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Voile – Championnat de France : L’heure du bilan pour Teva Plichart

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Au terme de 20 jours de régate en un mois, Trésors de Tahiti termine 2e du Tour de France à la voile, l’une des courses les plus exigeantes au monde. Remis de ses émotions, Teva Plichart, skipper du bateau tahitien, fait le bilan de cette extraordinaire aventure et donne des perspectives d’avenir pour le projet des « Trésors de Tahiti. »
Voile – Championnat de France : L’heure du bilan pour Teva Plichart
Parole à Teva Plichart :
Le bilan sportif ?
 
« On a progressé entre le début et la fin de Tour. On pensait qu’on allait vite mais on a trouvé des petits réglages pour être encore plus rapides. Il faudra travailler pour ne plus avoir des coups de mou l’année prochaine. Être leader du Tour, c’est psychologiquement lourd à porter. Ce n’est pas comme être leader d’une régate. Que ce soit moi ou notre barreur Pierre Pennec, on a pu avoir du mal à gérer la pression. C’est génial d’avoir terminé 2e du Tour mais il nous fallait ce petit plus pour accrocher le titre. »
 
Le bilan humain ?
 
« On s’apprécie tous. On se respecte tous. On a tous le même objectif : évoluer ensemble pour aller chercher la victoire l’année prochaine. On sait mettre nos égos de côté et discuter pour progresser. Il y a des équipes qui ont des managers qui cassent leurs navigants. Emmanuel Versace a toujours été positif. Toute l’équipe, à terre et à bord, était dans ce même état d’esprit. »
 
Quel est votre plus beau souvenir ?
 
« Par exemple la compétitivité et l’intensité qu’on a mis à bord avec Quentin Ponroy pour remonter de la 28e à la 9e place sur le raid de Roses. Ensuite, la Super Finale Or qu’on a fait le samedi 29 juillet. L’état d’esprit qu’on avait sur le bateau, on ne l’avait jamais eu avant. C’était quelque chose de nouveau. J’étais dans un état second. Manutea Mahai était hyper percutant. C’était notre meilleur souvenir. « 

Voile – Championnat de France : L’heure du bilan pour Teva Plichart
Que retenir de ce Tour de France ?
 
« Que notre histoire est belle. Comme l’équipage d’Oman Sail, nos Tahitiens à bord sont des pêcheurs qui ont appris à faire de la voile sur le tard. Sur les autres bateaux du Tour, il y avait des hommes et des femmes qui naviguent depuis 20, 30 ans et qui ont des palmarès de fou ! Sur Fondation FDJ, SFS ou Beijaflore, le niveau est très très haut avec des régatiers olympiques, des champions du monde, etc. Et nous, on se construit un palmarès avec des débutants. C’est beau, non ? »
 
Un dernier mot, un remerciement ?
« Je remercie toutes les institutions du Pays qui nous ont soutenu. J’ai une pensée pour Teva Rohfritsch qui nous a lancés l’an dernier et bien sûr le président Edouard Fritch qui a défendu et soutenu notre projet. Nous remercions également les Ministres du Tourisme Nicole Bouteau et son prédécesseur Jean-Christophe Bouissou, la Ministre jeunesse et sports Nicole Sanquer désormais députée, comme Mme Maina Sage qui nous a soutenu. Grâce à leur soutien dans la durée, nous avons une immense opportunité de développer de beaux projets dans le tourisme sportif et le nautisme. »
 
« Nous souhaiterions que la Polynésie française soit un lieu incontournable de la voile pour les équipages professionnels en terme d’entrainement ou d’organisation de régates comme la Tahiti Pearl Regatta ou le Grand Prix de Tahiti que nous voulons mettre en place du 16 au 26 novembre prochain. Maintenant, notre objectif sur le court terme est de pouvoir garder notre bateau. On espère que notre 2e place sur ce 40e Tour de France à la voile encouragera la générosité des donateurs pour le sauver de la vente, pour repartir sur une nouvelle saison sereins l’an prochain et viser la victoire sur le Tour 2018.
 
La campagne de financement participatif « Sauvons le bateau des Trésors de Tahiti » continue ici > https://www.leetchi.com/c/association-de-tahiti-elite-voile

Classement général du Tour de France à la voile 2017 :
  1. Fondation FDJ (837 points)
  2. Trésors de Tahiti (808 points)
  3. Beijaflore (806 points)
  4. SFS (805 points)
 
Résultats du Tour de France à la Voile 2017 :

- Acte 1 - Dunkerque (7-8-9 juillet) : Raid côtier : 2e ; Stade nautique : 4e
- Acte 2 - Fécamp (10-11 juillet) : Raid côtier : 9e ; Stade nautique : 9e
- Acte 3 - Jullouville (13-14 juillet) : Raid côtier : 5e ; Stade nautique : 4e
- Acte 4 - Arzon-Port du Crouesty (15-16 juillet) : Raid côtier : 2e ; Stade nautique : 1er
- Acte 5 - Les Sables d’Olonne (17-18 juillet) : Raid côtier : 2e ; Stade nautique : 4e
- Acte 6 - Roses (21-22 juillet) : Raid côtier : 11e ; Stade nautique : 1er
- Acte 7 - Port Camargue (23-24 juillet) : Raid côtier : 9e ; Stade nautique : 26e
- Acte 8 - Marseille (26-27 juillet) : Raid côtier : ANNULÉ ; Stade nautique : 13e
- Acte 9 - Nice (28-29-30 juillet) : Raid côtier : 2e ; Super Finale Or : 3e

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Sans abris, des solutions à venir mais pour quand ?

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Sans abris, des solutions à venir mais pour quand ?
PAPEETE, le 01 août 2017 - Les sans-abris sont de plus en plus visibles dans les rues de Papeete, Faa'a et Pirae. Si le gouvernement commence à se pencher sur la question, les acteurs sociaux regrettent de ne pas être, si ce n'est plus consultés, mieux écoutés.

"Quand on dit qu'il y a une forte augmentation des personnes à la rue, cela veut dire que nous, en tant qu'acteur social, nous avons échoué." Déclare gravement le directeur du Bon Samaritain, Pepe Tehio. Alors que le collectif Te Tai Vevo parle d'environ 750 personnes à la rue, le père Christophe estime le nombre de SDF autour de 400. Sur le terrain on parle plutôt 250 personnes. Ce manque de chiffres officiels est symptomatique de la question des sans domiciles fixes en Polynésie : "comment voulez-vous qu'on règle un problème dont on ne sait même pas identifier l'ampleur. Il faut déjà savoir exactement combien de personnes cela concerne. Pour pouvoir apporter des solutions adaptées, il faut connaître et comprendre le contexte", s'agace Pepe Tehio. "Nous devons essayer de trouver des solutions. Il faut tout mettre sur la table pour ne pas mettre tout le monde dans le même panier."

Sur les réseaux sociaux, la présence des sans-abris dans le centre de Papeete est de plus en plus remarquée. En effet, les sollicitations aux abords du marché, et de la place Vaiete sont fréquentes, si ce n'est systématique. À l'incompréhension et la hausse du sentiment d'insécurité que provoque cette présence dans les rues de Papeete chez la population, s'ajoutent l'agacement et le ras-le-bol des commerçants. Las de devoir nettoyer leur trottoir à grandes eaux, ils font pression sur la commune. "Nous devons nettoyer le trottoir à cause des odeurs, c'est insupportable. Le matin quand on arrive, ils ont fait leur besoin juste devant. C'est infect" s'énerve la patronne d'une des boutiques autour du marché. Les riverains dénoncent la mauvaise image que la présence des sans-abris renvoie aux touristes. La municipalité s'agace de devoir gérer la situation toute seule et renvoie le Pays à ses responsabilités. "Je n'ai pas envie de parler d'image parce que c'est triste socialement pour notre pays. Ça veut dire qu'il y a de la souffrance. C'est d'abord à eux qu'il faut penser, le ministre de la Solidarité connait bien le sujet" indique Nicole Bouteau, ministre du Tourisme, elle ajoute, "c'est la réalité de notre pays et partout dans le monde la situation est similaire. Nous n'allons pas nous en contenter, mais nous n'allons pas dire on prend les SDF et on les met ailleurs. C'est une solution plus globale qui ne relève pas uniquement du ministère du Tourisme. Nous faisons ce que nous pouvons pour faire en sorte que notre ville soit la plus accueillante possible. "

Ne pas tomber dans l'assistanat
Sans abris, des solutions à venir mais pour quand ?
Sur le terrain, les acteurs sociaux ne peuvent pas confirmer de réelle hausse du nombre de sans-abris. "Le nombre de SDF a probablement augmenté", explique le Père Christophe. "Je ne peux pas le confirmer avec certitude. Nous estimons à environ 400 le nombre de personnes différentes à qui nous avons servi un repas depuis janvier 2017. " Ils ont même plutôt tendance à dénoncer l'absence de projets adaptés pour les sans-abris. "Tout d'abord, il faut un accompagnement et un suivi de ces personnes. Nous devons mettre en place un travail en partenariat entre l'ensemble des associations, les services du Pays et ceux de l'Etat. Après on va essayer de voir un peu la situation de chacun pour trouver des solutions adaptées à leur situation. Il ne faut pas laisser tomber les personnes totalement à l'abandon. Il faut conseiller les gens, les accompagner, discuter, les éclairer. La plupart ne savent pas où aller chercher les conseils. Ils ne savent pas qui fait quoi. " explique le directeur du Bon Samaritain, Pepe Tehio. Selon lui, l'écueil est de ne surtout pas tomber dans l'assistanat, "loger et nourrir les gens c'est facile, mais ça ne change rien au problème. Il ne faut pas créer plus de foyer, ni de centre d'accueil, nous en avons assez. L'important c'est d'aider ces personnes à trouver un projet de réinsertion. Mon rôle à moi est de responsabiliser les gens, de m'asseoir, de discuter et de leur dire la vérité."

Ce message semble avoir été compris par le gouvernement qui a mis en place un travail inter-ministériel sur la question. "Nous ne pouvons pas traiter de la situation de ces sans domicile fixe si nous regardons leur problématique d'une simple lucarne. Il faut aller beaucoup plus loin. Il faut les amener à former un projet de vie. Ce que nous allons proposer ensemble et sous l'égide du gouvernement, c'est un traitement global en fonction de la spécificité de chaque problématique rencontrée auprès de chaque SDF", indique Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement et porte-parole du gouvernement qui assure que la question a été évoquée en conseil des ministres. Par ailleurs, selon le gouvernement les discussions sont en cours entre les ministères. Le mois dernier, le ministre de la Solidarité Jacques Raynal a rencontré les membres du collectif Te Ta'i vevo, qui regroupe l'ensemble des acteurs sociaux et associatifs concernés.

Des solutions pas toujours adaptées
Sans abris, des solutions à venir mais pour quand ?
Cependant, selon le Père Christophe, les solutions proposées par le gouvernement ne sont pas toujours adéquates et parfois même déconnectées de la réalité de cette population. " Un des projets est de déplacer le centre d'accueil de Tipaerui sur les hauts de la Mission. Je suis ouvertement contre, parce que cela revient à mettre ensemble deux types de population à risque. Le site n'est accessible qu'en bus et il est trop éloigné du centre-ville. Il n'y a rien de mieux pour que ça explose. Le centre d'accueil est bien là où il se trouve actuellement. Le plus urgent c'est de mettre en place un foyer de jeunes travailleurs et un centre d'accueil psychiatrique. C'est vraiment indispensable. C'est douloureux de voir des jeunes qui travaillent, et qui sont volontaires dormir dans la rue". Selon l'homme d'Église, parmi les SDF, il y a un certain nombre de jeunes travailleurs qui se retrouvent à la rue faute de pouvoir payer un logement.

