JAYAPURA, vendredi 13 décembre 2013 (Flash d’Océanie) – Un autobus transportant des militaires indonésiens aux abords de la mine d’or de Grasberg, en Papouasie occidentale (province également connue sous le nom d’Irian Jaya, annexée par l’Indonésie en 1963) a été la cible en milieu de semaine d’une attaque de la part d’un groupe d’individus non identifiés.
Une demi-douzaine de douilles ont été retrouvées sur le site et une balle a atteint le véhicule de transport en commun.
À bord de cet autobus se trouvaient notamment le commandant en chef de l’armée indonésienne dans cette province, le général de brigade Bambang Haryanto, ainsi que plusieurs autres officiers supérieurs.
Aucun d’entre eux n’a été blessé, a précisé la police provinciale au quotidien indonésien Jakarta Post.
Les militaires se trouvaient sur place dans le cadre d’une enquête à la suite de précédentes attaques dans la même région, en mode embuscade, il y a quelques jours.
La mine de Grasberg, exploitée par la société américaine Freeport McMoran, est l’une des plus grandes mines d’or du monde, dans la région de Mimika.
Dans cette province, depuis de nombreuses années, un mouvement nationaliste mélanésien de libération de la Papouasie occidentale (OPM, Operasi Papua Merdeka), s’oppose violemment au pouvoir indonésien.
Les employés de cette société minière américaine sont la cible d’attaques régulières, sur le mode de la guérilla de jungle, de la part des éléments réputés appartenir au mouvement OPM et a aussi été le théâtre d’une longue grève de la part des travailleurs, en 2011, qui demandaient et ont finalement obtenu une augmentation significative de leurs salaires.
La dernière grève en date remonte à début mai 2013, lorsque plus d’un millier des employés avaient cessé le travail pendant trois jours pour demander de nouveaux réajustements de leurs salaires, mais cette fois-ci sans succès.
En d’autres points de la province de Papouasie occidentale, dans le district de Puncak Jaya (Est de la province de Papouasie occidentale), fin juin 2013, d’autres affrontements se sont produits entre des groupes armés séparatistes et les forces de l’ordre indonésiennes.
Bilan : trois morts, dont deux, un soldat indonésien et civil, ont été tués par balles.
Un troisième homme, civil, est mort des suites de ses blessures après avoir tenté d’échapper à l’embuscade en sautant dans un ravin, a précisé la police.
Cette embuscade, survenue mardi 25 juin 2013, a ensuite été revendiquée par le mouvement séparatiste papou Free Papua Movement, a affirmé la police indonésienne.
Ces derniers mois, plusieurs épisodes de violents affrontements entre militants présumés du front de libération OPM et les forces de sécurité indonésiennes ont été signalés, et les bilans non confirmés de plusieurs dizaines de victimes.
Les autorités indonésiennes ont depuis formellement démenti ces allégations.
Le 1er mai 2013, lors d’une manifestation dans cette province, la police a arrêté une vingtaine de personnes, suscitant les protestations du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme.
Dimanche 16 juin 2013, un nouvel incident a été signalé dans cette province indonésienne : un poste de police a été pris d’assaut par une foule d’une centaine de personnes, à Oksibil.
Bilan : deux policiers blessés, plusieurs voitures et des motos de police saccagées, selon la police indonésienne.
De nouveaux renforts ont depuis été déployés dans cette zone.
Mi-mars 2013, la police indonésienne déployée en Papouasie occidentale était accusée d’actes de torture sur trois habitants de cette province, dans le secteur de Lanny Jaya.
Les trois victimes, âgées respectivement de 23, 30 et 46 ans, seraient des membres de l’église baptise locale, qui auraient été interpellés alors qu’ils revenaient d’un voyage dans la localité voisine de Sinak.
Ils auraient ensuite été emmenés au poste de police proche de Wamena où, selon le Président des Églises Baptises de Papouasie, Socratez Sofyan Yoman, ils auraient été torturés, notamment à l’aide de lames de rasoir.
Les autorités indonésiennes se sont jusqu’ici refusées à tout commentaire.
Dans cette région, les forces indonésiennes ont déployé un important dispositif renforcé en réponse à la mort de sept policiers et d’un soldat, abattus jeudi 21 février 2013 par des groupes d’assaillants jusqu‘ici non identifiés.
