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Deux accidents mortels à Toahotu et Paea

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Deux accidents mortels à Toahotu et Paea
Tahiti, le 22 mai 2022 - Le week-end a été endeuillé par deux accidents mortels sur les routes de l'île de Tahiti. Une jeune scootériste et une piétonne septuagénaire sont décédés.
 
Deux nouveaux accidents mortels se sont produits ce week-end sur les routes de l'île de Tahiti. Vendredi soir à Toahotu sur la Presqu'île, le jeune conducteur d'un scooter âgé d'une vingtaine d'année est décédé après avoir percuté une voiture. Le conducteur du véhicule était alcoolisé et a été placé en garde à vue. Le second accident mortel est survenu samedi à Paea. Une septuagénaire qui traversait la route a été percuté par une voiture. Elle a succombé à l'accident.
 

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Cetad de Ua Pou : cercle vertueux de la filière pro

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Cetad de Ua Pou : cercle vertueux de la filière pro
Ua Pou, le 22 mai 2022 - C’est un travail de deux ans qui vient d'aboutir sur une réalisation commune des sections du Cetad de la Terre des Hommes : un bungalow construit par les élèves en bâtiment pour les élèves en hôtellerie.
 
Initié par le précédent principal en poste au collège, Franck Choinard et le professeur de génie civil construction et réalisation d’ouvrages Jean-Michel Tescher, le projet de "chef d’œuvre" est l'aboutissement concret d'un travail de deux ans. Les élèves du certificat polynésien d'aptitude professionnelle (CPAP) du bâtiment ont réalisé, encadrés par leurs enseignants en matières professionnelles Jean-Michel Tescher et Pascal Fajardo, un bungalow d’application entièrement équipé destiné à l’usage des élèves du CPAP petite et moyenne hôtellerie (PMH). Tous les corps de métier du bâtiment enseignés au Cetad de Ua Pou ont été sollicités : la plomberie, l’électricité, la charpenterie et la maçonnerie.
 
Les élèves de la section PMH –à qui reviendra le bungalow pour apprendre à préparer une chambre de pension de famille dans les règles de l’art–, ont travaillé d’arrache-pied pour garnir un superbe buffet fleuri et présenter des amuse-bouche dignes de grandes réceptions pour tous les invités. Les élèves ayant dansé au Heiva Taurea cette année à Tahiti ont également ressorti leurs costumes pour danser et chanter pour le plaisir de leurs convives mais aussi des pics du centre de l’île, tous découverts de nuage pour l’occasion.

Cetad de Ua Pou : cercle vertueux de la filière pro
Exemple pour le reste de la Polynésie
 
Huit élèves sur les seize étudiants actuellement au Cetad ont travaillé sur cet ouvrage pendant ces deux dernières années et ont pu le présenter aux invitées d’honneur qu’étaient Nathalie Novelli, inspectrice et cheffe du département de l’orientation et de l’insertion à la DGEE et Yolande Damiri, conseillère technique chargée de la voie professionnelle et technologique, toutes deux arrivées à Ua Pou lundi, spécialement pour cette occasion. Pour Yolande Damiri, qui s’est dite émue et heureuse de constater ce "véritable esprit Cetad", cette réalisation pourrait être un exemple pour le reste de la Polynésie. Comme l'explique Rosita Teikitutoua, seconde adjointe au maire présente pour l’occasion, c’est la "première fois qu’une unité éducative de cette qualité a pu être construite et livrée par le collège lui-même."

Cetad de Ua Pou : cercle vertueux de la filière pro
Quant à Hervé Augier, le nouveau principal du collège de la Terre des Hommes arrivé cette année, il s’est déclaré très enthousiaste concernant les résultats d’un tel projet, notamment dans le cadre de la formation "Tout au long de la vie". Un programme national lancé en 2018 qui permet à des personnes désireuses de réintégrer un parcours d’enseignement professionnel et d’obtenir un diplôme à son issue.
 
"Laisser les enfants rêver"
 
Enfin, pour Nathalie Novelli, il est nécessaire de mettre en place une orientation accompagnée et réfléchie avec une part de rêve, toujours, pour les enfants :"Il faut amener les élèves à s’exprimer sur leurs attentes et les laisser rêver, s’exprimer et se découvrir sur ce qu’ils sont, afin qu’ils puissent aller le plus loin possible pour une vraie qualification et une insertion professionnelle."
 
Lors de cette semaine axée sur l’orientation de nos jeunes, c’est à l’initiative du principal du collège qu’a eu lieu un forum des métiers pour les 30 élèves de 3e année, évènement qui n’avait plus eu lieu depuis plusieurs années. De son côté, l’association des parents d’élèves Te Piika Tokotini en a profité pour organiser une ronde de concertation sur l’avenir de filières du Cetad de Ua Pou mais aussi du développement des formations en réseau avec Nuku Hiva et Hiva Oa. Un rencontre autour de la question : "Que voulez-vous demain ? Pour vos jeunes et pour l’île ?"


