PAPEETE, vendredi 17 janvier 2014. L’insecticide qui sera utilisé pour tuer les moustiques adultes dans le cadre de la lutte chimique anti-vectorielle décidée par les autorités (Etat et Pays) de Polynésie française, la deltaméthrine est sous le feu des critiques, notamment celles du Syndicat des apiculteurs qui craint une surmortalité des colonies d’abeilles à Tahiti. La molécule est réputée pour être un insecticide puissant (effet knock down) et pour tuer instantanément les moustiques qui entrent en contact avec une gouttelette du produit qui est pulvérisé. Depuis plus de 20 ans, la deltaméthrine est ainsi recommandée, notamment par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) pour lutter contre les moustiques adultes. Aux Antilles, ce produit est utilisé, en remplacement du malathion depuis quelques années, pour les pulvérisations spatiales d’insecticide lors des épidémies de dengue et désormais de chickungunya.
Mais l’OMS cautionne davantage l’utilisation de la deltaméthrine sous la forme de moustiquaires imprégnées d’insecticide ou pour des aspersions intradomiciliaires. A l’extérieur en effet pour les pulvérisations de masse, la deltaméthrine a déjà montré des signes de faiblesses. «Si la deltaméthrine s’avère l’un des meilleurs insecticides utilisables à l’intérieur des habitations, elle peut en revanche montrer certaines limitations quand les traitements sont effectués à l’extérieur des habitations. Les doses de deltaméthrine recommandées par l’OMS en aspersions spatiales à chaud et à froid sont comprises entre 0,5 à 1 g/ha (WHO, 2006). Des essais réalisés en Martinique ont montré que la deltaméthrine tuait moins de 50 % des moustiques adultes issus de la population locale (Corriveau et al., 2003). Ces faibles taux de mortalité s’expliquent par des résistances fortes de populations sauvages des moustiques Aedes aegypti aux pyréthrinoïdes» -la famille d’insecticide à laquelle appartient la deltaméthrine- indique une synthèse publiée en 2007 par l’IRD de Montpellier (institut de recherche pour le développement) sur les produits insecticides de lutte anti-vectorielle.
Aussi un nouveau projet d'étude, intitulé «Evaluation de nouveaux candidats insecticides et de nouvelles stratégies de lutte contre les moustiques vecteurs d’arboviroses» a été déposé auprès de l’Afsset (agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) par le laboratoire de Lutte contre les Insectes Nuisibles de Montpellier (LIN/IRD) en collaboration avec le conseil général de la Martinique. A l’issue de ce projet, des données d’efficacité en laboratoire et sur le terrain seront obtenues pour les différents substituts sur des moustiques d’Aedes aegypti sensibles et résistants aux insecticides.
Mais l’OMS cautionne davantage l’utilisation de la deltaméthrine sous la forme de moustiquaires imprégnées d’insecticide ou pour des aspersions intradomiciliaires. A l’extérieur en effet pour les pulvérisations de masse, la deltaméthrine a déjà montré des signes de faiblesses. «Si la deltaméthrine s’avère l’un des meilleurs insecticides utilisables à l’intérieur des habitations, elle peut en revanche montrer certaines limitations quand les traitements sont effectués à l’extérieur des habitations. Les doses de deltaméthrine recommandées par l’OMS en aspersions spatiales à chaud et à froid sont comprises entre 0,5 à 1 g/ha (WHO, 2006). Des essais réalisés en Martinique ont montré que la deltaméthrine tuait moins de 50 % des moustiques adultes issus de la population locale (Corriveau et al., 2003). Ces faibles taux de mortalité s’expliquent par des résistances fortes de populations sauvages des moustiques Aedes aegypti aux pyréthrinoïdes» -la famille d’insecticide à laquelle appartient la deltaméthrine- indique une synthèse publiée en 2007 par l’IRD de Montpellier (institut de recherche pour le développement) sur les produits insecticides de lutte anti-vectorielle.
Aussi un nouveau projet d'étude, intitulé «Evaluation de nouveaux candidats insecticides et de nouvelles stratégies de lutte contre les moustiques vecteurs d’arboviroses» a été déposé auprès de l’Afsset (agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) par le laboratoire de Lutte contre les Insectes Nuisibles de Montpellier (LIN/IRD) en collaboration avec le conseil général de la Martinique. A l’issue de ce projet, des données d’efficacité en laboratoire et sur le terrain seront obtenues pour les différents substituts sur des moustiques d’Aedes aegypti sensibles et résistants aux insecticides.
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