Le ministère de la Santé se défend, "Le pays met à disposition le terrain et la structure qu'il faut rénover, réhabiliter. Nous avons mis du temps, presque 6 mois à trouver le terrain parce que nous cherchions quelque chose de plus adapté. Il est projeté de donner cette structure à l'association Te Torea pour en faire un centre de nuit et mettre en place un projet d'insertion par l'activité. Le ministre a rencontré père Christophe qui lui a dit que là-haut ce n'était pas très adapté. A défaut de trouver la structure adéquate, nous gardons ce site", explique Maiana Bambridge, directrice de cabinet du ministère de la Santé et vice-présidente de la croix rouge

Les autres sujets de réflexion que proposent le père Christophe et Pepe Tehio concernent d'une part les soins de cette population fragile : "il faudrait vraiment établir une couverture sociale adaptée pour cette population", mais également des mesures pour simplifier toutes les démarches administratives telles que l'ouverture d'un compte en banque pour pouvoir toucher les allocations ou encore recevoir une paie pour les jeunes travailleurs, simplifier les démarches pour refaire les papiers d'identité et se mettre à jour à la CSP.

De son côté, Pepe Tehio demande à ce qu'il y ait un meilleur contrôle des associations et des centres, mais également plus d'échangent entre les acteurs du milieu. "Recouper et vérifier les informations est essentiel. Nous devons communiquer entre nous, mais aussi avec les services du Pays. Partageons nos expériences, ce que nous savons faire. Je crois qu'il y a une richesse qui se perd. Nous sommes complémentaires. Si nous travaillons ensemble à élaborer des projets de vie et à réinsérer nos sans-abris, alors nous arriverons à en faire baisser le nombre."

Si les discussions et les consultations ont commencé, dans les faits aucun calendrier n'a été fixé par le gouvernement pour le début des premières mesures.

Sans-abris : qui vit dans la rue ?
Sans abris, des solutions à venir mais pour quand ?
Sans chiffres, sans recensement, difficile d'établir un profil type des sans domicile fixe Polynésiens. Néanmoins, depuis le mois de janvier 2017, le père Christophe a décidé de recenser les personnes qui viennent prendre le petit déjeuner à Te Vaiete et/ou des maraudes (de Marua jusqu'à Aue) pour avoir une visibilité. Ces chiffres du père Christophe permettent de dresser un bilan de la situation des SDF en Polynésie. Depuis janvier 2017, 208 personnes ont eu recours à l'aide de l'accueil Te Vaiete pour se nourrir.
Ainsi, selon ses chiffres, plus de 400 personnes ont bénéficié de l'aide de l'Eglise soit en allant prendre un petit déjeuner à l'accueil de Te Vaiete soit en ayant eu droit à un repas lors des maraude du mardi ou du mercredi soir. Parmi les personnes touchées, un quart de ces personnes sollicitent occasionnellement l'assistance d'un repas. Les trois-quart sont des habitués.
37 personnes sont des adultes handicapés psychiatriques, "considérés comme tels par la société" indique le père Christophe, c’est-à-dire bénéficiant de la Cotorep. A ce chiffre-là, s'ajoutent quinze adultes que l'association considère comme adultes handicapés et pour lesquels elle est en train de monter des dossiers afin qu'ils bénéficient d'aides sociales. Ainsi, environ 13% des personnes rencontrées dans le cadre du petit déjeuner de Te Vaiete ou de la distribution de repas relèvent du statut adultes handicapés psychiatrique.
Une petit dizaine de retraités viennent s'ajouter à ce chiffre. De façon régulière le père Christophe reçoit deux familles avec de très jeunes mineurs. Le nombre de mineurs peut monter à 10 de façon très occasionnelle, pendant les vacances scolaire par exemple, quand les enfants rejoignent leurs parents dans la rue.

Les mineurs âgés de 16 à 18 ans sont peu nombreux. "Nous en avons eu plus il y a quelques années, on peut en compter une dizaine de façon très occasionnelle. Nous en avons deux qui vivent à demeure dans la rue" indique l'homme d'église.
Le gros du public touché par le père Christophe est âgé entre 30 et 55 ans. Il semble à environ cinq ans près que la moyenne d'âge soit plus élevée lors des maraudes. Il y a beaucoup plus d'hommes adultes dans la rue que de femme. Sur les 400, il y a environ 10 %.
Actuellement, le père Christophe recense un certain nombre de jeune en CAE ou en SIE ou en formation et qui se retrouvent à la rue.

Jean-Christophe Bouissou, porte-parole du gouvernement et ministre du Logement
Sans abris, des solutions à venir mais pour quand ?
On parle souvent de la situation des sans-abris dans le centre de Papeete, sans qu'il n'y ait de changements, la municipalité renvoie à la responsabilité du Pays indiquant qu'elle ne peut pas porter tout le poids de la misère de Polynésie, qu'avez-vous à répondre à cela ?

Nous cherchons à proposer une solution globale dans la prise en charge de ces personnes en concertation avec le ministre de la Solidarité et de la Santé, de l'urbanisme, du Logement, avec d'autres ministères qui sont partie prenante dans cette problématique.
Nous ne pouvons pas traiter de la situation de ces sans domicile fixe si nous regardons leur problématique d'une simple lucarne. Il faut aller beaucoup plus loin. Il faut les amener à former un projet de vie. Nous voulons proposer ensemble une solution globale.

Les chiffres existants sont controversés, n'y a-t-il pas de chiffres officiels ?

Oui, il y a une controverse sur les chiffres, les gens qui travaillent sur le terrain ont des interprétations et des analyses différentes. Il y a certainement un recensement exact à réaliser par l'ISPF, dans le cadre du recensement général pour avoir une connaissance exacte du nombre de sans domicile fixe. On s'aperçoit que les gens qui sont dans les rues de Papeete sont, aussi, issus de familles qu'ils ont quittées pour une raison ou une autre. Certains ont la capacité de pouvoir revenir dans leur foyer d'origine, mais ils ne souhaitent pas le faire.

Les professionnels sur le terrain s'accordent tous à dire qu'un centre d'accueil psychiatrique est indispensable, cela fait-il partie de vos projets?
Notre projet de pôle de santé mentale est un beau projet parce que nous souhaitons qu'il y ait des départements capables de prendre en charge les personnes et qu'il y ait un suivi en terme social. C'est une solution globale qu'il faut accorder à ce genre de situation. Nous ne pouvons pas plaquer une solution toute faite en disant qu'on pourra régler tous les problèmes en même temps. Il faut y aller dans la dentelle, dans le détail et personne par personne.


La présence des SDF et les odeurs des rues de Papeete jurent avec l'image de carte postale paradisiaque que vend Tahiti Tourisme aux croisiéristes et aux touristes. Ne pensez-vous pas ?

Tout cela donne un mauvais affichage de ce qu'est l'ile de Tahiti, Papeete, sa capitale et de ce qu'est la Polynésie française de manière générale. Les touristes ont une autre idée de Papeete. D'où l'importance que nous travaillions ensemble et que nous proposions un plan global qui serait une véritable solution durable.

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Suisse : un Chinois a payé 9.999 CHF pour un verre de whisky

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Suisse : un Chinois a payé 9.999 CHF pour un verre de whisky
Genève, Suisse | AFP | mercredi 02/08/2017 - Un Chinois, de passage à Saint-Moritz, une station de sports d'hiver ultra-chic du nord de la Suisse, a déboursé 9.999 CHF (8.733 euros) pour déguster un verre de whisky, un Macallan millésimé 1878, a rapporté mercredi le site 20minuten.ch.
Interrogé, l'hôtel a confirmé l'information et indiqué que le Chinois, amateur de whisky, était venu au bar de l'hôtel, inscrit dans le Guinness Book des records pour sa collection sans équivalent de whiskies.
Le bar du Waldhaus Hotel propose quelque 2.500 sortes de whiskies, dont les prix varient entre 7 CHF et 9.999 CHF pour une dose de 2 centilitres.
Le Maccalan est connu comme étant le whisky préféré de James Bond, et la bouteille, qui reposait dans la cave de l'hôtel, a été débouchonnée exprès pour ce client amateur.
Ce whisky a été conservé 27 ans en fût et mis en bouteille en 1905.
Le client a apparemment été satisfait de sa dégustation. Selon la direction de l'hôtel, il n'aurait jamais pensé qu'un whisky aussi âgé soit aussi bon qu'un Macallan plus récent.
Par curiosité, le patron de l'hôtel a dégusté une goutte de ce whisky. "Au nez, il a la senteur d'un vieux cognac, avec des notes de Porto, il fond sur la langue, avant de dégager les notes sucrées laissées par le fût", a déclaré Sandro Bernasconi, le patron de l'hôtel, à 20.minuten.ch.
La valeur de la bouteille, avant qu'elle ne soit ouverte, était estimée à 50.000 CHF (43.670 euros).
"Le fait que nous ayons ouvert la bouteille ne signifie pas pour autant que nous avons perdu de l'argent", a indiqué le patron de l'hôtel, qui espère encore servir 3 à 5 verres pour entrer dans ses frais.
Une fois ouverte, la bouteille de whisky perd de sa qualité, en raison de l'oxygénation, et par conséquent de sa valeur. La durée de conservation d'une bouteille ouverte varie entre 5 et 10 ans.

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En Australie, le mois de juillet le plus chaud depuis un siècle

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En Australie, le mois de juillet le plus chaud depuis un siècle
Sydney, Australie | AFP | mercredi 01/08/2017 - Au coeur de l’hiver, l'Australie a connu son mois de juillet le plus chaud depuis que les températures ont commencé à y être enregistrées, il y a 107 ans, selon le dernier rapport du bureau de la météorologie (BOM).
Le rapport, publié mardi, indique que "la moyenne nationale des températures maximum a été de loin la plus haute jamais enregistrée en juillet, avec 2,62°C au-dessus de la normale, soit 0,66°C de plus que le précédent record établi en 1975".
Une réalité difficile pour les agriculteurs du pays, particulièrement les producteurs de cultures hivernales déjà confrontés à un mois de juin très sec avec un fort taux d’évaporation des sols. En Australie-Occidentale par exemple, le blé de la Wheatbelt, assoiffé, a bien du mal à germer.
Selon le rapport du BOM, la moitié nord du pays a été la plus touchée par cette vague de chaleur inhabituelle: dans les Etats du Queensland, du Territoire du Nord et de l’Australie-Occidentale, le mercure a atteint en juillet des niveaux inédits. Dans certaines de ces régions (notamment au sud du Territoire du Nord), la moyenne des températures maximales a surpassé la normale de 3°C.
Les précipitations enregistrées en juillet ont été inférieures à la moyenne dans la majeure partie de l’Australie méridionale, indique aussi le rapport du BOM. La sécheresse observée en juin a persisté sur la quasi-totalité de l’Etat de La Nouvelle-Galles du Sud, qui a enregistré son mois de juillet le plus sec depuis 2002. Les régions agricoles de l'Australie-Méridionale ont toutefois été relativement épargnées, avec une moyenne de pluies proche des normales.
À l’origine de la douceur exceptionnelle de cet hiver austral, la présence d’un anticyclone ayant empêché les fronts froids de se déplacer du Victoria et de la Nouvelle-Galles du Sud vers le nord du pays.
Interrogé par le groupe médiatique ABC (Australian Broadcasting Corporation), Greg Browning, météorologue au BOM, a qualifié la situation de "signal d’alerte au réchauffement climatique, similaire à ceux qui retentissent en sourdine partout dans le monde".
Selon les prévisions du BOM pour le trimestre août-octobre, les agriculteurs australiens ont quelques raisons de s’inquiéter. Malgré la neutralité actuelle d’El Niño et du Dipole de l’Océan indien -deux phénomènes pouvant avoir une grande influence sur le climat australien à cette période –la fin de l’hiver et le début du printemps s’annoncent plus chauds et plus secs qu’en temps normal sur la majeure partie du pays.