La première attaque a eu lieu dans la région montagneuse de Puncak Jaya (Sud de l’île de Nouvelle-Guinée), où un groupe d’hommes armés a abattu un soldat de l’armée indonésienne et blessé un autre militaire.
La seconde attaque, dans la même région, s’est soldée par la mort de sept policiers indonésiens, pris en embuscade par un groupe d’une vingtaine d’hommes en armes.
Deux autres civils ont été gravement blessés.
La région de Puncak Jaya est réputée pour être l’une des bases du mouvement séparatiste OPM, qui lutte pour la reconnaissance du fait ethnique mélanésien.
L’armée papoue renforce sa présence militaire à la frontière
Mi-février 2013, le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée a débloqué des crédits supplémentaires en vue de renforcer sa présence militaire à la frontière que ce pays partage avec l’Indonésie et son territoire limitrophe de Papouasie occidentale (Irian Jaya).
Ces crédits, de l’ordre de 2,5 millions de dollars US, devraient servir à déployer le plus rapidement possible des troupes papoues dans cette zone frontalière aux alentours de la ville papoue de Vanimo, où des incidents frontaliers se produisent régulièrement, impliquant des membres des forces armées indonésiennes à la poursuite de membres présumés du mouvement séparatiste OPM.
Ces accrochages, qui impliquent aussi des incursions des forces indonésiennes en territoire papou, provoquent aussi régulièrement des tensions entre les deux gouvernements.
Cette situation, selon le Premier ministre papou Peter O’Neill, nécessite une « attention immédiate », en réponse à ce que le gouvernement papou considère comme l’implantation de nouveaux « postes militaires » indonésiens dans cette région.
Parmi les premières mesures envisagées pour ce plan de sécurisation de la zone frontalière : le déploiement d’un navire de la marine nationale, chargé de surveiller toute cette zone et d’éventuelles atteintes aux droits des civils y résidant.
Fin janvier 2013, le gouvernement papou, réagissant à de nouveaux incidents entre villageois papous et soldats indonésiens, tentait de calmer le jeu en annonçant que la question serait résolue entre les deux gouvernements de manière diplomatique
Les villageois papous de la région de Wutung affirmaient alors que les soldats du territoire voisin leurs interdisaient désormais l’accès à leurs jardins, de l’autre côté de la frontière, les privant ainsi d’accès à leur principal moyen de subsistance.
Jusque là, ces villageois bénéficiaient d’un accès spécial, prévu dans un « Traité de Respect Mutuel » signé en 1986 entre Port-Moresby et Djakarta, afin de gérer les flux humains tout au long de cette frontière commune, qui fait près de huit cent kilomètres.
La ville de Jayapura est située en zone frontalière, côté indonésien, toute proche de la partie orientale de l’île de Nouvelle-Guinée, constituée par l’État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
En juillet 2011, cette sensible zone frontalière avait dû être une nouvelle fois fermée « indéfiniment » à la circulation, à la suite de nouveaux incidents entre populations locales et forces armées.
Les incidents avaient eu pour origine une nouvelle intrusion indonésiennes en territoire papou, de l’autre côté de la frontière, un poste militaire aurait été particulièrement pris pour cible et subi d’importants dégâts matériels.
Joe Sungi, administrateur provincial, tout en condamnant ces actes, avait à cette occasion exhorté les dirigeants coutumiers de la zone à coopérer en livrant à la police toute personne suspecte pouvant fournir des renseignements utiles dans le cadre de l’enquête qui vient d’être ouverte.
« Nettoyage » à la frontière papoue-indonésienne
Entre mi-janvier et fin février 2011, dans cette même zone, la police et l’armée de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont conduit une opération musclée baptisée « Sunset Merona », avec comme objectif affiché de « nettoyer » la zone frontalière, proche de la province indonésienne de Papouasie occidentale (Irian Jaya).
Pour cette opération menée en mode coup de filet et censée durer un mois et demi, un accent particulier est porté sur les activités de trafic d’armes, de stupéfiants ou encore de blanchiment d’argent.
Le Colonel Vagi Oala, qui commandait le contingent de l’armée papoue participant à ces opérations, s’adressant à ses soldats en janvier 2011, leur a donné pour instruction de « localiser, fouiller et détruire » d’éventuels camps rebelles de l’OPM, rapportait la semaine dernière le quotidien papou The National.
