PAPEETE, mardi 17 décembre 2013. Depuis ce dimanche, le Syndicat des infirmiers libéraux de Polynésie française (SILPF) appelle ses adhérents au refus de prendre en charge de nouveaux patients, et ce jusqu’au 1er janvier 2014, pour protester contre les retards de paiement par la CPS de leurs prestations, particulièrement en ce qui concerne les patients ressortissants du RSPF (régime de solidarité de Polynésie française). Ce mardi, les ministres de la santé, Béatrice Chansin et de la solidarité, Manolita Ly ont répondu, chiffres à l’appui, aux critiques formulées à plusieurs reprises par les infirmiers libéraux à l’encontre de la politique du gouvernement en matière de solidarité.
Et bien entendu, les chiffres et les délais de paiement avancés par les ministres ne reflètent pas du tout la situation de crise que dénonce le SILPF. Selon les ministres au 13 décembre 2013, «seul reste à payer un reliquat de 85 millions de Fcfp au titre du RSPF et la situation va être progressivement et le plus rapidement possible, réglée (…) Il est faux de dire également que certains infirmiers libéraux ne sont pas payés depuis sept mois. Les délais de paiement sont de trois mois pour les soins pratiqués dans le cadre du RSPF et de sept jours seulement pour le régime des salariés. En revanche, il existe des cas où des infirmiers libéraux ont déposé seulement en octobre des demandes de paiement pour des soins effectués en février».
La bataille des chiffres, récurrente lors des conflits entre les professions médicales libérales et le gouvernement (et/ou la CPS), est donc lancée. En 2012, la CPS a versé un total de 1,7 milliard de Fcfp au 131 infirmiers libéraux de Polynésie française, soit une «rémunération moyenne annuelle des infirmiers libéraux de 13 millions de Fcfp par an» précisait Vincent Dupont, sous-directeur des prestations de santé à la CPS. Rémunération annuelle qui ne vaut pas revenu toutefois. Les 13 millions de Fcfp/an/infirmier libéral représentent un chiffre d’affaires et non un revenu, sur lequel il convient d’ôter les salaires des infirmiers remplaçants (ils sont une cinquantaine sur le territoire), les cotisations sociales, les frais divers.
Pour lire le communiqué officiel sur la situation des infirmiers libéraux en Polynésie française, CLIQUER ICI
Et bien entendu, les chiffres et les délais de paiement avancés par les ministres ne reflètent pas du tout la situation de crise que dénonce le SILPF. Selon les ministres au 13 décembre 2013, «seul reste à payer un reliquat de 85 millions de Fcfp au titre du RSPF et la situation va être progressivement et le plus rapidement possible, réglée (…) Il est faux de dire également que certains infirmiers libéraux ne sont pas payés depuis sept mois. Les délais de paiement sont de trois mois pour les soins pratiqués dans le cadre du RSPF et de sept jours seulement pour le régime des salariés. En revanche, il existe des cas où des infirmiers libéraux ont déposé seulement en octobre des demandes de paiement pour des soins effectués en février».
La bataille des chiffres, récurrente lors des conflits entre les professions médicales libérales et le gouvernement (et/ou la CPS), est donc lancée. En 2012, la CPS a versé un total de 1,7 milliard de Fcfp au 131 infirmiers libéraux de Polynésie française, soit une «rémunération moyenne annuelle des infirmiers libéraux de 13 millions de Fcfp par an» précisait Vincent Dupont, sous-directeur des prestations de santé à la CPS. Rémunération annuelle qui ne vaut pas revenu toutefois. Les 13 millions de Fcfp/an/infirmier libéral représentent un chiffre d’affaires et non un revenu, sur lequel il convient d’ôter les salaires des infirmiers remplaçants (ils sont une cinquantaine sur le territoire), les cotisations sociales, les frais divers.
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