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Calédonie: la saisie record de cocaïne brûlée dans une usine métallurgique

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Calédonie: la saisie record de cocaïne brûlée dans une usine métallurgique
Nouméa, France | AFP | mercredi 01/08/2017 - La saisie record d'1,4 tonne de cocaïne effectuée par les autorités françaises au large des îles Tonga dans le Pacifique sud a été brûlée mercredi à Nouméa dans les fours d'une usine métallurgique, a-t-on appris de sources concordantes.
La gendarmerie de Nouvelle-Calédonie a posté sur son compte Facebook des photos où l'on voit une partie de la cargaison dans l'usine de la Société Le Nickel (SLN), située à l'entrée de Nouméa.
"C'est une procédure classique, on nous avait déjà demandé dans le passé de détruire des armes, des pièces de monnaie ou du cannabis", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la SLN.
La cocaïne, conditionnée dans des dizaines de paquets et vraisemblablement destinée au marché australien, a été détruite sous haute surveillance des forces de l'ordre dans la nuit de mardi à mercredi dans les fours de l'usine où la température est de l'ordre de 1.500 degrés.
La drogue, vraisemblablement destinée au marché australien, a été saisie le 27 juillet lors d'une opération des Forces armées de Nouvelle-Calédonie, sur un voilier battant pavillon de Gibraltar, "L'Afalina", qui naviguait au large des îles Tonga. 
L'enquête avait débuté fin juillet en Polynésie, en raison du comportement jugé douteux de l'équipage qui avait navigué sans escale depuis le canal de Panama et voulait gagner directement l'Australie, malgré une avarie. En outre, la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières avait signalé au haut-commissaire de Polynésie que l'un des membres de l’équipage avait été antérieurement suspecté de trafic de stupéfiants.
La cargaison et les quatre membres de l'équipage de nationalité lituanienne et lettone sont arrivés dans la nuit de mardi à mercredi à Nouméa à bord de la frégate "Vendémiaire" de la Marine.
Les quatre hommes ont été placés en garde à vue et sont entendus par la gendarmerie, en liaison avec les offices centraux des Etats-Unis et de l'Australie, chargés de la lutte contre le trafic de stupéfiants.
La valeur marchande de cette drogue avait été estimée à quelque 100 millions d'euros, mais selon une proche de l'enquête ce montant aurait été largement supérieur compte tenu de la pureté de la cocaïne.

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Projet d'attentat contre un avion en Australie: un gardé à vue relâché

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Projet d'attentat contre un avion en Australie: un gardé à vue relâché
Sydney, Australie | AFP | mercredi 01/08/2017 - L'un des quatre hommes arrêtés en Australie en raison d'un projet présumé d'attentat contre un avion en vol a été libéré sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, a annoncé la police mercredi.
L'homme de 50 ans identifié par son avocat comme étant Abdul Merhi avait été arrêté samedi à Sydney ainsi que trois autres personnes. A la suite de ces arrestations, la sécurité avait été renforcée dans les principaux aéroports australiens.
Les autorités ont expliqué qu'un avion était visé et que les suspects projetaient d'utiliser une bombe artisanale, sans autre précision. 
La presse australienne a évoqué plusieurs pistes, celle d'un engin explosif qui aurait été dissimulé dans une machine à hacher la viande ou celle d'un engin capable de diffuser du gaz toxique.
Le Premier ministre Malcolm Turnbull a déclaré le projet d'attaque en était à un stade "avancé".
"L'un de ces hommes, âgé de 50 ans, a été relâché par la police la nuit dernière sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre lui", ont dit les enquêteurs dans un communiqué. "L'enquête se poursuit".
L'avocat de M. Merhi, Moustafa Kheir, a déclaré sur Twitter que son client était "soulagé que la vérité ait éclaté. Je vais évaluer le comportement de la police".
Trois autres hommes sont toujours aux mains de la police. 
D'après le Daily Telegraph de Sydney, c'est un vol pour Abou Dhabi de la compagnie Etihad Airways qui était visé. La compagnie d'Abou Dhabi a annoncé mardi qu'elle aidait la police australienne dans ses investigations.
L'Australie a relevé son niveau d'alerte aux attaques terroristes en septembre 2014, de peur d'attentats inspirés par des organisations comme le groupe Etat islamique.
Depuis lors, une douzaine d'attaques ont été déjouées et 70 personnes ont été inculpées. Les autorités n'ont cependant pas évité d'autres attaques, parmi lesquelles une prise d'otages dans un café de Sydney. Deux otages et l'auteur avaient été tués.

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La phase d'inscription bientôt close à l'Université

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La phase d'inscription bientôt close à l'Université
PUNAAUIA, 2 août 2017 - La deuxième et dernière période d’inscription à l’Université de la Polynésie française se déroulera du mardi 8 au mercredi 16 août prochains.

Pour rappel, les inscriptions à l’UPF sont organisées en plusieurs phases échelonnées qui ont débuté en mai 2017. Les procédures d’inscription diffèrent en fonction des profils des personnes souhaitant s’inscrire à l’Université ou à l’Ecole supérieure du professorat et de l'éducation (ESPE) ainsi que du choix de leur formation. Comme l’année dernière, l’UPF et l’ESPE mettent à disposition des futurs étudiants un portail d’inscription en ligne dédié pour les guider et faciliter leurs démarches.

Calendrier de la campagne d'inscription 2017-2018
Retrait des dossiers : à partir du 14 juin

Pour les néo-bacheliers, les étudiants inscrits à l’UPF en 2016-2017 souhaitant se réinscrire, l'ensemble des informations et pièces à fournir (retrait des dossiers d’inscriptions) avant de se présenter sur la chaîne d'inscription est accessible depuis le 14 juin 2017 sur le Portail d’inscription UPF-ESPE.


Prise de rendez-vous en ligne : à partir du 23 juin

Depuis le 23 juin 2017, les prises de rendez-vous préalables à toute inscription à l’UPF en formation initiale et à l’École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) sont possibles via une adresse communiquée sur le portail d’inscription.
ATTENTION : ces prises de rendez-vous en ligne sont obligatoires pour réserver un créneau sur la chaîne d’inscription.

Dernière période d'inscription : du 8 au 16 août 2017

La deuxième et dernière chaîne d’inscription se tiendra à l’UPF entre le 8 et le 16 août 2017, en fonction de la formation demandée et du profil des personnes.
Jusqu’au 16 août 2017, le retrait des dossiers de candidature pour une Validation des études supérieures (VES) et une Validation des études, de l’expérience professionnelle et des acquis personnels (VEEPAP) est obligatoire pour les personnes concernées :
• les personnes qui souhaiteraient reprendre leurs études et/ou engager une procédure de validation des études, expériences professionnelles ou acquis personnels pour l’accès aux différents niveaux de l’enseignement supérieur ;
• les étudiants qui n’étaient pas inscrits au sein de l’UPF au cours de l’année dernière (hors néo-bacheliers) ;
• les étudiants de l’UPF qui souhaiteraient s’inscrire dans une formation qui ne correspond pas à leur parcours.

L’UPF rappelle qu’aucune inscription tardive ne sera acceptée après la rentrée fixée au 21 août 2017, à l’exception des demandes de validation d’études ou d’acquis professionnels




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Développement durable : trois projets INTEGRE retenus au fenua

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Développement durable : trois projets INTEGRE retenus au fenua
PAPEETE, 2 août 2017 - Le ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a assisté, mercredi matin, au début du comité de pilotage régional du programme INTEGRE (Initiatives des territoires pour la Gestion Régionale de l’Environnement) de la Communauté du Pacifique, qui se tient dans un hôtel de Punaauia.

Cette réunion de travail intervient après la réunion du comité de pilotage régional du programme RESCCUE qui s’est déroulée mardi. Le comité de pilotage régional du programme INTEGRE rassemble annuellement des représentants de la communauté du Pacifique, de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française, de Wallis-et-Futuna et de Pitcairn afin de faire un point d’avancement du programme.

Le programme INTEGRE vise trois grands objectifs :
1) l’amélioration de la gestion et la valorisation durables de l’environnement au bénéfice des populations ;
2) la promotion de la gestion intégrée des zones côtières auprès des institutions, des populations et des partenaires régionaux ;
3) le renforcement de la coopération régionale dans le domaine du développement durable et de l’intégration des territoires européens dans les dynamiques régionales.

Grâce à l’enveloppe régionale du 10e FED Pacifique, les Pays et Territoire d’Outre-Mer (PTOM) du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Pitcairn) bénéficient d’un financement de 12 millions d’euros soit 1,4 milliards de francs, pour mettre en place des actions de développement durable répondant à leurs besoins.

De 2013 à 2017, INTEGRE a accompagné les acteurs locaux dans la mise en œuvre de projets avec l’objectif ambitieux de contribuer à gérer et valoriser durablement l’environnement des PTOM, dans l’intérêt des populations.

Neuf sites pilotes ont été choisis par les territoires pour mener des projets de développement durable : 3 en Nouvelle-Calédonie, 3 en Polynésie française, 2 à Wallis-et-Futuna et un à Pitcairn.

En Polynésie française, les 3 sites retenus sont :
1) Raiatea et Tahaa et leur lagon
2) La Baie d’Opunohu à Moorea
3) La Presqu’île de Tahiti (Taiarapu)

Le projet INTEGRE est aujourd’hui dans sa dernière année de mise en œuvre et devrait s’achever à la fin de l’année 2017. Parmi les apports importants d’INTEGRE, sont à souligner les échanges d’expérience, le partage des informations et l’appropriation des nouvelles connaissances. Un plan de capitalisation devait être examiné et validé lors de ce comité de pilotage régional.

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Compte rendu du Conseil des ministres du 2 août

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Collectif budgétaire pour le budget de la Polynésie française

Dans la poursuite de l'action gouvernementale en faveur du développement renforcé de l'économie polynésienne, le gouvernement présente un projet de collectif budgétaire pour accélérer davantage la reprise économique en renforçant les moyens de soutien aux entreprises, au développement des ressources propres, à l’accession à la propriété et à l’amélioration de l’habitat et à la création d'emploi.
Le collectif apporte également une contribution majeure au régime de solidarité, le gouvernement s'engageant à couvrir graduellement le déficit cumulé du RSPF. Pour cela, ce projet prévoit d'ores et déjà un versement complémentaire du budget général au FELP de 1,6 milliard Fcfp.
Ainsi, le gouvernement se fixe au travers de ce collectif un double-objectif de dynamisation de l’activité économique et d'amélioration de l'équité sociale.
Les moyens de couverture de ces contributions supplémentaires proviennent notamment de l’excédent de fonctionnement de l’exercice 2016, à hauteur de 5,384 milliards Fcfp. Le projet de collectif s’équilibre en section de fonctionnement à 12,297 milliards Fcfp et en section d’investissement à 4,667 milliards Fcfp.


Modification des budgets des comptes spéciaux

Le présent projet de délibération apporte des modifications à quatre comptes spéciaux.
Il permet d’augmenter de 108 millions Fcfp le budget du fonds de péréquation des prix des hydrocarbures (FPPH) l'ajustant ainsi au niveau de ses dépenses et recettes prévisionnelles. Le budget du compte spécial Fonds pour l’emploi et la lutte contre la pauvreté (FELP) est abondé de 2,065 milliards Fcfp pour prendre en charge le versement complémentaire de 1,6 milliard Fcfp du budget général au Régime de solidarité dans le cadre de l'apurement progressif du déficit du régime et à hauteur de 450 millions Fcfp pour les mesures d'aides à l'emploi. Une correction technique permet la prise en charge d'un dégrèvement de 54 millions Fcfp sur le budget du fonds de l’investissement et de garantie de la dette (FIGD).
Enfin, 550 millions Fcfp sont prélevés sur le budget du fonds de régulation des prix des hydrocarbures (FRPH) qui présente un résultat excédentaire, pour un redéploiement de crédits aux mesures de soutien à la création d'emploi.


Loi du Pays définissant les conditions et critères d’attribution des aides financières, des avances et prêts et d’octroi des garanties d’emprunt aux personnes morales autres que les communes

Après plusieurs années de mise en œuvre de la loi du Pays du 24 août 2009 définissant les conditions et critères d’attribution des aides financières et d’octroi des garanties d’emprunt aux personnes morales autres que les communes, sa réécriture est apparue nécessaire pour en accroître la lisibilité, faciliter les démarches des usagers et en simplifier les mises en œuvre.

Ces simplifications portent notamment sur les points suivants :

- le seuil au-delà duquel les aides financières versées aux associations doivent faire l’objet d’un avis de la commission de contrôle budgétaire et financier est fixé à 1 000 000 Fcfp au lieu de 500 000 Fcfp;

- toutes les pièces justificatives sont renvoyées par un arrêté pris en conseil des ministres qui précisent le cas échéant les pièces dont la validité est permanente et qui ne nécessitent d'être versées que lors de la première demande de subvention (ces pièces seront allégées pour l'instruction des dossiers).

En complément, le projet de texte permet d'encadrer davantage l'octroi de garanties d'emprunt par la collectivité, en revoyant à la baisse le ratio de capacité de garantie de la Polynésie française et en relevant le niveau minimum de la réserve de garantie.