« Leur présence sur notre sol est illégale, elle a aussi perturbé les activités normales de nos concitoyens le long de la frontière », a lancé l’officier.
Le Premier ministre papou de l’époque, Sir Michael Somare, renchérissait pour sa part en affirmant que cette opération était largement menée en réponse à une demande des populations riveraines, dans la province du Sépik oriental.
Cette opération spéciale avait, depuis son lancement, suscité de nombreuses réactions hostiles et indignées, notamment de la part des élus locaux et des populations.
Selon le plan annoncé et ensuite mis à exécution par le gouvernement, la police et l’armée papoues, il s’agissait, depuis la capitale provinciale de Vanimo (ville papoue la plus proche de la frontière avec l’Irian Jaya) de frapper un coup décisif dans la lutte contre les activités jugées illégales de trafic d’armes, de marchandises et de personnes).
Dans cette zone, ces dernières années, plusieurs accrochages et poursuites entre le mouvement rebelle indépendantiste OPM (mouvement mélanésien de libération de la Papouasie) et les forces indonésiennes se sont terminés de l’autre côté de la frontière.
Des comptes-rendus avaient à l’époque fait état de plus de cent cinquante personnes interpellées puis de plus d’une centaine d’entre elles en situation d’immigration illégale, placées dans un camp « provisoire » de rétention, dans la province de l’Ouest.
Dans la plupart des cas, les interpellations ont eu lieu sur fond de soupçon d’appartenance à l’organisation indépendantiste OPM.
Le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations-Unies (UNHCR), qui s’est rapproché depuis janvier 2011 du gouvernement afin d’obtenir des assurances concernant le traitement réservés aux personnes interpellées dans le cadre de cette opération, aurait obtenu, via son représentant local, Walpurga Englbrecht, des engagements selon lesquels les droits humains des personnes concernées seraient « respectés », y compris pour les personnes vivant dans les camps ciblés.
« Nous avons été informés par les autorités de leur intention de fermer plusieurs de ces camps, car ils sont utilisés pour des activités d’entraînement. On nous a dit aussi que les identités de toutes les personnes seraient vérifiées et qu’aucune d’entre elles ne serait expulsée vers la Papouasie occidentale », précisait alors M. Englbrecht.
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Une demi-douzaine de douilles ont été retrouvées sur le site et une balle a atteint le véhicule de transport en commun.
À bord de cet autobus se trouvaient notamment le commandant en chef de l’armée indonésienne dans cette province, le général de brigade Bambang Haryanto, ainsi que plusieurs autres officiers supérieurs.
Aucun d’entre eux n’a été blessé, a précisé la police provinciale au quotidien indonésien Jakarta Post.
Les militaires se trouvaient sur place dans le cadre d’une enquête à la suite de précédentes attaques dans la même région, en mode embuscade, il y a quelques jours.
La mine de Grasberg, exploitée par la société américaine Freeport McMoran, est l’une des plus grandes mines d’or du monde, dans la région de Mimika.
Dans cette province, depuis de nombreuses années, un mouvement nationaliste mélanésien de libération de la Papouasie occidentale (OPM, Operasi Papua Merdeka), s’oppose violemment au pouvoir indonésien.
Les employés de cette société minière américaine sont la cible d’attaques régulières, sur le mode de la guérilla de jungle, de la part des éléments réputés appartenir au mouvement OPM et a aussi été le théâtre d’une longue grève de la part des travailleurs, en 2011, qui demandaient et ont finalement obtenu une augmentation significative de leurs salaires.
La dernière grève en date remonte à début mai 2013, lorsque plus d’un millier des employés avaient cessé le travail pendant trois jours pour demander de nouveaux réajustements de leurs salaires, mais cette fois-ci sans succès.
En d’autres points de la province de Papouasie occidentale, dans le district de Puncak Jaya (Est de la province de Papouasie occidentale), fin juin 2013, d’autres affrontements se sont produits entre des groupes armés séparatistes et les forces de l’ordre indonésiennes.
Bilan : trois morts, dont deux, un soldat indonésien et civil, ont été tués par balles.
Un troisième homme, civil, est mort des suites de ses blessures après avoir tenté d’échapper à l’embuscade en sautant dans un ravin, a précisé la police.
