Il en était question depuis quelques mois, le Service de la Culture et du Patrimoine vient d’installer de nouvelles pancartes signalétiques sur le site du marae Marae Ta’atā, à Pa’ea pk 19. Les visiteurs pourront désormais mieux connaître l’histoire de ce lieu sacré chargé d’histoire et de légendes.
D’un point de vue historique, et selon Paul Niva , archéologue spécialiste du Marae Ta’ata « Il est d’une grande valeur, car au moment du contact avec les civilisations extérieures, c’est sur ce Marae que Pomare I a été intronisé comme Arii, Maro Ura, ainsi, ce Marae devient Marae national. Lorsque James Cook arrive ici, il se tient une cérémonie, mais il y a un conflit entre 3 possibles marae : Utu marae hau, le marae de Punaauia, ou le Maraetaata. Lorsqu’on se base sur les traditions orales, chants ou généalogies, c’est clair que l’intronisation de Pomare I s’est faite sur le Maraetaata. Pour cette raison, le Maraetaata est le Marae Arii de toute l’île de Tahiti. »
Le Service de la Culture poursuit donc ses efforts en matière de revalorisation du site en question. Le sujet a d’ailleurs été abordé dans le dernier numéro de la revue culturelle Hīro’a qui cite : « dont vous pourrez désormais mieux appréhender l’histoire à travers différents panneaux explicatifs lui apportant une meilleure visibilité sur le plan archéologique, ethnologique, culturel et environnemental. Découvrez la particularité de ce temple à ciel à ciel ouvert, ses fonctions, les légendes qui s’y rattachent – et plus précisément la récit du héros légendaire Puna, qui donna naissance au marae Marae Ta’atā , mais aussi le chant de louanges des marae ou encore l’importance des plantes dans cette enceinte sacrée. »
Des travaux de réaménagements avaient été entrepris sur le marae en 2011 jusqu’à l’année dernière. Durant cette période, l’aspect paysager du lieu a été repensé pour « une meilleure esthétique », bien que les archéologues et historiens aient dénoncé « une volonté de transformer le marae en jardin botanique ». De nouvelles variétés d’arbres et plus d’un millier de plantes y ont été disposées.
Rappelons que le site a été le théâtre d’un haut fait historique, comme l’a expliqué Paul Niva, à notre contributrice Ariirau-Richard-Vivi dans son article intitulé « Paul Niva, l’homme qui fait parler les pierres du Maraetaata » : « Le Maraetaata est d’autant plus intéressant qu’on sait que des guerres se sont déroulées dans cette zone, notamment la bataille de Fei Pi. Ça a été le dernier Marae national de Tahiti. Il y a 3 marae, chacun a une architecture différente : L’un a des pierres à bossage, ce sont des pierres travaillées censées représenter les têtes de tortue, donc la chefferie. On a un appareillage irrégulier à gauche, un appareillage à parement plat, et celui du centre est un appareillage régulier avec des pierres à bossage (voir schéma). Ils auraient pu construire de la même façon… mais ces différences étaient volontaires. Ce sont les pierres qui révèlent l’histoire du Maraetaata. »
Nul doute que les nouveaux panneaux contribueront à mieux faire connaître et surtout comprendre une part de l’histoire des polynésiens d’avant.
TP
D’un point de vue historique, et selon Paul Niva , archéologue spécialiste du Marae Ta’ata « Il est d’une grande valeur, car au moment du contact avec les civilisations extérieures, c’est sur ce Marae que Pomare I a été intronisé comme Arii, Maro Ura, ainsi, ce Marae devient Marae national. Lorsque James Cook arrive ici, il se tient une cérémonie, mais il y a un conflit entre 3 possibles marae : Utu marae hau, le marae de Punaauia, ou le Maraetaata. Lorsqu’on se base sur les traditions orales, chants ou généalogies, c’est clair que l’intronisation de Pomare I s’est faite sur le Maraetaata. Pour cette raison, le Maraetaata est le Marae Arii de toute l’île de Tahiti. »
Le Service de la Culture poursuit donc ses efforts en matière de revalorisation du site en question. Le sujet a d’ailleurs été abordé dans le dernier numéro de la revue culturelle Hīro’a qui cite : « dont vous pourrez désormais mieux appréhender l’histoire à travers différents panneaux explicatifs lui apportant une meilleure visibilité sur le plan archéologique, ethnologique, culturel et environnemental. Découvrez la particularité de ce temple à ciel à ciel ouvert, ses fonctions, les légendes qui s’y rattachent – et plus précisément la récit du héros légendaire Puna, qui donna naissance au marae Marae Ta’atā , mais aussi le chant de louanges des marae ou encore l’importance des plantes dans cette enceinte sacrée. »
Des travaux de réaménagements avaient été entrepris sur le marae en 2011 jusqu’à l’année dernière. Durant cette période, l’aspect paysager du lieu a été repensé pour « une meilleure esthétique », bien que les archéologues et historiens aient dénoncé « une volonté de transformer le marae en jardin botanique ». De nouvelles variétés d’arbres et plus d’un millier de plantes y ont été disposées.
Rappelons que le site a été le théâtre d’un haut fait historique, comme l’a expliqué Paul Niva, à notre contributrice Ariirau-Richard-Vivi dans son article intitulé « Paul Niva, l’homme qui fait parler les pierres du Maraetaata » : « Le Maraetaata est d’autant plus intéressant qu’on sait que des guerres se sont déroulées dans cette zone, notamment la bataille de Fei Pi. Ça a été le dernier Marae national de Tahiti. Il y a 3 marae, chacun a une architecture différente : L’un a des pierres à bossage, ce sont des pierres travaillées censées représenter les têtes de tortue, donc la chefferie. On a un appareillage irrégulier à gauche, un appareillage à parement plat, et celui du centre est un appareillage régulier avec des pierres à bossage (voir schéma). Ils auraient pu construire de la même façon… mais ces différences étaient volontaires. Ce sont les pierres qui révèlent l’histoire du Maraetaata. »
Nul doute que les nouveaux panneaux contribueront à mieux faire connaître et surtout comprendre une part de l’histoire des polynésiens d’avant.
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