Les garanties d'emprunt constituent avec les avals et prêts octroyés par le Pays, ce que les notateurs (Standard&Poor’s encore récemment ou Moody's depuis 2017) présentent comme les risques associés aux engagements hors-bilan de la Polynésie française.

Ces derniers sont systématiquement appréhendés de manière très négative, les dernières revues de notation estimant que « les risques associés aux engagements hors-bilan du Pays restent très élevés ».

Fort de ce constat et afin d’engager une gestion plus rationnelle des garanties qui exposent la collectivité, il a été proposé de réduire les risques induits par ces garanties en agissant sur les ratios prudentiels y afférents.

Ainsi, les taux des deux ratios prudentiels établis respectivement à 25% et 2% sont portés pour chacun d'entre eux à 20%.

L'abaissement du premier taux conduit à limiter la capacité de garantie du Pays, auprès de tiers, limitant d'autant ses risques hors bilan. L'effet d'augmentation du second taux oblige le Pays à la constitution d'une réserve plus importante tout en limitant le montant total de l'encours avalisable. Cette mesure supplémentaire contribue également à limiter les risques de la collectivité en matière d'octroi de garantie d'emprunts.


Attribution d’aides financières pour les entreprises

Dans le cadre de son plan de relance de l’économie, le Pays a instauré deux dispositifs d’aides. Le premier porte sur une aide à l’équipement des petites entreprises (AEPE) afin de les accompagner dans leur projet de création ou de développement d’activité.

Le second instaure une aide pour la revitalisation des commerces de proximité et des restaurants (ACPR) afin de les accompagner dans leur projet d’amélioration de l’attractivité de leurs points de vente ou de restauration en Polynésie française.

Afin d’accompagner les 10 sociétés sollicitant l’une de ces deux aides, le Conseil des ministres a autorisé l’attribution d’aides financières pour un montant s’élevant à 15 708 000 Fcfp.

Depuis le début de l’année,

- 225 122 590 Fcfp ont été attribués à 162 entreprises au titre de l’AEPE et
- 172 850 500 Fcfp ont été attribués à 105 entreprises au titre de l’ACPR,

Soit un montant global de 397 973 090 Fcfp attribués au profit de 267 entreprises.


Budget modificatif 2017 de l’ISPF

Suite au conseil d’administration de l’Institut de la Statistique de la Polynésie française (ISPF) réuni le 20 juin, le Conseil des ministres a approuvé et rendu exécutoires trois délibérations, dont le budget modificatif n° 1 pour l’exercice 2017.

Le budget primitif de l’ISPF, tel qu’approuvé par le Conseil des ministres du 21 avril 2017, avait été arrêté, en dépenses et en recettes, à la somme de 745 630 000 Fcfp. Ce budget est modifié afin d’ajuster les recettes de fonctionnement et les dépenses liées à la réalisation du recensement de la population, à la tenue du fichier général des électeurs et celles liées au fonctionnement courant après plusieurs mois d’exécution.

Le montant du budget modificatif, exercice 2017, de l’Institut est arrêté à la somme de 751 035 000 Fcfp et se décompose comme suit :

Dépenses (Fcfp)
Section de fonctionnement : 733 185 000
Section d'investissement : 17 850 000
Total général : 751 035 000

Recettes (Fcfp)
Section de fonctionnement : 748 952 000
Section d'investissement : 2 110 000
Total général : 751 035 000


Nomination de la Société Civile Professionnelle "Office d’huissier de justice, Heimata Monnot et Teretina Vernaudon"

Me Heimata Monnot, huissier titulaire de l’office à la résidence de Papeete a constitué une société civile professionnelle d’huissiers de justice avec Madame Teretina Vernaudon, en vue d’un transfert de l’office au profit de cette société.

Après avis du Procureur Général, le Conseil des ministres a procédé à la nomination de la Société Civile Professionnelle « Office d’huissier de justice, Heimata Monnot et Teretina Vernaudon ».


Nouvelle révision du Plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune de Punaauia

Le Conseil des ministres a ordonné, après avoir pris l’avis du maire, l’ouverture de la révision n°2 du Plan de prévention des risques (P.P.R.) naturels prévisibles de la commune de Punaauia.

Cette révision portera sur l'intégralité du territoire de la commune, pour tenir compte des évolutions morphologiques et des aménagements constatés, ainsi que pour ajuster ponctuellement la cartographie par le biais d'expertises de terrain.

Elle sera aussi l'occasion, pour la population, de porter à la connaissance du service de l'urbanisme ou de la commune des études relatives à des projets pouvant justifier des modifications cartographiques.

Suite à la décision du tribunal administratif du 11 avril 2017 portant annulation de la première révision du P.P.R. de Punaauia, l'ensemble des études hydrauliques et techniques inscrites dans cette procédure et ayant abouti à des modifications cartographiques n’ont pu être prises en compte. Ce qui rend nécessaire d'entamer une nouvelle procédure de révision.


Poursuite des travaux de construction de logements étudiants à Punaauia

A la rentrée 2015-2016, on dénombrait 435 demandes de logements étudiants sur l’île de Tahiti pour 228 places disponibles. Aussi, pour répondre aux difficultés des étudiants pour se loger à Tahiti, le gouvernement a confié, par convention, à l'établissement public Tahiti Nui Aménagement et Développement, une mission de maîtrise d'ouvrage déléguée relative aux études de conception d'un projet de 83 logements dans le prolongement du Centre d'Hébergement Etudiants d'Outumaoro.

Le dossier de permis de construire a été déposé en octobre 2015 mais, suite à la promulgation du nouveau PGA de la commune de Punaauia, n’a été délivré que le 31 mai 2017. A ce jour, les études de conception sont achevées et l'appel d'offres travaux a été lancé.

Afin de faire aboutir rapidement ce projet, le gouvernement a donc décidé de confier à TNAD la poursuite de la mission de maîtrise d'ouvrage déléguée, jusqu'à la réception des ouvrages. A ce titre, le Conseil des ministres a validé le projet d'avenant modifiant la convention de maîtrise d'ouvrage déléguée.

Cet avenant vient étendre les missions préalablement confiées à TNAD, en y ajoutant la conduite des travaux. Le coût total de l’opération, hors foncier, est évalué à près de 850 millions Fcfp. La fin des travaux est prévue en février 2019.


Vers une nouvelle convention-cadre avec l’Etat pour le développement de l’agriculture

Le gouvernement a décidé de mettre l’accent sur le développement du secteur agricole afin d’accroître l’autonomie alimentaire du Pays en réduisant sa dépendance aux importations et en valorisant les savoir-faire locaux.

Dans cette perspective, le ministre du Développement des ressources primaires, des affaires foncières, de la valorisation du domaine et des mines, Tearii Alpha, a mis en œuvre un projet de convention-cadre pour un partenariat renforcé avec l’État, notamment en matière d’expertise scientifique, de formation professionnelle, d’enseignement agricole et de soutien aux entreprises d’agro-transformation afin de mieux valoriser les productions locales.

Le ministre plaide aussi, en particulier auprès des représentants du ministère national de l’agriculture, pour la mise en place d’un véritable réseau de recherche et de développement en Polynésie française, en partenariat avec les deux principaux organismes nationaux de recherche agronomique, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), l’objectif étant de valoriser les ressources végétales naturelles du Pays.

En outre, Tearii Alpha souhaite réduire l’utilisation d’intrants chimiques pour aller vers des pratiques agricoles durables par la promotion d’une agroécologie plus respectueuse de l’environnement.


Soutien au secteur de la pêche

Depuis quelques années dans le cadre de la stratégie de la pêche hauturière soutenue par le Pays, un dispositif d’aide (DASP) prévoit un accompagnement au bénéfice des mareyeurs, sur le fret aérien pour encourager l’exportation des produits bruts ou transformés de la pêche hauturière vers les Etats-Unis ou l’Europe.

Par ailleurs, les thoniers bénéficient d’une réduction fixée à 3 Fcfp par kilogramme, sur la redevance de fourniture de glace auprès de la SEML Port de Pêche de Papeete.

Au titre de ces aides, le Conseil des ministres, après avis favorable de la commission de contrôle budgétaire et financier de l’Assemblée de la Polynésie française, a octroyé une aide financière globale d’un montant de 154 779 032 Fcfp répartie comme suit :

Par nature d’aide :
Aide sur le fret aérien : 134 779 032 Fcfp
Aide sur le prix de la glace : 20 000 000 Fcfp

Sociétés bénéficiaires :
Keyala Tahiti Seafood : 23 779 032 Fcfp
Ocean Products Tahiti : 38 500 000 Fcfp
Pacific Tuna : 28 500 000 Fcfp
Keyala Tahiti Seafood : 44 000 000 Fcfp
SEML Port de Pêche de Papeete : 20 000 000 Fcfp


Aide aux agriculteurs : location de matériel de la CAPL

En juin 2016, le gouvernement avait octroyé une subvention d’investissement de 42.7 millions Fcfp à la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), pour l’acquisition d’équipements logistiques et de matériels agricoles.

Ces acquisitions d’équipements et matériels agricoles a ainsi permis de renforcer l’assistance de la CAPL auprès des professionnels et exploitants agricoles, dont les exploitations ne sont pas ou peu mécanisées.

Le matériel qui sera mis à la disposition des agriculteurs comprend :
- un broyeur multi-végétaux,
- une mini-pelle excavatrice sur chenille,
- un tracteur agricole de 110 chevaux
- et deux camions (plateau et benne basculante).

Les conditions d’utilisation sont consultables à la CAPL et précisées dans un règlement intérieur. Les tarifs de location sont fixés en fonction de plusieurs paramètres (période d’amortissement, coût du gasoil, rémunération du conducteur, etc.). La mise en place de ce service par la CAPL est prévue dans le courant du second semestre 2017.


Projet de réforme des dispositifs d’aides à la pêche transmis à l’Assemblée de la Polynésie française

Le projet de loi du Pays destiné à améliorer les dispositifs du soutien public au développement du secteur de la pêche a reçu un avis favorable du CESC lors de sa séance plénière le 25 juillet dernier. A l’initiative du ministre du Développement des ressources primaires, le Conseil des ministres a transmis ce jour la réforme des aides à la pêche à l’examen des élus de Tarahoi.

Ce projet de loi du Pays a pour objectifs :

- de faciliter l’accès à l’investissement pour la pêche côtière et lagonaire ;
- d’accroître la rapidité et l'efficience dans le traitement des dossiers ;
- d’accroitre la capacité d’intervention des pouvoirs publics en faveur de ces acteurs dont les projets structurants nécessitent des moyens financiers de plus en plus importants ;
- d’accompagner la filière avec certaines aides limitées dans le temps qui permettront d’assoir sur des bases solides certaines filières ;
- d’assurer un soutien public aux secteurs d’activité de la pêche avec la prise en charge de certains frais d’études, de promotion et d’expertise permettant de rester innovant dans le secteur.

Le Gouvernement souhaite ainsi offrir aux acteurs du monde de la pêche une meilleure visibilité des soutiens publics, avec des conditions d’accès aux aides mieux définies et des conditions de versement et de contrôle plus adaptées.


Fréquentation hôtelière au mois de mai

L’Institut de la statistique de Polynésie française vient de publier les données relatives à la fréquentation hôtelière du mois de mai 2017. Cette période a connu de fortes perturbations du transport aérien international et domestique induites par un double mouvement social dans les aéroports et aérodromes de Polynésie.

En cohérence avec les données sur la fréquentation touristique, la variation sur une année (comparaison des chiffres de mai 2016 et de mai 2017) permet de constater une hausse de 10,9% de la fréquentation hôtelière.

Sur le cumul depuis janvier, le coefficient moyen de remplissage, qui s’établit à 63,9%, est le plus haut connu depuis 2010. Il très proche de ceux que l’on connaît habituellement en saison haute, avec même un record à 73,9% pour le seul mois de mai et jusqu’à 78,3% dans les hôtels de 4 et 5 étoiles).

Par ailleurs, plus de 75% de l’activité hôtelière demeure concentrée sur l’archipel de la Société (contre +90% en moyenne en 2011 par exemple), résultant d’une concentration de l’offre en hébergement et des flux qui devraient encore se renforcer avec les effets induits de l’inscription du marae de Taputapuatea sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO.