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Nouveau succès pour Kahiri Endeler au GP de Arue

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Nouveau succès pour Kahiri Endeler au GP de Arue
Tahiti, le 22 mai 2022 - La commune de Arue a organisé son Grand Prix samedi après-midi. Régulièrement dominateur depuis le début de la saison, Kahiri Endeler a signé une nouvelle victoire en s’imposant au sprint devant Eddy Leroux, son coéquipier de Tamarii Punaruu.

Au menu des cyclistes locaux, samedi, un critérium en circuit fermé, un exercice qui se distingue de l’étape en ligne dans son approche tactique dans la mesure où les tentatives d’échappées y sont plus difficiles à partir du moment où les coureurs restent constamment en ligne de mire les uns des autres. Cela n’a toutefois pas refroidi l’ardeur du peloton 3e catégorie sur un circuit de 2 km dessiné entre les ronds-points du camp d’Arue et de Erima pour une distance totale de 50 km soit 25 tours.

Le rythme a été élevé dès le départ ce qui n'a pas empêché les attaques. La première échappée sérieuse a lieu au 6e tour avec un quatuor composé de Kahiri Endeler (Tamarii Punaruu), Nuumoe Lintz (Pirae), Heiarii Manutai (Arue) et du triathlète Jean-Marc Rimaud (Fei Pi). Les quatre hommes prennent les relais à tour de rôle pour creuser l’écart avec le peloton et compter 35 secondes d’avance au 15e tour.

Ça sentait le bon coup pour la gagne et cela a été encore plus évident à quatre tours de l’arrivée, lorsqu'Eddy Leroux est revenu de l’arrière comme une bombe et a donné encore plus de relief à l’échappée. La victoire s'est finalement jouée au sprint et Kahiri Endeler s'est montré le plus véloce dans l’exercice pour s’imposer devant Leroux, Lintz, Manutahi et Rimaud. Tamarii Punaruu réalisait ainsi un nouveau doublé après celui de la 4e et dernière étape de la Coupe Tahiti Nui, mais dans un ordre différent, Leroux ayant alors devancé Endeler.

Dans la catégorie "Pass Open", courue sur 15 tours et longue de 30 km, Bastien Guegano déclaré vainqueur dans un premier temps a été déclassé pour avoir roulé derrière une voiture, pratique interdite par le règlement. Deuxième, François Le Stunff, son partenaire du Team Reka, a hérité de la première place.

Une sélection tahitienne ambitieuse à La Réunion
Déjà vainqueur cette saison du Mémorial Malmezac, de la Coupe Tahiti Nui et de la Sea Otter Classic en Californie, Kahiri Endeler a incontestablement passé un cap et espère beaucoup de sa participation aux Championnats de France Outre-Mer les 11 et 12 juin à La Réunion. "La forme est là en ce moment donc j’en profite et mon équipe me fait confiance et contribue à mes succès", a indiqué Endeler. "Je suis bien monté en régime cette saison et j’ai beaucoup travaillé pour être prêt pour les prochains Championnats de France Outre-Mer. Ce sera un vrai test pour mieux situer mon niveau. J’y aurai de l’ambition et c’est aussi le cas de toute la sélection tahitienne."

À noter par ailleurs qu'Eddy Leroux, l'un des grands animateurs du peloton depuis trois ans et coéquipier modèle au sein de Tamarii Punaruu, disputera sa dernière course locale dimanche prochain lors du Grand Prix de Taiarapu. Il partira ensuite à La Réunion avec la sélection tahitienne avant de prendre la direction de Brest où il est muté au sein de la marine.

Résultats
*3e catégorie (50 km)
1. Kahiri Endeler Tam Punaruu 1 h 19’ 56’’
2. Eddy Leroux Tam Punaruu mt
3. Nuumoe Lintz Pirae mt
4. Heiarii Manutah à 1’’
5. Jean-Marc Rimaud à 1’’

*Pass open (30 km)
1. François Le Stunff Reka à 50’ 00’’
2. Tehei Collorig VCT mt
3. David Pito Fei Pi à 1’’
4. Elodie Touffet Fei Pi à 1’’ (1re femme)

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Le Faa’a Rugby Aro s’incline pour son retour à la compétition

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Le Faa’a Rugby Aro s’incline pour son retour à la compétition
Tahiti, le 22 mai 2022 - Expulsé du championnat suite aux incidents de la rencontre contre Papeete le 16 avril, Faa’a a fait son retour en coupe samedi à Fautaua contre Punaauia qui s’est imposé 9-0. Paea Manu Ura, Papeete et Pirae seront aussi au rendez-vous des demi-finales.

L’affiche phare des quarts de finale de la Coupe de Tahiti opposait, samedi,  Faa’a le tenant de l’épreuve à Punaauia finaliste du Championnat. La rencontre était d’autant plus attendue qu’il s’agissait d’une reprise pour jaunes et verts qui avaient été écartés des demi-finales du Championnat pour raisons disciplinaires.

La formation de David Mairau devait donc composer avec l’absence de cinq titulaires dont quatre sont suspendus pour une période de 1 à 2 ans pour avoir été les principaux instigateurs de la bagarre générale et de l’agression des arbitres lors du dernier match de la phase de classement contre Punaauia le 16 avril. 

