions de cette commission figure en bonne place un devoir de contrôle du bon déroulement du scrutin, selon des normes « justes » et « libres ».
Autres compétences : sensibiliser la population avant les élections et s’assurer du bon déroulement des inscriptions sur les listes électorales.
Cette commission devrait être ensuite appuyée par une seconde vague de recrutements, pour un total annoncé de près de 400 employés chargés de veiller au bon déroulement du scrutin.
Par ailleurs, le gouvernement prévoit de s’attacher les services de 14.000 personnels temporaires, le jour du scrutin.
« Toutes ces personnalités sont crédibles, apolitiques et ensemble, elles apporteront intégrité aux travaux de la Commission (…) Je veux les remercier d’avoir accepté de jouer ce rôle au sein de la Commission, qui est une composante vitale du plan du gouvernement Bainimarama en vue de la tenue d’élections libres et justes et selon les plus hautes normes internationales », a-t-il commenté.

En faisant cette annonce, le numéro deux de l’exécutif actuel a aussi insisté sur le fait que cette nomination était conforme aux termes de la nouvelle Constitution, entrée en vigueur en octobre 2013, en ce sens que ces nominations sont effectuées par le Président de la République, sur avis de la Commission des Corps Constitués, organe dont la création n’a pas été annoncée.
À part cette commission des élections, un autre poste clé reste à pourvoir, en la personne du Superviseur/Directeur des élections, dont le dernier titulaire, Mme Felicity Heffernan, avait cessé d’exercer ses fonctions fin 2008.
À cette époque, le gouvernement fidjien promettait un retour à la démocratie courant 2009.
Mais en avril 2009, le régime post-putsch durcissait ses positions et annonçait peu après un nouveau calendrier avec en ligne de mire un scrutin de retour à la démocratie pour le dernier trimestre 2014, après l’élaboration d’une nouvelle Constitution et une réforme du système électoral.
Au cours d’un processus qui s’est poursuivi ces derniers mois, et qui a notamment vu l’inscription de quelque 540.000 citoyens sur les listes électorales, l’exécutif fidjien a rappelé à plusieurs reprises qu’il entendait ne pas reproduire les « irrégularités » des dernières élections connues, qui ont eu lieu en mai 2006, moins de sept mois avant le coup d’État mené par le Contre-amiral Franck Bainimarama.
Le mouvement d’inscription sur les listes électorales, quasiment achevé sur le territoire national, se poursuit néanmoins auprès des citoyens fidjiens résidant à l’étranger, principalement en Nouvelle-Zélande, en Australie, aux États-Unis et au Royaume-Uni.
À cet effet, après une première mission en Nouvelle-Zélande (en octobre 2013), des équipes gouvernementales devraient se rendre en Australie au cours de la seconde quinzaine de février 2014.
Cette mission sera suivie d’autres, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

pad

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