Les marchés émetteurs français (malgré un flux stable) et nord-américain (avec un flux de +6,2% pour les USA et +3,4% pour le Canada, par rapport à 2016), constituent clairement plus de la moitié des touristes fréquentant nos hôtels. Les marchés émetteurs Pacifique et Asie, ne dépassent pas les 20% de remplissage pour nos hôtels.


Etude transversale comparant l’imprégnation aux polluants industriels de la population de l’atoll de Hao à celle de Makemo

Dans la continuité des études environnementales menées sur l’atoll de Hao visant à mettre en évidence un impact éventuel des activités militaires, une étude sanitaire et d’imprégnation sollicitée par la Direction de la santé a été réalisée par l’Institut Louis Malardé en partenariat avec une équipe du Québec (CHU de Québec - Université Laval).

L’objectif de cette étude était de comparer l’imprégnation aux polluants industriels de la population de l’atoll de Hao à celle de la population de l’atoll de Makemo, considérée comme témoin. Les concentrations sanguines en polluants tels que le mercure, le plomb, le cadmium, les composés organochlorés dont les polychlorobiphényles (PCB) ou encore les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ont ainsi été comparées.

Les résultats de l’étude montrent que le seul polluant présent de façon significativement plus importante dans la population de Hao concerne les PCB. Mais les niveaux observés sont 20 fois inférieurs au seuil d’alerte. Ils sont donc sans risques pour les populations en termes de santé publique. Il demeure le seul marqueur d’une activité industrielle antérieure.

L’étude a mis également en exergue une imprégnation au plomb et au mercure au niveau des deux populations de Hao et de Makemo, légèrement plus importante pour le plomb dans la population de Hao et de façon identique pour le mercure dans les deux atolls. L’activité industrielle antérieure de Hao ne permet pas d’expliquer cet état de fait. Des enquêtes complémentaires seront ainsi menées pour déterminer la source d’exposition au plomb.

Concernant l’imprégnation au mercure, comme cela avait déjà été constaté lors d’études antérieures aux Australes ou à Tahiti, la source principale d’exposition est la consommation importante de poissons pélagiques carnivores les plus contaminés au méthylmercure comme le requin, l’espadon, le marlin. Considérant que le système nerveux central constitue l’organe cible de l’effet toxique du mercure, à titre de précaution, la recommandation, déjà délivrée et toujours d’actualité, est de favoriser la consommation diversifiée des différentes espèces de poissons en particulier par les femmes enceintes et allaitantes et les jeunes enfants sans privilégier la consommation de poissons pélagiques susceptibles d’être fortement contaminés par le méthymercure. Il est rappelé que la consommation de poissons apporte des bénéfices nutritionnels, des éléments essentiels protecteurs de la santé.


Attribution d’une subvention de fonctionnement en faveur de l’association polyvalente d’actions judiciaires (APAJ)

L’Association polyvalente d’actions judiciaires (APAJ) a été créée en juin 2000, avec pour seul objet, l’aide aux victimes. Elle est dorénavant divisée en deux pôles. Le pôle Te rama ora - l’aide aux victimes - assure l’accueil et le suivi de dossiers de victimes, ainsi que la réalisation de projets et d’actions en faveur de l’amélioration de la prise en charge des victimes, et, le pôle MIJ (Missions judiciaires) chargé de la mise en œuvre des alternatives aux poursuites et à l’emprisonnement et de la prévention de la délinquance.

L’APAJ est également affiliée au réseau de l’Institut national d’aide aux victimes et de médiation (INAVEM). L’association reçoit annuellement des subventions de l’État et du Pays. Elle perçoit de ses adhérents des cotisations, bénéficie ponctuellement des dispositifs d’aide financière mis en place par le CUCS, les communes, en fonction des projets d’actions.

S’agissant de l’année 2016, le pôle Te rama ora a accueilli 2647 personnes. Parmi elles, 2085 étaient victimes d’infractions pénales (violences, vols, agressions sexuelles, accidents de la circulation, abandon de famille, etc.), dont 35% victimes d’infractions commises par un membre de la famille.

Sur proposition du ministère des Solidarités et de la santé, en charge de la protection sociale généralisée, de la prévention et de la famille, le Conseil des ministres a octroyé une subvention d’un montant de 4,5 millions Fcfp afin de participer au fonctionnement du pôle Te rama ora de l'APAJ.


Dispositif d’aide aux particuliers pour l’installation d’une unité de production d’énergie photovoltaïque en Polynésie française

Dans le cadre de la mise en œuvre de la mesure n° 21 du plan de transition énergétique ayant pour objectif le développement des énergies renouvelables, le Conseil des ministres soumet un projet de délibération à l’examen de l’Assemblée de la Polynésie française destiné à proposer la mise en place d’un dispositif d’aide aux particuliers pour l’installation d’une unité de production d’énergie photovoltaïque en Polynésie française.

Il s’agit d’un dispositif simple fixant des aides pour les particuliers, et séparant le cas des installations raccordées au réseau et celui des installations en sites isolés.

Pour une installation connectée au réseau, l’aide sera d’un montant fixe de 100 000 Fcfp. Le retour sur investissement d’une telle unité de production est compris aujourd’hui entre 6 et 7 ans pour une durée de vie variant de 20 à 25 ans.

Mais l’essentiel de la mesure visera les personnes ne pouvant avoir accès au réseau électrique, pour des raisons soit d’éloignement soit de coût du raccordement (conditions de terrains difficiles).

Concrètement pour les installations en site isolé, l’aide est calculée proportionnellement à la taille de l’installation. Une aide de 300 Fcfp par Watt crête a été fixée jusqu'à un maximum de 600 000 Fcfp par installation.

Les coûts étant variables, l’aide représentera entre 30% et 50% selon le cas. L’aide permettra d’abaisser le coût mensuel à 10 000 Fcfp au lieu de 14 000 Fcfp, incluant l’amortissement des panneaux sur 12 ans.

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La Fape se prononce contre le projet de Makatea

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La Fape se prononce contre le projet de Makatea
PAPEETE, le 02 août 2017 - Mardi, la Fédération des associations de protection de l’environnement Te Ora Naho (Fape ) s'est ouvertement opposé dans un communiqué de presse au projet d'exploitation industrielle du phosphate résiduel envisagé à Makatea. Selon la FAPE ce projet serait "inadapté", voire même "un désastre écologique".

La fédération des associations de protection de l'environnement de Polynésie française "Te Ora Naho" réaffirme dans un communiqué de presse daté du 31 juillet son opposition au projet d'exploitation industrielle du phosphate résiduel envisagé à Makatea.

La fédération qui regroupe 24 associations de protection de l'environnement du Fenua dénonce le projet de revégétalisation, ainsi qu'un projet d'extraction inadapté, mais surtout un désastre écologique assuré.

Ainsi, la Fape a sollicité l'avis deux scientifiques Alice CIBOIS, chargée de recherche au Muséum d’Histoire Naturelle de la Ville de Genève et Jean-Claude THIBAULT membre-correspondant du Muséum National d'Histoire naturelle de Paris, afin qu'ils partagent leur expertise concernant le projet de "réhabilitation" proposée par l'homme d'affaires Australien, Colin Randall. Tous deux "connaissent bien Makatea", indique le communiqué.

"C'est un leurre d'imaginer qu'une fois les sols dégagés pour exploiter le phosphate en profondeur, on pourra reconstituer des habitats terrestres à l'identique. Si cela était possible, les compagnies minières l'auraient fait à Nauru ou en Nouvelle-Calédonie ", indiquent les scientifiques. (Denis LOUBRY, docteur es sciences en biologie végétale tropicale, Université Pierre et Marie Curie, ingénieur en environnement tropical, spécialisé dans la restauration des milieux dégradés qualifie même de "fantaisiste" la proposition de "créer un sol arable en mélangeant tout simplement une roche récifale concassée avec du compost tiré d'une maigre végétation." Va au-delà indiquant "Il y aurait de quoi faire sourire les agronomes du monde entier si cette supercherie restait sans conséquences humaines et environnementales graves."


La fédération dénonce une attitude irresponsable du gouvernement qui se cache derrière "une décision de la majorité de la centaine d'habitants actuels de Makatea". "La démarche du gouvernement, au vu de l'enjeu qui est la destruction pure et simple d'une bonne partie de l'île, ne nous parait pas très responsable." Poursuit la Fape. " Faut –il sacrifier une bonne partie de l’île pour quelques emplois d'extracteurs miniers (avec les risques sanitaires induits) et des revenus salariaux pour quelques-uns, pendant 25 ans ?" interroge même la fédération qui dénonce l'abandon de l'île par l'administration "Makatea est l'île oubliée! Absente de tous les projets de développement et de désenclavement qui se sont succédé depuis l'arrêt de l'exploitation, quels que soient les gouvernements et leur idéologie".

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"Le Pays va combler le déficit du régime de solidarité", annonce Bouissou

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PAPEETE, 2 août 2017 - Une dotation exceptionnelle est prévue dans par le prochain collectif budgétaire pour "couvrir" le déficit cumulé du Régime de solidarité de Polynésie française. Des moyens supplémentaires sont également prévus les aides à l’emploi et le soutien aux entreprises.

Les représentants polynésiens sont convoqués à partir du 17 août prochain pour une session extraordinaire des travaux de l’assemblée de la Polynésie française. Un projet de modification du budget général du Pays est notamment au nombre des dossiers inscrits à l’ordre du jour. Le porte-parole du gouvernement a annoncé mercredi la transmission de ce projet de collectif budgétaire à l’assemblée. "L’élément majeur réside dans le fait que le Pays va combler le déficit de notre régime de solidarité", a souligné Jean-Christophe Bouissou, mercredi, interrogé à l’issue du point presse du Conseil des ministres. "Tous les gouvernements qui nous ont précédé l’ont constaté comme déficitaire, depuis des années", a-t-il aussi taclé en mettant en avant l’esprit de l’exécutif Fritch.

Le gouvernement prévoit de profiter de "la meilleure santé financière et budgétaire du Pays" pour inscrire en faveur du Régime de solidarité de la Polynésie française (RSPF), via le Fonds pour l’emploi et la lutte contre la pauvreté (Felp), une imputation supplémentaire de 1,6 milliard Fcfp destinée à "couvrir" une partie du déficit du régime de solidarité polynésien. Le déficit cumulé du RSPF était de 2,1 milliards Fcfp au 31 décembre 2016.

Les moyens de couverture de ces contributions supplémentaires proviennent notamment de l’excédent de fonctionnement de l’exercice 2016, à hauteur de 5,384 milliards Fcfp. Le projet de collectif s’équilibre en section de fonctionnement à 12,297 milliards Fcfp et en section d’investissement à 4,667 milliards Fcfp.
Dans la poursuite de l'action gouvernementale en faveur du développement renforcé de l'économie polynésienne, le gouvernement présente ce projet de collectif budgétaire comme propre à "accélérer davantage la reprise économique en renforçant les moyens de soutien aux entreprises, au développement des ressources propres, à l’accession à la propriété et à l’amélioration de l’habitat et à la création d'emploi".

"Nous avons ajouté à cela 450 millions de francs pour financer une augmentation des aides à l’emploi", a également commenté le porte-parole du gouvernement. "On pense évidemment aux CAE (Contrats d'accès à l'emploi, NDLR) et autres mesures d’aide de notre gouvernement, en plus des soutiens apportés dans le domaine économique".

Le projet de collectif budgétaire apporte dans le détail des modifications à quatre comptes spéciaux. Il permet d’augmenter de 108 millions Fcfp le budget du fonds de péréquation des prix des hydrocarbures (FPPH) l'ajustant ainsi au niveau de ses dépenses et recettes prévisionnelles. Le budget du compte spécial Fonds pour l’emploi et la lutte contre la pauvreté (FELP) est abondé de 2,065 milliards Fcfp pour prendre en charge le versement complémentaire de 1,6 milliard Fcfp du budget général au Régime de solidarité dans le cadre de l'apurement progressif du déficit du régime et à hauteur de 450 millions Fcfp pour les mesures d'aides à l'emploi. Une correction technique permet la prise en charge d'un dégrèvement de 54 millions Fcfp sur le budget du fonds de l’investissement et de garantie de la dette (FIGD).
Enfin, 550 millions Fcfp sont prélevés sur le budget du fonds de régulation des prix des hydrocarbures (FRPH) qui présente un résultat excédentaire, pour un redéploiement de crédits aux mesures de soutien à la création d'emploi.