Ces absences n’ont toutefois pas trop semblé peser sur les débats samedi soir, Faa’a entamant la rencontre avec beaucoup de rythme et d’envie. Punaauia va ainsi subir pendant une dizaine de minutes avant de rééquilibrer les débats. Tout au long de la première période, chaque équipe a ses temps forts, mais les imprécisions techniques se multiplient des deux côtés ce qui explique le score étriqué de 3-0 au repos en faveur de Punaauia grâce à une pénalité de Florian Allègre à la 36e minute. Même scénario en deuxième mi-temps avec une domination partagée par alternance et beaucoup d’intentions de jeu, mais avec des en-avant à répétition. En outre les deux équipes sont solides en défense. Et c’est encore au pied que Punaauia agrémente le score avec un drop d’Allègre à la 68e minute (6-0).

En fin de match, Faa’a pousse fort pour tenter de refaire son retard mais Punaauia s’arc-boute défensivement dans ses 22 mètres. Les joueurs de Thomas Lozano assurent leur succès après dix minutes d’arrêt de jeu par un nouveau drop de Florian Allègre (9-0) sur l’une de leur rare incursion en camp adverse en toute fin de match. Faa’a qui avait réalisé le doublé Coupe/Championnat à XV la saison dernière ne se succédera pas au palmarès des deux épreuves.

Paea Manu Ura et Punaauia favoris des demi-finales
Les verts peuvent encore cette saison espérer conserver un trophée, en l’occurrence celui du championnat à 7 qui succédera à la coupe de Tahiti dans le calendrier. C’est l’espoir qu’entretient leur entraîneur David Mairau : "On a bien préparé l’équipe pour ce match de coupe et on y croyait mais l’absence de plusieurs titulaires suspendus a pesé sur notre fond de jeu et on a commis trop d’erreurs techniquement. On va maintenant travailler pour préparer le championnat à 7 et tenter de le gagner et on va surtout s’efforcer de garder nos joueurs motivés".

Punaauia, battu de peu en finale du championnat et revanchard, poursuit donc son parcours en coupe et sera au rendez-vous du dernier carré. Ce sera aussi le cas de Paea Manu Ura, le champion en titre qui était exempt des quarts de finale. Papeete avait obtenu sa qualification pour les demi-finales jeudi en dominant assez nettement Arue au score (25-8) sans avoir néanmoins réalisé un grand match.

Indécise fut en revanche la rencontre Moorea-Pirae samedi matin à Afareaitu. Pirae a toujours été devant au score mais sans jamais creuser un écart rassurant et Moorea y a cru jusque dans les dernières secondes ne s’inclinant que 34-29. Un résultat encourageant pour Pirae qui est en reconstruction cette saison, mais aussi pour Moorea qui se situe bien au niveau de l’élite désormais.

Paea Manu Ura et Punaauia, les finalistes du championnat, partiront favoris des demi-finales le 28 mai (date à confirmer), mais Pirae et plus encore Papeete ont les moyens de bousculer les pronostics. Faa’a, Arue et Moorea, bien qu’éliminés, disputeront encore des rencontres en Coupe de Tahiti dans le cadre de matches de classement.

Les résultats
*Quarts de finale
-Papeete-Arue 25-8
-Moorea-Pirae 29-34
-Punaauia-Faa’a 9-0
Exempt : Paea Manu Ura
*Programme demi-finales (28 mai)
-Paea Manu Ura-Pirae
-Punaauia-Papeete

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16 cavaliers en herbe aux championnats de France de horse-ball

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16 cavaliers en herbe aux championnats de France de horse-ball
Tahiti, le 22 mai 2022 - Seize cavaliers en herbe se sont envolés, vendredi, pour la métropole où ils prendront part entre le 25 et le 29 mai aux championnats de France de horse-ball. Une discipline qui a bien réussi aux cavaliers polynésiens, avec un titre décroché en 2018 et une médaille d'argent l'année suivante. 

"Je ne pars jamais pour faire de la figuration ou pour faire découvrir à mes cavaliers ce que c'est un championnat de France. Si j'emmène des équipes, c'est que je suis persuadé qu'elles peuvent gagner", lance sans sourciller Antonin Mianne, cadre technique de la fédération polynésienne d'équitation (FPE). Vendredi, 16 jeunes cavaliers, des poussins, benjamins et minimes, se sont envolés pour la métropole où ils prendront part à Lamotte Beuvron, du 25 au 29 mai, aux championnats de France de horse-ball.

Pour les non-initiés, le horse-ball est une discipline équestre qui allie en résumé, rugby, basket-ball et football. Sur leur monture, les cavaliers, par équipe de quatre joueurs, doivent marquer le maximum de buts dans des paniers verticaux. Une discipline spectaculaire également car les athlètes, grâce à une selle spéciale, se retrouvent très souvent la tête au ras du sol dans le but de ramasser le ballon.