Cette embuscade, survenue mardi 25 juin 2013, a ensuite été revendiquée par le mouvement séparatiste papou Free Papua Movement, a affirmé la police indonésienne.
Ces derniers mois, plusieurs épisodes de violents affrontements entre militants présumés du front de libération OPM et les forces de sécurité indonésiennes ont été signalés, et les bilans non confirmés de plusieurs dizaines de victimes.
Les autorités indonésiennes ont depuis formellement démenti ces allégations.
Le 1er mai 2013, lors d’une manifestation dans cette province, la police a arrêté une vingtaine de personnes, suscitant les protestations du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme.
Dimanche 16 juin 2013, un nouvel incident a été signalé dans cette province indonésienne : un poste de police a été pris d’assaut par une foule d’une centaine de personnes, à Oksibil.
Bilan : deux policiers blessés, plusieurs voitures et des motos de police saccagées, selon la police indonésienne.
De nouveaux renforts ont depuis été déployés dans cette zone.
Mi-mars 2013, la police indonésienne déployée en Papouasie occidentale était accusée d’actes de torture sur trois habitants de cette province, dans le secteur de Lanny Jaya.
Les trois victimes, âgées respectivement de 23, 30 et 46 ans, seraient des membres de l’église baptise locale, qui auraient été interpellés alors qu’ils revenaient d’un voyage dans la localité voisine de Sinak.
Ils auraient ensuite été emmenés au poste de police proche de Wamena où, selon le Président des Églises Baptises de Papouasie, Socratez Sofyan Yoman, ils auraient été torturés, notamment à l’aide de lames de rasoir.
Les autorités indonésiennes se sont jusqu’ici refusées à tout commentaire.
Dans cette région, les forces indonésiennes ont déployé un important dispositif renforcé en réponse à la mort de sept policiers et d’un soldat, abattus jeudi 21 février 2013 par des groupes d’assaillants jusqu‘ici non identifiés.
La première attaque a eu lieu dans la région montagneuse de Puncak Jaya (Sud de l’île de Nouvelle-Guinée), où un groupe d’hommes armés a abattu un soldat de l’armée indonésienne et blessé un autre militaire.
La seconde attaque, dans la même région, s’est soldée par la mort de sept policiers indonésiens, pris en embuscade par un groupe d’une vingtaine d’hommes en armes.
Deux autres civils ont été gravement blessés.
La région de Puncak Jaya est réputée pour être l’une des bases du mouvement séparatiste OPM, qui lutte pour la reconnaissance du fait ethnique mélanésien.
L’armée papoue renforce sa présence militaire à la frontière
Mi-février 2013, le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée a débloqué des crédits supplémentaires en vue de renforcer sa présence militaire à la frontière que ce pays partage avec l’Indonésie et son territoire limitrophe de Papouasie occidentale (Irian Jaya).
Ces crédits, de l’ordre de 2,5 millions de dollars US, devraient servir à déployer le plus rapidement possible des troupes papoues dans cette zone frontalière aux alentours de la ville papoue de Vanimo, où des incidents frontaliers se produisent régulièrement, impliquant des membres des forces armées indonésiennes à la poursuite de membres présumés du mouvement séparatiste OPM.
Ces accrochages, qui impliquent aussi des incursions des forces indonésiennes en territoire papou, provoquent aussi régulièrement des tensions entre les deux gouvernements.
Cette situation, selon le Premier ministre papou Peter O’Neill, nécessite une « attention immédiate », en réponse à ce que le gouvernement papou considère comme l’implantation de nouveaux « postes militaires » indonésiens dans cette région.
Parmi les premières mesures envisagées pour ce plan de sécurisation de la zone frontalière : le déploiement d’un navire de la marine nationale, chargé de surveiller toute cette zone et d’éventuelles atteintes aux droits des civils y résidant.
Fin janvier 2013, le gouvernement papou, réagissant à de nouveaux incidents entre villageois papous et soldats indonésiens, tentait de calmer le jeu en annonçant que la question serait résolue entre les deux gouvernements de manière diplomatique
Les villageois papous de la région de Wutung affirmaient alors que les soldats du territoire voisin leurs interdisaient désormais l’accès à leurs jardins, de l’autre côté de la frontière, les privant ainsi d’accès à leur principal moyen de subsistance.