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Trafic de stupéfiants: comment lutter sur les espaces maritimes?

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Trafic de stupéfiants: comment lutter sur les espaces maritimes?
Papeete, le 2 août - La récente saisie d'1,4 tonne de cocaïne au large des Tonga démontre à nouveau que les eaux polynésiennes sont largement empruntées par les trafiquants de drogue. Comme l'a indiqué le parquet de Nouméa, les autorités du fenua étaient informées de l'étrange comportement de l'Alfina, un monocoque de 16 mètres, mais n'ont pu l'intercepter pour des raisons de réglementation internationale.

Le 27 juillet dernier, les gendarmes de Nouméa saisissaient 1,4 tonne de cocaïne sur un navire battant pavillon de Gibraltar au large des Tonga. Depuis cette importante prise, il est apparu que les autorités polynésiennes étaient informées de la présence de cette embarcation au comportement étrange dans les eaux territoriales mais qu'elles n'ont pu intervenir en raison de la réglementation internationale en ce qui concerne la lutte contre le trafic de stupéfiants en mer et haute mer. Comme l'indique une source proche du dossier, "ce bateau apparaissait suspect mais dans la mesure où il battait pavillon étranger, il fallait tout d'abord obtenir l'autorisation de l'Etat du pavillon avant de pouvoir le contrôler. Les services de renseignement étrangers avaient déjà repéré l'Alfina en raison de son étrange attitude mais ils ont souhaité le laisser continuer sa route afin d'être certains que le bateau pourvoyait de la drogue."

Lorsque le navire indique vouloir continuer sa route malgré une avarie, les services étrangers qui le suivaient décident de lever la surveillance et de demander son interception aux autorités de Nouvelle-Calédonie puisque l'Alfina a, désormais, quitté le territoire de la Polynésie française. Contrairement à ce que l'on pourrait supposer, il ne s'agit pas ici d'un manque de coordination ou de volonté de la part des services de renseignement étrangers mais bien du contraire.





Loi du pavillon
Les textes de loi qui encadrent la réglementation de la lutte contre les stupéfiants dans le domaine du droit maritime sont stricts et complexes. Pour déterminer la nationalité d'un navire, la loi prévoit que ce sont le pavillon (tissu arboré à la proue du navire) et les papiers de bord qui permettent de déterminer l'autorité étatique à laquelle se référer. Le navire, qu'importe son emplacement, est donc soumis à la juridiction du pays auquel il appartient.

Le 19 décembre 1988, au regard de l'alarmante augmentation du trafic international de drogues, de nombreux pays se sont réuni à Vienne pour la Convention contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes. Dans cette convention, un texte s'applique à réglementer la répression du trafic en mer car, face à la mondialisation et à l'augmentation des échanges commerciaux et touristiques qui en découlent. A l'époque il devenait urgent de légiférer dans ce domaine. C'est ainsi qu'est né l'Article 17 qui, pour renforcer la coopération internationale, "autorise un Etat partie à prendre les mesures appropriées à l'égard d'un navire étranger battant pavillon d'un autre Etat partie et suspecté de trafic de stupéfiants, sous réserve de l'accord de l'Etat du pavillon." Cela signifie qu'à plus de 24 milles des côtes, les autorités territoriales compétentes ne peuvent intervenir qu'avec l'accord de l'Etat dont dépend l'embarcation.

Compétences
Plus concrètement, pour comprendre les compétences de chacun, l'on peut se pencher sur le cas de la Polynésie Française qui est soumise au droit maritime français. Si un bateau semble suspect entre la côte et une distance limitée à 10 milles en mer, c'est la Gendarmerie nationale qui a compétence pour intercepter le navire et le fouiller. Jusqu'à 24 milles, ce sont les douaniers qui doivent intervenir. Au-delà de cette distance, en haute mer, c’est-à-dire là où aucun Etat n'a de compétence territoriale, c'est l'article 17 de la Convention de Vienne qui s'applique. En revanche, lorsqu'un bateau touche terre, comme le cas du Cayenne 3 qui s'est échoué sur le rivage de Faaite avec 237 kilos de cocaïne à son bord en avril dernier, c'est le droit du territoire concerné qui prévaut sur le droit international.

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Le "heiva ana'e u Taapuna" pour renforcer la cohésion

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PAPEETE, le 02 août 2017 - L'association Taapuna New Team organise cette semaine le Heiva Ana'e pour les habitants de Taapuna au programme atelier de danse, d'ukulele, tressage de palmier et élection de miss et mister Heiva de Taapuna.

L'association Taapuna New Team organise cette semaine, le "Heiva Ana'e u Taapuna" au Centre sportif et d'animation de Vaiata, à Taapuna. Le but est de promouvoir la culture polynésienne tout renforçant l'entente et la cohésion entre les habitants de Taapuna.
Des ateliers de confections de "titiraina" (bateau traditionnel polynésien), de danse, de ukulele, et de tressage de palme de cocotier ont eu lieu le mardi 1er août 2017, dans une ambiance conviviale et bon enfant.
Cette semaine verra également l'élection d'une miss et d'un mister Heiva. La nouvelle association Taapuna new Team est présidée par Mahiata Tae. Elle œuvre essentiellement à renforcer la cohésion sociale au sein du quartier et de ses habitants.

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Arue : Le recensement de la population se fera du 17 août au 13 septembre

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Arue : Le recensement de la population se fera du 17 août au 13 septembre
PAPEETE, le 02 août 2017 - Les 25 agents recenseurs de la commune de Arue ont eu droit à leur premier briefing, mardi matin. Le recensement de la population se déroulera du 17 août au 13 septembre.

Mardi matin, 25 agents recenseurs chargés de la tâche à Arue ont eu droit à leur premier briefing avec deux contrôleurs et un superviseur de l'Institut national de la Statistique et des Etudes économiques, Sylvaine Baur.
Ainsi, selon les informations de la commune de Arue, le recensement de la population aura lieu du 17 août au 13 septembre. Les 25 agents recenseurs assermentés devront, tout d'abord, effectuer quatre demie-journée de formation.
Lors de ces formations, ils apprendront à mener l'interview d'un administré pour un recensement et à remplir efficacement leurs documents. Ils assureront également une reconnaissance sur le terrain et recevront leur équipement, à savoir, tee-shirt, casquette, carnet, "manuel de l'agent recenseur", affichettes...
Aujourd'hui, les 25 agents recenseurs devraient signer leur contrat à durée déterminée. La commune de Arue encourage ses administré à "faire le meilleur accueil à votre agent recenseur". La commune enjoint également les habitants "à attacher on enfermer [leur] chien" afin d'éviter les accidents avec les agents recenseurs.

Arue : Le recensement de la population se fera du 17 août au 13 septembre

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Møme en concert à l'Helios vendredi : "Je reviens un peu plus fort"

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Møme en concert à l'Helios vendredi :
PAPEETE, le 2 août 2017 - Après avoir dévoilé son nouvel album "Panorama" le 25 novembre dernier, donné un concert à La Cigale le 7 janvier, puis affiché complet sur sa date à L'Olympia le 17 juin, Møme revient à Tahiti le 4 août, à l’Helios, pour un live d'exception dans la rue Jeanne-d'Arc. L'artiste, qui a assuré deux shows l'année dernière, envisage déjà d'offrir une nouvelle prestation au fenua en 2018.


C'est l'artiste révélation de l’année, primé avec un triple disque de diamant pour son tube mondial "Aloha" (plus de 26,8 millions de vues sur YouTube !) auquel la chanteuse australienne Merryn Jeann a prêté sa voix. Multi-instrumentiste surdoué, Møme incarne le renouveau de la chillwave française. Le public polynésien l'avait découvert l’année dernière sur deux dates à guichets fermés, il revient partager au fenua son tout dernier show accompagné de son équipe technique son et lumières et chargé de plus de 200 kilos de matériel supplémentaire depuis Paris. Exotic Gardens, en partenariat avec l'Helios Tahiti, réserve un show d’exception avec une scène face au bar-dancing, dans la rue Jeanne d'Arc, fermée pour l'occasion. Le jeune Niçois, qui est aussi un surfeur dans l'âme, s'est confié à Tahiti Infos avant de prendre les commandes des platines.


Quelle est la genèse de votre dernier opus "Panorama" ?
"Panorama est un album créé sur les routes australiennes dans un van transformé en home-studio et conçu pour composer, dormir et faire ma cuisine !"

Vous avez joué à l'Olympia le 17 juin, racontez-nous cette expérience…
"Un moment unique, forcément ! Beaucoup de pression, j’ai très peu dormi les trois semaines qui ont précédé ce concert. C’était l’occasion de présenter mon nouveau show, et dans un certain sens d’affirmer ma place d’artiste dans le milieu. Ce qui s’est passé sur scène, je ne m’en souviens plus très bien, mais c’était vraiment intense. On m’a remis un triple disque de diamant à la fin du show et cela ça m’a semblé irréel !"

Quel show réservez-vous au public polynésien ? Qu'est-ce qui a changé depuis l'année dernière ?
"Cette année, je reviens un peu plus fort, avec un peu plus de technique lumière, plus d'expérience scénique et des nouvelles musiques ! J’espère revenir l’année prochaine avec mon full show !"

Vous êtes en effet déjà venu à Tahiti en 2016, qu'avez-vous préféré et quel est votre programme cette fois ?
"J’avais adoré les endroits préservés et la gentillesse des Polynésiens. J’ai prévu un planning assez similaire mais plus court malheureusement, car une tournée aux États-Unis m’attend dès lundi prochain."

Quel est votre parcours musical ?
"Un parcours très classique ! J’ai appris le piano classique petit, puis la guitare sur la plage à 16 ans. Ensuite, j’ai créé mon premier groupe de rock et j’ai joué dans les bars pour essayer de gagner ma vie ! J’ai découvert plus tard des synthés analogiques, Live Ableton, et le monde de la production électronique. C'est ce qui m’a d’ailleurs permis de rencontrer l’équipe de Dealer de Musique, mon label actuel."

Qu'est-ce que vous aimez dans la musique électronique ?
"Le côté libre ! Enregistrer, moduler, triturer des samples à l’infini, y ajouter des effets… C’est tellement riche. On a accès à tout, et on n'a rien à demander à personne pour produire sa musique. La musique électronique m'a fait également découvrir de nouveaux instruments (percussions africaines, instruments à corde chinois, etc.) que je cherche à me procurer désormais en physique pour mon studio."

Comment qualifierez-vous votre style ?
"Le terme chillwave me convient bien. Un mix de hip-hop, de house et de bonnes vibes."

"Je prévois une session surf vendredi matin à Papenoo ou Papara"
Møme en concert à l'Helios vendredi :
Quelle est votre particularité artistique ?
"Une musique organique avec de vrais instruments, mélangée à des beats électroniques qui font bouger !"

Vous êtes également musicien. Quels sont les instruments que vous jouez et cela vous apporte-t-il un plus lors de vos prestations ?
"Globalement, je performe à la guitare et je compose au piano ! Mais il m’arrive de faire l’inverse ou de trouver l’inspiration dans d’autres instruments à cordes ('ukulele, basse…)."

Quelles sont vos principales influences musicales ?
"Chet Faker, Flume, Fortunes, Cleopold, Tora, Rüfüs, La Mar, Kenton Slash Demon… Mais dernièrement, je m’intéresse beaucoup à la production "new hip-hop" et cinématographique comme Mura Masa, Kaytranada, Hans Zimmer…"

Qui sont vos mentors ?
"Je n'en ai pas vraiment :) J’adore les artistes qui font de la musique sans se poser de questions."

Vous êtes aussi un surfeur, comptez-vous profiter de votre séjour pour prendre quelques vagues à Tahiti ?
"Ah oui ! Je prévois une session surf vendredi matin à Papenoo ou Papara, selon les conditions."

Un message pour les Polynésiens ?
"Le classique : 'Ia ora na !"