"Faire en sorte que chacune des équipes décroche une médaille"
Ainsi, vendredi, avant de s'envoler pour l'hexagone, Antonin Mianne a organisé une dernière séance d'entrainement à l'hippodrome de Pirae pour ses petits protégés. Séance de travail devant le panier, mise en place sur le terrain ou encore réglage technique, depuis plusieurs mois les cavaliers en herbe travaillent d'arrache-pied. "Ça va faire 7 ou 8 ans que l'on pratique du horse-ball en Polynésie. Les cavaliers que j'ai sélectionnés, cela fait également plusieurs années qu'ils pratiquent, mais c'est la première fois qu'ils participeront à une grosse compétition", indique le cadre technique de la FPE.

Et les résultats obtenus ces dernières années par les équipes polynésiennes de horse-ball ont été très bons. Un titre de champion de France cadet en 2018 puis une médaille d'argent en 2019 toujours en cadet. Mais cette année la FPE a donc misé sur de plus jeunes talents. "On avait l'habitude de partir avec des cavaliers plus âgés et je me suis rendu compte que plus je les amène tôt sur ce genre de compétitions, plus j'avais de chance de les faire percer et qu'ils soient peut-être repérés un jour par un sélectionneur de l'équipe de France. Ça leur permettra aussi d'acquérir de l'expérience et d'être plus performants sur les prochaines éditions", explique Antonin Mianne.

Même si, des résultats, le cadre technique de la FPE en veut dès cette année. "L'objectif principal est de faire en sorte que chacune des équipes décroche une médaille. Mais après deux années blanches, on ne sait pas trop où se situer et cela vaut aussi pour nos concurrents que l'on va rencontrer en France."

Rendez-vous donc à partir du 25 mai pour suivre les exploits de ces cavaliers en herbe.

Les sélectionnés
Les poussins 
Timéo Mianne
Takirua Salmon
Ariitea Pihatarioe
Clara Bechonnet 
Lilou Claire

Les benjamins
Maï Ly Bouiller
Temanu Harrys Cance
Camille Lebeau
Sarah Hirsch
Eden Manuel 

Les minimes
Leni Lamasse
Mathilde De Sieno
Mathilde De Sintes
Clara Marckt
Atéa Bouthéon
Miliana Beigbeder

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La Tahiti Pearl Regatta prête à lever les voiles

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La Tahiti Pearl Regatta prête à lever les voiles
Tahiti, le 22 mai 2022 -  Le départ de la 18e édition de la Tahiti Pearl Regatta sera donné le 25 mai à Taha'a. Au programme pour les skippers,  trois jours de course et six étapes entre l'île vanille et sa jumelle, Raiatea. 

C'est un événement incontournable depuis près de 20 ans au fenua. La Tahiti Pearl Regatta et ses skippers reviennent une nouvelle fois cette année pour la 18e édition de la course. Entre 40 et 50 équipages s'affronteront sur le plan d'eau de Taha'a et de Raiatea entre le 25 et le 28 mai. Au programme pour les skippers, six étapes sur "l'un des plus beaux plans d'eau du monde". Et le troisième jour, qui se courra tout autour de l'île de Taha'a promet une nouvelle fois d'être des plus spectaculaires.

 

128 régatiers en 2021
La Tahiti Pearl Regatta prête à lever les voiles
Les skippers seront répartis dans trois catégories différentes. La première, la "TPR Racing" pour les équipages qui souhaiteront se challenger, regroupera les monocoques (Division 1 ou 2), les multicoques et les "voiles légères". Une catégorie pirogue à voile, avec des holopuni, est également encore ouverte cette année. Six équipages sont attendus. Et enfin la dernière catégorie, la "TPR Cruising", pour les bateaux souhaitant concourir mais en mode plus détendu et fun.

Rappelons que l'année dernière, la Tahiti Pearl Regatta avait rassemblé 128 régatiers sur le motu Mahaea, à Taha'a. Trente-cinq bateaux, toutes catégories confondues, avaient pris part à la course. En Division 1, l'équipage du Area Area, de Jean-Pierre Basse, s'était imposé. En Division 2, le Diabolic et son capitaine Hervé Bride, l'avait emporté. En "Cruising", la bateau Le Loup avec à la barre Josselin Dautel avait dominé la catégorie. Et chez les pirogues, l'équipage du Schweppes Holopuni, de William Alikiagalele, avait fini premier de la catégorie.

Rendez-vous donc à partir du 25 mai pour de nouvelles régates entre Taha'a et Raiatea. 

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Eau, assainissement, déchets : Dix projets programmés

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Eau, assainissement, déchets : Dix projets programmés
Tahiti, le 22 mai 2022 - Dix projets d'assainissement, de gestion des déchets et d'alimentation en eau portant sur le territoire de neuf communes ont été validés jeudi dans le cadre du contrat de développement et de transformation Etat-Pays-communes.
 
Le comité de pilotage du contrat de développement et de transformation -volet communes-, s'est déroulé jeudi à la présidence en présence des représentants de l'Etat, du Pays et des communes. Dans la continuité du précédent contrat de projet, cet instrument financier a permis de décliner le soutien financier aux communes polynésiennes pour leurs investissements dans les services publics de l'assainissement des eaux usées, de l'alimentation en eau potable et de gestion des déchets. Les projets communaux pour l'année 2022 ont ainsi été validés à hauteur de 2,2 milliards de Fcfp, répartis à 1,7 milliard à parité Etat et Pays et 500 millions à la charge des communes ou financés par les dispositifs tels que l'OFB ou l'Ademe.
 