Jusque là, ces villageois bénéficiaient d’un accès spécial, prévu dans un « Traité de Respect Mutuel » signé en 1986 entre Port-Moresby et Djakarta, afin de gérer les flux humains tout au long de cette frontière commune, qui fait près de huit cent kilomètres.
La ville de Jayapura est située en zone frontalière, côté indonésien, toute proche de la partie orientale de l’île de Nouvelle-Guinée, constituée par l’État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
En juillet 2011, cette sensible zone frontalière avait dû être une nouvelle fois fermée « indéfiniment » à la circulation, à la suite de nouveaux incidents entre populations locales et forces armées.
Les incidents avaient eu pour origine une nouvelle intrusion indonésiennes en territoire papou, de l’autre côté de la frontière, un poste militaire aurait été particulièrement pris pour cible et subi d’importants dégâts matériels.
Joe Sungi, administrateur provincial, tout en condamnant ces actes, avait à cette occasion exhorté les dirigeants coutumiers de la zone à coopérer en livrant à la police toute personne suspecte pouvant fournir des renseignements utiles dans le cadre de l’enquête qui vient d’être ouverte.
« Nettoyage » à la frontière papoue-indonésienne
Entre mi-janvier et fin février 2011, dans cette même zone, la police et l’armée de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont conduit une opération musclée baptisée « Sunset Merona », avec comme objectif affiché de « nettoyer » la zone frontalière, proche de la province indonésienne de Papouasie occidentale (Irian Jaya).
Pour cette opération menée en mode coup de filet et censée durer un mois et demi, un accent particulier est porté sur les activités de trafic d’armes, de stupéfiants ou encore de blanchiment d’argent.
Le Colonel Vagi Oala, qui commandait le contingent de l’armée papoue participant à ces opérations, s’adressant à ses soldats en janvier 2011, leur a donné pour instruction de « localiser, fouiller et détruire » d’éventuels camps rebelles de l’OPM, rapportait la semaine dernière le quotidien papou The National.
« Leur présence sur notre sol est illégale, elle a aussi perturbé les activités normales de nos concitoyens le long de la frontière », a lancé l’officier.
Le Premier ministre papou de l’époque, Sir Michael Somare, renchérissait pour sa part en affirmant que cette opération était largement menée en réponse à une demande des populations riveraines, dans la province du Sépik oriental.
Cette opération spéciale avait, depuis son lancement, suscité de nombreuses réactions hostiles et indignées, notamment de la part des élus locaux et des populations.
Selon le plan annoncé et ensuite mis à exécution par le gouvernement, la police et l’armée papoues, il s’agissait, depuis la capitale provinciale de Vanimo (ville papoue la plus proche de la frontière avec l’Irian Jaya) de frapper un coup décisif dans la lutte contre les activités jugées illégales de trafic d’armes, de marchandises et de personnes).
Dans cette zone, ces dernières années, plusieurs accrochages et poursuites entre le mouvement rebelle indépendantiste OPM (mouvement mélanésien de libération de la Papouasie) et les forces indonésiennes se sont terminés de l’autre côté de la frontière.
Des comptes-rendus avaient à l’époque fait état de plus de cent cinquante personnes interpellées puis de plus d’une centaine d’entre elles en situation d’immigration illégale, placées dans un camp « provisoire » de rétention, dans la province de l’Ouest.
Dans la plupart des cas, les interpellations ont eu lieu sur fond de soupçon d’appartenance à l’organisation indépendantiste OPM.
Le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations-Unies (UNHCR), qui s’est rapproché depuis janvier 2011 du gouvernement afin d’obtenir des assurances concernant le traitement réservés aux personnes interpellées dans le cadre de cette opération, aurait obtenu, via son représentant local, Walpurga Englbrecht, des engagements selon lesquels les droits humains des personnes concernées seraient « respectés », y compris pour les personnes vivant dans les camps ciblés.
« Nous avons été informés par les autorités de leur intention de fermer plusieurs de ces camps, car ils sont utilisés pour des activités d’entraînement. On nous a dit aussi que les identités de toutes les personnes seraient vérifiées et qu’aucune d’entre elles ne serait expulsée vers la Papouasie occidentale », précisait alors M. Englbrecht.
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