Infos pratiques
Møme en concert à l'Helios vendredi :
Vendredi 4 août
Helios Tahiti
Première partie : 22 heures
Møme : 23 heures
Tarifs : 2 000 Fcfp (prévente à la boutique Expresso) ; 3 000 Fcfp (sur place) ; 6 500 Fcfp (VIP à la Boutique Millesime - Vaima et Lotus avec entrée privée, espace réservé devant la scène et 1 coupe de champagne offerte)



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Desserte maritime : les tāvana des Raromatai veulent passer outre la décision de l'autorité de la concurrence

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Desserte maritime : les tāvana des Raromatai veulent passer outre la décision de l'autorité de la concurrence
PAPEETE, le 2 août 2017 - En mars denier, le gendarme de la concurrence a autorisé le rachat des Taporo par la société Emar à certaines conditions, ce qui entraîné l'abandon du projet. Une décision qui passe mal auprès des élus des Iles-Sous-le-vent qui voyait là une opportunité de développer le transport entre leurs îles. Ils demandent au gouvernement d'agir afin que le rachat puisse se faire sans condition.

Le lobbying des maires des Raromatai portera-t-il ses fruits? Ce mardi, les tāvana de la communauté de communes de Hava'i se sont réunis avec le haut-commissaire et des membres du gouvernement. Objectif de la réunion : évoquer la situation du transport interinsulaire aux Iles-sous-le-Vent. En décembre dernier, la communauté de communes a récupéré la compétence du transport entre les îles. Depuis, les élus s'affairent à améliorer les liaisons entre Huahine, Raitea, Taha'a, Bora Bora et Maupiti. Primordial pour les élus, le développement du transport entre les îles dépend cependant d'un investisseur privé.

La société Emar (groupe Martin présidé par Jean-Pierre Fourcade) a manifesté son intérêt de racheter les sociétés compagnie française maritime de Tahiti (CFMT) et Vaipihaa. Celles-ci exploitent quatre navires : les Taporo VI et VII entre Tahiti et les Îles Sous-le-Vent, le Taporo VIII entre Tahiti et les Tuamotu Centre, entre Tahiti et les Tuamotu Est et entre Tahiti et les Gambier et le Taporo IX entre Tahiti, les Tuamotu Ouest et les Marquises. La société Emar possède quant à elle deux navires : le Hawaiki Nui en service entre Tahiti et les Îles Sous-le-Vent et le Nuku Hau en service entre Tahiti et les Tuamotu Centre, Est et les Gambier.

Les élus de la communauté de communes de Hava'i ont été séduits par le projet et l'ont soutenu dès le début. "Aujourd'hui, Maupiti est la commune la plus pénalisée dans le secteur des transports, décrit Woullingson Raufaore, maire de Maupiti et vice-président en charge des transports à Hava'i. Un investisseur s'est engagé par écrit, à racheter des bateaux pour le transport de fret et un ferry pour transporter des passagers."

"RÉTABLIR UNE CONCURRENCE SUFFISANTE"
Desserte maritime : les tāvana des Raromatai veulent passer outre la décision de l'autorité de la concurrence
Suite à ce projet et en conformité avec la loi du pays sur le code la concurrence, la société Emar a adressé une demande d'autorisation pour la prise de contrôle exclusif des sociétés Compagnie française maritime de Tahiti et Vaipihaa à l'autorité polynésienne de la concurrence. En mars dernier, les experts indiquaient qu'ils étaient favorables à ce rachat, à condition que le groupe cède "un navire sur la ligne entre Tahiti et les Îles Sous-le-Vent et un sur la ligne entre Tahiti et les Tuamotu Est et les Gambier" pour "rétablir une concurrence suffisante sur les marchés en cause". Le groupe Emar n'a pas fait appel de cette décision.

"Nous n'avons pas poursuivi le projet à cause des conditions demandées par l'APC, souligne Tutehau Martin, président de la Société de navigation polynésienne (SNP) en charge du dossier. Pour nous, c'est un non sens économique car, avec ces conditions, cette opération devient trop risquée pour nous." Compréhensifs vis-à-vis de l'investisseur, les maires des Iles-Sous-le-Vent tentent tout de même de faire bouger les lignes du point de vue législatif.

"NOUS SOMMES BLOQUÉS PAR L'AUTORITÉ DE LA CONCURRENCE"
Cette semaine, les tāvana des Raromatai ont rencontré le haut-commissaire et le vice-président du Pays pour évoquer cette situation. "Nous sommes bloqués par l’autorité de la concurrence. Aujourd'hui, on demande au Pays de modifier cette loi de Pays pour que l'autorité n'émette plus une décision mais rende un avis consultatif", précise Sylviane Terooatea, maire de Uturoa.

A l'issue de la réunion, le président de la communauté de communes et maire de Avatea, Cyril Tetuanui, s'est dit satisfait de la rencontre. "Le Pays est en phase avec nous pour changer la loi sur l'autorité. Les autorités sont en train d'analyser les conséquences si on modifiait cette loi. Avant la fin de l'année, on aura quelque chose", a-t-il indiqué.

Dans sa décision, l'autorité de la concurrence a précisé que le rachat des Taporo par la société Emar engendrerait "un monopole ou une position dominante susceptible de créer des effets horizontaux, verticaux et congloméraux" "selon les marchés de produits et géographiques".

Pour les élus, cet argument reste difficile à entendre. "On parle de monopole mais il y a d’autres monopoles comme Air Tahiti. On se fait harceler par notre population car l’avion est trop cher. La population vient mendier pour avoir des places sur le bateau mais il n’y en a pas assez", rétorque l'édile de Uturoa.

Si la demande des tāvana des îles Sous-le-Vent était acceptée par le gouvernement, un amendement à la loi du Pays sur le code de la concurrence devra être déposé devant l'assemblée. Un débat espéré par les élus. Ils peuvent compter sur l'un des leurs, aussi représentant à l'assemblée : Thomas Moutame, maire de Taputāpuatea. "Nous demandons la modification de la loi, au bénéfice de notre population, pour améliorer leurs conditions de transport. Je ne demande pas de la supprimer mais simplement que l'autorité de la concurrence émette un avis consultatif", remarque ce dernier.

Face à l'absence d'autres projets pour développer le transport entre les Raromatai, les élus espèrent être entendus. Affaire à suivre.


Parole à Jacques Mérot, président de l'Autorité polynésienne de la concurrence
Desserte maritime : les tāvana des Raromatai veulent passer outre la décision de l'autorité de la concurrence
"Je comprends les maires, leurs besoins sont légitimes. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que la décision rendue par l'Autorité polynésienne de la concurrence ne concernait pas seulement les Iles-Sous-le-Vent, cela concernant aussi les Tuamotu et les Gambier. La mission principale de l'APC est d'assurer une démocratie économique et de défendre les intérêts des consommateurs, pas de créer des monopoles. En revanche, il est possible de créer une ligne de transport de passagers vers Maupiti. Il faut juste demander une licence au ministère des Transports. L'APC n'a pas de décision à émettre sur une création. "

"J'aimerais bien qu'on ne laisse pas tomber le Maupiti express"
Desserte maritime : les tāvana des Raromatai veulent passer outre la décision de l'autorité de la concurrence
Le maire de Maupiti, Woullingson Raufaore est aussi le vice-président en charge des transports de la communauté de communes de Hava'i. Il aimerait trouver une solution viable pour les liaisons maritimes de et vers son île.

"A l'époque où le Maupiti Express a arrêté sa liaison, j'avais demandé des subventions. La réponse a été un non catégorique. Ce qui est dommageable. On s'aperçoit aujourd'hui que lorsque nous voulons nous déplacer lors des manifestations, nous faisons appel au Maupiti Express. C'est le seul bateau qui peut transporter massivement des gens. J'aimerais bien qu'on ne laisse pas tomber le Maupiti express pour le moment. Nous réfléchisson à la situation parce que ça nous dépanne. "


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Code général des collectivités inadapté, pas de fiscalité communale… Les maires font leur bilan

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Code général des collectivités inadapté, pas de fiscalité communale… Les maires font leur bilan
MAHINA, le 02/08/2017 - Après avoir discuté durant deux jours sur le bilan qu'ils dressent à mi-parcours, les tāvana ont rendu leurs conclusions ce mercredi. Quatre thèmes ont été retenus : les outils juridiques et financiers, les grands chantiers et la mise en œuvre des compétences environnementales. Dans leurs conclusions, les maires ont notamment critiqué le CGCT, jugé inadapté aux spécificités locales.

Les maires veulent une vraie fiscalité communale, et un code polynésien adapté à la Polynésie. Mais ils souhaitent surtout être plus entendus. Le congrès des communes, qui a démarré lundi à Mahina, touchera à sa fin ce jeudi, avec la rédaction d'une feuille de route jusqu'en 2020.

Mercredi, l'heure était au bilan de tout ce qui a été réalisé durant la première partie de leur mandat.

Durant deux jours, des ateliers ont été mis en place afin de débattre de quatre thèmes : les outils juridiques, les outils financiers, les grands chantiers en cours et les compétences environnementales.

Autant de sujets importants pour les élus communaux, où chacun a pu donner ses impressions sur les avantages et les inconvénients ressentis sur le terrain.

Bilan sur les outils juridiques

Ces outils sont :
- le statut d'autonomie de la Polynésie
- le code général des collectivités territoriales (CGCT) : service public à caractères industriel et commercial (SPIC) et budgets annexes, l'intercommunalité, délibérations, arrêtés, conventions…
- la fonction publique communale (FPC) : gestion des ressources humaines
- les différents codes : civil, pénal, électoral, aménagement, environnement, marchés publics
- les jurisprudences

Leurs avantages permettent :
- de donner un cadre général. "Ce qu'on peut faire, ce qu'on ne peut pas faire et ce qu'on doit faire"
- d'accroitre les compétences des communes en termes de ressources humaines…
- de mutualiser les moyens.

Leurs inconvénients :
- trop d'outils juridiques rendent les procédures plus complexes…
- l'intercommunalité a des limites : nécessité d'une unanimité des communes dans la prise de décision, ou encore la nécessité de redéfinir le périmètre d'actions des communautés de commune selon leurs moyens et leurs potentiels.

Le CGCT :
- inadapté aux spécificités locales et déconnecté de la réalité communale. "En Polynésie, c'est toujours la version 2008 qui est applicable. Alors qu'en métropole, il est modifié tous les deux mois", déclarent les tāvana.
- le CGCT est vécu comme quelque chose d'imposé, sans réelle concertation avec les communes.

Statut d'autonomie de la Polynésie :
- pas de fiscalité communale
- taux du FIP insuffisant
- transfert de compétences environnementales sans les moyens
- absence de mise en œuvre des compétences par le Pays concernant l'institution communale
- absence de clause de compétence générale pour les communes

La Fonction publique communale :
Selon les maires, le coût de l'intégration impact sur le budget de la commune. Ils remarquent aussi le manque de clarté entre le statut particulier des communes et la Fonction publique communale. Pour eux, ce statut leur a été imposé à la demande des syndicats.

Conclusion :
Les maires voudraient un code polynésien avec un cadre juridique adapté à la Polynésie. Ils préconisent également de réviser le statut d'autonomie de la Polynésie, et de redimensionner les spécificités locales et la réalité du terrain. "Trouver un juste équilibre entre les compétences du Pays et celles à transférer aux communes." Les maires estiment ne pas être assez entendus.

Bilan sur les outils financiers

- État : Dotation d'équipement des territoires ruraux (DETR), Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA), dotation global d'équipement (DGE), dotation générale d'aménagement (DGA), Fonds exceptionnel d'investissement (FEI), Fonds de péréquation intercommunal (FPIC), réserve parlementaire.
- Pays : Délégation pour le développement des communes (DDC)
- État / Pays / Communes : Fonds intercommunal de péréquation (FIP), Dotation non affectée en investissement (DNAI), Dotation affectée (DA), contrat de projet et contrat de ville.
- Communes (ressources propres) : taxes (EDT, centimes additionnels, redevances eau et déchets...)
- Autres : Fonds européen de développement (FED), banques, Agence française de développement (AFD), caisse des dépôts et consignation (CDC).