Dix projets ont été programmés, répartis sur neuf communes de Tahiti, des Marquises, des Australes et des îles Sous-le-vent. Dans le détail, sur l'alimentation en eau, il s'est agi à Taha'a des travaux liés au schéma directeur d'alimentation en eau potable, à Teva i Uta des travaux liés à la suppression du réseau amiante ciment, à Faa'a de la fourniture et pose de 5 400 compteurs à auto relève avec sa solution de gestion numérique. Pour ce qui concerne les déchets, les projets consistent à Ua Huka en la création d'une déchetterie à Vaipaee, à Nuku Hiva en la construction de deux casiers supplémentaires du CET, à Rurutu en la mise en place d'une unité de traitement des déchets verts et à Faa'a en l'acquisition d’équipements de collecte pour le service public des déchets. Enfin, sur le volet assainissement des eaux, à Papeete, Pirae et Arue, les investissements financent l'étude de maîtrise d’œuvre partielle (PRO-ACT) pour la mise en œuvre de la première tranche de travaux d’assainissement collectif, l'étude de maîtrise d’œuvre partielle (PRO-ACT) pour la mise en œuvre de la première tranche de travaux d’assainissement collectif, des travaux des réseaux d'eau potable et d'eaux usées pour les quartiers de Mamao et de Manuhoe dans le cadre du Projet de Rénovation Urbaine et de l'extension des réseaux de collecte des eaux usées sur les secteurs de Fare ute et Paofai se raccordant aux réseaux existants.
 

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Australie : les travaillistes d'Anthony Albanese chassent Scott Morrison du pouvoir

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Australie : les travaillistes d'Anthony Albanese chassent Scott Morrison du pouvoir
Sydney, Australie | AFP | samedi 21/05/2022 - Le Parti travailliste d'Anthony Albanese a remporté samedi les législatives en Australie, chassant du pouvoir le Premier ministre conservateur Scott Morrison dont l'inaction contre le changement climatique a été sévèrement sanctionnée par les électeurs.

M. Albanese, 59 ans, n'était pas certain samedi en fin de soirée d'obtenir à la Chambre des représentants la majorité absolue qui lui permettrait de gouverner sans devoir se trouver des alliés.

Mais, assuré du plus grand nombre de députés, il a proclamé sa victoire, affirmant que les Australiens avaient "voté pour le changement", et indiqué qu'il prendrait ses fonctions dès lundi. Il a, dans la foulée, annoncé sa participation au sommet du Quad (Etats-Unis, Inde, Japon, Australie) prévu mardi à Tokyo en compagnie de sa future ministre des Affaires étrangères, Penny Wong.

"Ce soir, j'ai parlé au chef de l'opposition et au nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, et je l'ai félicité pour sa victoire électorale", a pour sa part déclaré M. Morrison.

Selon des projections de la chaîne ABC après dépouillement de plus de la moitié des suffrages, le Parti travailliste remportait 72 députés sur 151, quatre sièges de moins que la majorité absolue.

Après trois années marquées par des catastrophes naturelles majeures et par la pandémie, les Australiens ont plébiscité un nombre inhabituel de "petits" candidats pro-environnement, qui pourraient détenir les clés du pouvoir en négociant leur soutien à M. Albanese si celui-ci n'atteignait pas la majorité absolue.

Les "teals" plebiscitées

Le Parti vert et les candidats indépendants surnommés "teals" (les "sarcelles") - pour la plupart des femmes prônant la défense de l'environnement, l'égalité des sexes et la lutte contre la corruption - étaient en passe de conquérir une série de circonscriptions urbaines traditionnellement dévolues aux conservateurs.

"Les gens ont dit que la crise climatique est un sujet sur lequel ils veulent agir", a exulté Adam Bandt, leader du Parti vert.

"Nous venons de connaître trois années de sécheresse, puis des incendies et maintenant des inondations et encore des inondations. Les gens peuvent le voir, c'est en train de se produire, c'est en train de s'aggraver", a-t-il ajouté.

La défaite de M. Morrison met fin à neuf ans de règne des conservateurs sur l'immense pays-continent.

La campagne électorale s'est focalisée sur la personnalité de MM. Morrison et Albanese, reléguant les idées politiques au second plan.

Mais les jeunes Australiens sont de plus en plus excédés par les politiques pro-charbon du gouvernement, les difficultés pour trouver un logement abordable et la mauvaise utilisation de l'argent public.

"J'ai grandi dans une communauté qui a été très fortement touchée par les incendies et les inondations au cours des cinq dernières années", a raconté dans un bureau de vote de Melbourne Jordan Neville, qui votait pour la première fois. "Si quelque chose pouvait être fait pour empêcher que cela se reproduise, ce serait incroyable".