Inconvénients :
- fonds propres insuffisants pour la réalisation et la concrétisation des projets
- manque de formation de certains cadres : adaptation fiscale nécessaire pour améliorer l'autonomie financière des communes
- lenteur administrative : nécessité pour les communes de maitriser le FIP
- recouvrement difficile, adressage déficient
- programmation sans prise en compte des charges générées par les projets
- déconnexion par rapport aux réalités et aux besoins des petites communes.

Conclusion :
Les élus réclament des outils financiers qui répondent à leurs besoins.

Bilan sur les grands chantiers en cours

Constat :
- dysfonctionnement dans la transmission des informations entre les communes des archipels et celles de Tahiti
- synthétiser les informations pour plus d'efficacité
- délai de saisine trop court, ne permettant pas aux élus de mener des réflexions de fond.
- l'information n'est pas assez accessible et incompréhensible
- manque de communication entre les communes et le Pays.

Bilan sur les compétences environnementales

Le souhait des élus communaux :
- s'engager sur une amélioration de la qualité de vie pour la population
- eau potable / déchets / assainissement : faire en sorte de respecter les recommandations du Code général des collectivités territoriales, avant 2020.

Constat :
- eau potable : certaines communes ont bien avancé sur ce dossier, tandis que d'autres sont encore à la phase d'études. Dans ce volet, les problématiques qui ont été soulignées par les élus sont les finances et le foncier. Ils ont évoqué notamment une différence sur la configuration de chaque commune, et plus particulièrement entre les îles hautes et les atolls.
- déchets : les tāvana notent une différence de traitement entre les archipels éloignés et Tahiti.
- traitement des eaux usées : les élus vont vers des solutions adaptées aux réalités. Le souci est que certaines communes veulent garder un assainissement individuel, dû notamment aux problèmes fonciers qu'elles rencontrent.


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Le vice-président Teva Rohfritsch rencontre l’ACCD’OM

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Le vice-président Teva Rohfritsch rencontre l’ACCD’OM
PAPEETE, 2 août 2017 - En marge du 28ème Congrès des communes de Polynésie française, le vice-président Teva Rohfritsch a reçu mercredi après-midi Sophie Charles, présidente de l’Association des Communes et Collectivités d’Outre-Mer (ACCD’OM), accompagné du délégué général de l’association, Lilian Malet.

L’association des Communes d’Outre Mer (ACDOM) a été créée en 1991. Elle est devenue en novembre 2006 l’Association des Communes et Collectivités d’Outre-Mer (ACCD’OM) et regroupe aujourd’hui 98 collectivités. Les priorités de l’association sont la communication et la responsabilité des élus, ainsi que le développement durable et solidaire.

L’association fonctionne par présidence tournante de deux ans par région géographique. C’est ainsi que de janvier 2013 à mars 2014, Deborah Kimitete, élue des Marquises, a assuré la présidence de l’association. Puis d’avril à décembre 2014, c’est Sylviane Terooatea, maire d’Uturoa, qui a présidé l’ACCD’OM.

Sophie Charles est, quant à elle, 1ère adjointe au maire de Saint Laurent du Maroni (commune française située dans le département de la Guyane). Elle est présidente de l’ACCD’OM depuis janvier 2017. Cet entretien a été l’occasion pour la présidente de l’association de parler des spécificités des collectivités d’Outre-mer, et de rappeler les engagements et les partenariats en terme de développement durable, d’économie circulaire, d’eau potable, de recyclage et d’innovation, sujets qui sont au cœur des problématiques communales.

Teva Rohfritsch a confirmé le souhait du Gouvernement de poursuivre le travail constructif réalisé avec les communes polynésiennes et a souhaité l’établissement de liens renforcés avec l’ACCD’OM.

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Moetai Brotherson ne veut plus d'une "forme de tourisme de la fonction publique" en Polynésie

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Moetai Brotherson ne veut plus d'une
PARIS, le 2 juillet 2017 - Après avoir réussi son opération de communication à l'Assemblée nationale, le député indépendantiste s'est lancé dans l'arène dès ce mercredi. A l'occasion des questions au gouvernement, Moetai Brotherson a interrogé la ministre des Outre-Mer quant au sort réservé aux Polynésiens, fonctionnaires en métropole.

"L'adoption de la loi Erom (Egalité réelle outre-mer) avait suscité beaucoup d'espoir pour ceux qui, trop souvent, se voyaient exilés en métropole sans visibilité quant à leur retour en Polynésie française. Cette loi devait clarifier, et pourtant, aujourd'hui encore, le flou demeure."

Ce mercredi 2 août, le député Moetai Brotherson a pris la parole pour la première fois à l'Assemblée nationale. Il a interpellé la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, sur la situation des fonctionnaires d'Etat polynésiens en métropole. Une intervention préparée depuis longtemps par le député. En juillet dernier, il expliquait vouloir sensibiliser le gouvernement central sur la situation, suite à une rencontre avec les fonctionnaires, à Paris, à la fin du mois de juin.

Au Palais Bourbon, à l'occasion des questions au gouvernement, Moetai Brotherson a lancé : "Nous nous adressons à vous pour faire entendre la voix de ceux dont on refuse de faire valoir les liens d'attachement constitués sur le territoire malgré la loi Erom." Le député indépendantiste a mis en exergue les problèmes que rencontrent les fonctionnaires polynésiens : éloignement avec la famille, exclusion du droit au congé bonifié ou encore désindexation de son salaire.

UNE RENCONTRE A VENIR
"A la théorie législative portée par la loi Erom, semble s'opposer, encore trop souvent de vieux réflexes, ancrés dans les directions de l'administration d'Etat, qui continuent de privilégier une forme de tourisme de la fonction publique, au détriment de fonctionnaires issus de Polynésie française, déjà formés à ses spécificités tant géographiques que culturelles et constitutionnelles", a-t-il fait remarquer, avec la douceur qui le caractérise. Avant de terminer son discours par des remerciements en tahitien, le député s'est demandé s'il fallait attendre une nouvelle loi pour que les choses changent.

Annick Girardin, ministre des Outre-Mer est actuellement en déplacement. C'est le ministre de l'Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, qui a répondu à sa place. Ce dernier a précisé que le gouvernement était très attaché à cette loi Erom. Il a précisé toute fois que les retours dans les territoires ultra-marins ne peuvent se faire que lorsque des postes sont libres. Gérald Darmanin a ajouté : "Cependant, il peut y avoir ici ou là des difficultés pour faire valoir ce droit. Sur la demande du Premier ministre, je demande tous les DRH de l'Etat de bien prendre en compte l'évocation de la loi et je vérifierai avec vous dès la rentrée, si tous les cas précis sont bien résolus."

Sur sa page Facebook, Moetai Brotherson a commenté que cette réponse "permet d'espérer". Il a ajouté : "Nous restons toutefois très vigilants sur ce dossier."

Pour voir le replay
http://www.tahiti-infos.com/video/http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4847552_5981caf83c544.1ere-seance--questions-au-gouvernement--trois-conventions-et-accord-internationaux--repression-de-2-aout-2017
http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4847552_5981caf83c544.1ere-seance--questions-au-gouvernement--trois-conventions-et-accord-internationaux--repression-de-2-aout-2017

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Soupçons d'arnaque pyramidale naissante à Mahina

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Soupçons d'arnaque pyramidale naissante à Mahina
PAPEETE, le 3 août 2017 - Depuis plusieurs jours, une démarcheuse distribue des tracts à Mahina pour recruter des "parrains" et des "leaders" pour le compte du développement d'une pseudo société de spéculation sur de la monnaie virtuelle, Love China Feng Huang Coin, qui sévit sur internet à la recherche de clients. Avec les habituelles promesses d'emploi et de richesse qui viennent avec.


"La société LCFHC vous offre une opportunité d'améliorer votre vie", peut-on lire, en lettres capitales, sur l'en-tête de ce document distribué depuis plusieurs jours par une démarcheuse du côté des supermarchés de Mahina. "L'inscription pour obtenir un compte est gratuite, dans un mois elle sera coûteuse", prévient le tract qui, pour appâter le chaland, promet même jusqu'au 15 septembre le paiement d'une somme de 150 000 francs aux premiers parrains qui se lanceraient dans l'aventure.

Le tract reprend ensuite toutes les belles promesses de richesse et de belles rémunérations à venir pour les parrains, en fonction du nombre de filleuls qu'ils recruteraient à leur tour. Plan de carrière, bureaux dans tous les pays, recrutement de formateurs, mise à disposition d'une carte de crédit, l'imprimé reprend tout l'argumentaire développé par la société LFCHC sur ces nombreux supports internet, pages Facebook et autres chaînes You Tube.

Une plainte du groupe Rotschild

Problème ? LFCHC, pour Love China Feng Huang Coin, est un scam de portée internationale dénoncé par de nombreux observateurs financiers et du web. Le puissant groupe bancaire Rotschild, habilement mis en scène dans leur communication par les administrateurs de LFCHC, a très officiellement dénoncé début 2017 l'utilisation abusive de son nom dans le cadre de cette initiative "non régulée de levée de fonds". Une plainte a été déposée et le groupe conseille même aux personnes qui auraient rejoint LFCHC "de contacter immédiatement leur police locale".

Dans son démarchage commercial, la "société" LFCHC et ses relais prétendent pouvoir faire spéculer les futurs inscrits sur la colossale prise de valeur annoncée d'une hypothétique monnaie cryptée que la Chine s'apprêterait à mettre en circulation. A l'instar des bitcoins il y a quelques années, par exemple.

"Le site internet LCF Coin - LCFHC propose un plan de rémunération similaire à un schéma pyramidal et de type Ponzi", peut-on lire sur le site internet fraudescams.com, qui, en plus de fuir les démarcheurs, déconseille par ailleurs de laisser ses données personnelles sur ce type de site internet pour ne pas risquer leur utilisation frauduleuse. Rappelons qu'en Polynésie française, une loi du Pays interdit toute forme de vente pyramidale.

La "recruteuse" se défend, mais les arguments peinent à convaincre
Soupçons d'arnaque pyramidale naissante à Mahina
Après avoir vu circuler l'offre de recrutement sur les réseaux sociaux, la rédaction a contacté l'une des démarcheuses, tel un client potentiel, pour tenter d'en savoir plus sur le "produit". "Ce n'est pas une arnaque, ce sont des gens qui disent du mal de ce que nous faisons", s'est-elle d'abord défendue avant de développer des arguments plus surprenants : "En France, ils font la même chose que moi, je ne suis pas toute seule. Si c'était une arnaque, le président Macron ne permettrait pas qu'on fasse ça en France. Parce qu'il a travaillé avec Rotschild, qui est le plus grand homme riche de ce monde parce qu'il a 80 % des banques avec lui. Il travaille qu'avec la Chine, ce sont les deux grandes puissances".

Alors, concrètement, comment ça marche ? "Eh ben tu viens t'inscrire avec moi, tu gagnes 138 000 francs à l'inscription. Et si tu travailles comme moi, tu inscris 20 personnes en dessous de toi, et pour chaque personne tu gagnes 10 000 francs. Ça fait 200 000 francs. C'est le pré-lancement de cette société". Les montants correspondent en effet à l'argumentaire formulé en dollars sur le site internet de LFCHC.

Rien à payer pour le moment, donc, pour l'inscription. Mais les 138 000 francs de bienvenue, c'est vous qui les donnez ? "Non, c'est la société (LFCHC, ndlr)". Mais c'est quoi cette société ? Ce n'est pas de la vente pyramidale ? "Euh… si tu veux, si, c'est de la vente pyramidale mais alors pourquoi le président Macron accepte en France…".

Et après qu'est-ce qu'il faut faire, il faut vendre des produits ? "D'abord tu rentres dedans, tu vas profiter de cette opportunité, tu inscris des gens sous toi, et après tu peux vendre aussi des produits en ligne dans les 600 000 magasins de la société. Les produits, c'est de l'argent. Le but c'est d'améliorer le niveau de vie des personnes pauvres. Ce n'est pas une arnaque, les chiens aboient et la caravane passe".

Soixante personnes auraient déjà rejoint ses rangs selon la recruteuse. Comme pour convaincre encore fois qu'il ne s'agit pas d'une arnaque à ses yeux, la démarcheuse a indiqué avoir elle-même été recrutée par… le tavana hau des Gambier. Contactée par la rédaction, l'intéressée a opposé un démenti catégorique à cette affirmation.

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