M. Morrison avait résisté aux appels à réduire plus rapidement les émissions de CO2 de l'Australie d'ici 2030, et soutenait sans réserves l'industrie du charbon, un des moteurs de l'économie du pays.

A la traîne dans les sondages depuis un an, il s'était prévalu de la reprise économique et d'un taux de chômage actuellement au plus bas depuis 48 ans. Il avait dépeint son rival travailliste comme un "électron libre" inapte à diriger l'économie.

Mais il a souffert d'une faible popularité personnelle et d'accusations de malhonnêteté. Il a aussi causé une brouille diplomatique monumentale entre Canberra et Paris, en cassant au profit de Washington un méga-contrat de sous-marins français l'été dernier.

"La défaite du Premier ministre me convient très bien", a réagi samedi l'ex-ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. "Les actes posés au moment où ils ont été posés étaient d'une brutalité et d'un cynisme, et je serais même tenté de dire d'une incompétence notoires", a-t-il asséné.

Anthony Albanese, issu des classes populaires et élevé par une mère célibataire dans un logement social de Sydney, sera le premier chef de gouvernement australien à ne pas porter un nom de famille anglo-saxon ou celtique.

Il s'est engagé à mettre fin au retard pris par l'Australie en matière de lutte contre le changement climatique, à aider les personnes confrontées à la flambée des prix et à renforcer la participation des populations indigènes à l'élaboration de la politique nationale. Il a promis de faire de son pays une "super-puissance" en matière d'énergies renouvelables.

Mais il pourrait maintenant, pour gouverner, devoir conclure des accords avec des candidats exigeant des mesures plus fermes en matière de climat, risquant ainsi de s'attirer l'ire des factions de son parti favorables au charbon et aux syndicats miniers.

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Au Blue Climate Summit, solutions concrètes pour réalités concrètes

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Au Blue Climate Summit, solutions concrètes pour réalités concrètes
Tahiti, le 22 mai 2022 - Le Blue Climate Summit s'est achevé vendredi au terme de six jours d'échanges autour de solutions pour la préservation des océans et contre les effets du changement climatique. Des "projets concrets" ont "évolué", assurent les organisateurs et chercheurs associés à l'évènement, alors que le sommet a été également à la fois l'occasion d'aborder de grandes thématiques liées par exemple à l'exploration et l'exploitation des grands fonds marins et d'intégrer la voix des leaders et communautés du Pacifique dans les débats.
 
Le Blue Climat Summit, organisé par le programme privé Blue Climate Initiative, s'est achevé vendredi soir par le grand concert "Te Moana Nui o Hiva" organisé, lui, par le Pays à To'atā. Un moment festif et populaire précédé par la clôture des ateliers, rencontres et conférences qui se sont tenues pendant six jours sur le navire Paul Gauguin entre Tahiti, Moorea, Raiatea et Tetiaroa. Six jours pendant lesquels près de 200 intervenants porteurs de projets, scientifiques, décideurs politiques, leaders communautaires, associations ou encore investisseurs représentants des fonds de pensions principalement américains ont échangé autour de solutions concrètes pour préserver les océans des effets du changement climatique.
 
"Les projets ont évolué"
 
"Certains projets ont vraiment avancé et même fusionnés entre eux pour avancer", explique le directeur de recherche au Criobe, Joachim Claudet, vendredi lors d'une conférence de presse post-sommet organisée au Grand théâtre de la Maison de la Culture. Quelques exemples cités par le chercheur : des bassins versants destinés à réduire l'impact des pollutions issus des eaux s'écoulant depuis les terres sur le littoral pour protéger les lagons ou conserver l'état de santé des récifs, ou encore une ONG qui "surveille" les Aires marines protégées mises en place par les Pays signataires de la COP Biodiversité pour mesurer leur degré de protection et leur degré de mise en oeuvre… Mais les échanges "fructueux", de l'avis des participants, ont également permis d'aborder les thématiques de la compensation carbone ou de l'exploration des grands fonds. "Les projets ont évolué par rapport à l'état dans lequel ils étaient arrivés", se satisfait Joachim Claudet.
   
En dehors du prix d'un million de dollars attribué à trois innovations par la Blue Climate Initiative en début de sommet, les organisateurs ont précisé vendredi qu'il ne fallait pas s'attendre à des annonces de financement de nouveaux projets dès la fin de cette semaine. "Nous ne sommes pas un bailleur de fond, ce n'est pas nous qui décidons quels projets seraient approuvés", explique la directrice des programmes et opérations de la Blue Climate Initiative, Jeanne Everett. Les projets ont été mûris de l'expérience des intervenants, et parfois même des bailleurs de fonds eux-même, et devraient donc connaître quelques ajustements à court terme avant d'être proposés au financement. "C'est à nos partenaires et à nos participants d'avancer leurs projets. Et quand on voit qu'il y a une énergie et des contacts qui se font, on les soutient et on les accompagne. On n'est pas un accélérateur, mais on n'est pas des décideurs." La Blue Climate Initiative espère d'ores et déjà un nouveau sommet d'ici deux ans. Et dans l'intervalle, elle continuera à décerner chaque année des prix récompensant les projets de communautés ou des innovations du privé.
 
"Nous nous sommes réunis, écoutés et entendus"
 
Également présents en clôture du sommet, les "stars" de cet évènement ont été dithyrambiques sur l'apport de ces six jours d'échanges. Chacun à la mesure de son objectif pour ce Blue Climate Summit. Pour le président de la Polynesian Voyaging Society, Nainoa Thompson, ou le président du Sanctuaire des baleines à bosse de Hawaii, Solomon Kaho'Ohalahala, c'est la contribution de "l'ensemble des participants du Pacifique" qui a permis "d'élever les débats" au-delà d'une convention d'experts. Au ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, et à la directrice culturel de Tetiaroa Society, Hinano Murphy, de défendre l'importance d'avoir partagé la "vision polynésienne" durant ce sommet. "Nous nous sommes réunis, écoutés et entendus entre nous", a résumé Richard Bailey, le P-dg de Pacific BeachComber à l'initiative du sommet. Sans oublier, l'infatigable exploratrice américaine et nonagénaire, Sylvia Earle, qui derrière la barrière de la langue a tenu à rappeler toute la semaine durant que tout le monde pouvait s'entendre en parlant "la langue de l'océan".
 

Joachim Claudet, directeur de recherche au Criobe : "Contrairement aux autres sommets, il y a vraiment une évolution"
Au Blue Climate Summit, solutions concrètes pour réalités concrètes
En quoi ont consisté les échanges sur les solutions pour le climat et l'océan durant ce sommet sur le Paul Gauguin et sur le terrain ?
 
"Il y a un grand nombre de projets qui ont été amenés au sommet par des porteurs et qui ont été discutés en profondeur. D'abord dans des sessions plénières, où l'on pouvait tous participer aux discussions, et ensuite dans des sous-groupes. Personnellement, je m'impliquais dans différents projets, donc je n'ai pas pu suivre tous les projets. J'en connais mieux certains que d'autres. Mais ce qui s'est passé, c'est qu'ils ont été nourris par les discussions de gens qui n'étaient pas encore dans les réseaux de ces différents porteurs. Des idées vraiment nouvelles ont été apportées, à la fois avec des contributions où des représentants de communautés ont voulu faire remonter des éléments qui étaient importants pour eux ou encore avec des scientifiques qui ont voulu amener des idées un peu innovantes… Et dans les discussions, les choses se sont construites. Et ce qui est très intéressant, je trouve, c'est que les projets ont évolué par rapport à l'état dans lequel ils étaient arrivés. C'est aussi, peut-être, pour ça qu'il n'y a pas eu tout de suite de projets financés. Alors, il y a eu quand même 100 000 dollars de mis sur le projet sur les grands fonds marins… Mais comme les projets ont évolué pendant ce sommet, avec la participation des financeurs d'ailleurs, ces projets doivent maintenant être retravaillés avant d'être soumis aux financeurs. Et ça va être rapide, puisque toutes les idées sont là.
 
Vous diriez que le sommet a permis une connexion entre ces différents acteurs : porteurs de projets, scientifiques, communautés, financeurs ?
 
"Oui, les gens sont connectés. Une partie conséquente des gens se connaissaient déjà, mais il y a énormément de nouveaux contacts qui ont été faits. Et ça permet vraiment que les choses avancent. Contrairement à d'autres sommets auxquels j'ai participé, il y a vraiment une évolution entre le premier et le dernier jour. Dans d'autres sommets, on peut souvent écrire à l'avance ce qui va en ressortir. Parce que le gens viennent pour faire des déclarations, les gens viennent pour présenter leurs projets… C'est très bien, c'est important aussi et ce n'est pas une critique. Mais là, il y avait vraiment des perspectives de travail et d'évolution."
 

Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture : "Voir ce que c'est que de vivre sur un atoll"
Au Blue Climate Summit, solutions concrètes pour réalités concrètes
Vous avez insisté en clôture de ce sommet sur l'importance pour ses participants d'avoir "vu" la situation réelle dans les îles du Pacifique ?
 
"Pour nous, c'était important que les participants à un sommet qui parle des océans viennent se rendre compte de la réalité de cet océan Pacifique. Voir ce que c'est de vivre sur une île, sur un atoll. Voir ce que nos parents disent depuis longtemps : 'nous sommes le peuple de l'océan'. Ils nous entendent parler de notre océan, de solutions que l'on aimerait trouver ou de solutions qui existent déjà dans nos cultures océaniques… Et je crois que venir jusqu'ici, entendre Nainoa Thompson dire ce qu'il avait à dire, entendre Henry Puna dire ce qu'il avait à dire, mais aussi entendre nos enfants, nos anciens qui ont dit des choses, c'était pour nous important. Au-delà des discussions entre scientifiques, des projets. Cela fait des années que l'on va dans des sommets où l'on parle de l'océan. Mais on n'a pas la même réalité. Un atoll, c'est à quelques centimètres au-dessus de l'eau. Quand on explique ça, on a l'impression de pas être entendus. Et là, le fait de voir ce que c'est qu'un atoll, je pense que ça change la vision des choses. (…)"
 
On a également beaucoup parlé de l'exploration des grands fonds et de la protection contre l'exploitation des grands fonds au cours du sommet. Quelle est la position du Pays sur ce sujet ?
 
"On a déjà demandé à l'Office français de la biodiversité d'analyser toutes les recherches, toutes les études qui ont été menées sur l'analyse des fonds marins. D'après les premières informations que l'on a, on ne connaît que 5% de nos fonds marins. Ce qui est très peu. En Nouvelle-Calédonie, je crois que c'est 20%… Et lorsqu'on a été auditionné par la commission du Sénat, on a tous eu une position commune : Wallis et Futuna, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Ça a été de dire : s'il faut aller regarder ce qu'il y a dans le fond des océans, c'est pour de l'acquisition de connaissances, pas pour de l'exploitation. Et il faut que ce soit très clair. Si on parle de ce qu'on ne sait pas, on parle dans le vide. Donc, l'idée est de dire que l'on veut bien des missions d'acquisition de connaissances, je n'ose même pas dire d'exploration parce que le terme est trop souvent connoté vers l'exploitation. Nous avons 502 monts sous-marins répertoriés et on n'en connaît pas un seul. Je pense que c'est important à un moment donné de connaître la biodiversité autour de ces monts sous-marins au-delà de ce qu'on peut avoir comme minerai. Si on veut protéger quelque chose, il faut déjà savoir de quoi on parle."

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Exploitation, exploration : Une question de fond(s)

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Exploitation, exploration : Une question de fond(s)
Tahiti, le 22 mai 2022 - Parmi les sujets abordés durant ce Blue Climate Summit, celui de "l'exploration" et de "l'exploitation" des ressources minérales profondes a fait l'objet de nombreuses interventions. Une différence loin d'être uniquement sémantique...
  Abordé notamment par plusieurs intervenants d'une conférence publique organisée vendredi après-midi par l'ONG Pew et la Fédération des associations de protection de l'environnement (Fape) Te Ora Naho à la CCISM en marge du Blue Climate Summit, le sujet de l'exploitation et de l'exploration des grands fonds marins est aussi complexe que ses enjeux économiques, environnementaux et géopolitiques sont importants. Winiki Sage, le président de la Fape, a d'ailleurs ouvert la conférence publique en affirmant sa volonté d'un "moratoire" sur l'exploitation et l'exploration des grands fonds marins. Des représentants d'associations nationales, d'ONG internationales ou notamment de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) se sont relayés pour expliquer la "menace" pour la biodiversité que constituaient l'exploitation de ces ressources minières en profondeur sur les fameux "nodules polymétalliques, évents hydrotermaux et encroutements cobaltifères"… mais tout en concédant que ces matières premières sont pourtant des éléments clés des technologies nécessaires à la transition écologique.
 
"À chaque nouvelle exploration, on découvre de nouvelles espèces", explique Sian Owen, la directrice de Deep Sea Conservative Coalition, qui a d'abord travaillé sur les dangers de la pêche en eaux profondes avant de basculer aujourd'hui sur le problème de l'exploitation des fonds marins. Problème soulevé par l'ONG, la zone située au-delà des -200 mètres tient un "rôle clé dans la régulation du climat". Un des enjeux, loin d'être un simple débat sémantique, est celui de la distinction entre "exploration" et "exploitation". L'exploration, choisie par la France dans le cadre de sa stratégie nationale 2030 et partagée par la Polynésie française au titre de la "découverte du vivant", dixit le ministre de l'Environnement Heremoana Maamaatuaiahutapu, étant trop souvent un préalable à peine voilé à des politiques d'exploitation. "On veut bien des missions d'acquisition de connaissances, je n'ose même pas dire d'exploration parce que le terme est trop souvent connoté vers l'exploitation", déclarait lui-même le ministre polynésien vendredi soir en clôture du Blue Climate Summit.
 
Difficile pourtant d'atteindre un consensus sur le sujet, ne serait-ce que dans la zone Pacifique, le Premier ministre des Cook ayant même annoncé en début du Blue Climate Summit la semaine dernière la signature de deux contrats d'exploitation des ressources minières en profondeur dans sa zone économique exclusive. Des initiatives internationales comme "Pacific Blue Line" existent pourtant déjà dans la société civile pour appeler à interdire totalement ces exploitations. Mais les débats ne sont là encore que circonscrits aux seules zones de compétences des États et de leurs ZEE. Les plus grandes réserves de ces ressources se situant dans les eaux internationales, encore plus complexes à réglementer. Constat d'ailleurs partagé par Heremoana Maamaatuaiahutapu. "Moi ce qui m'inquiète plus, ce ne sont pas les ZEE, c'est la partie internationale où l'on sait qu'il y a déjà des velléités d'aller explorer dans un but d'exploitation. Quand on nous dit qu'il faut protéger les ZEE, oui. Mais ce sont surtout les zones internationales, notamment dans le Pacifique, pour lesquelles il faudra se battre. Il ne faut pas se tromper de combat."

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Des invités d’exception au festival bossa et samba

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Des invités d’exception au festival bossa et samba
TAHITI, le 22 mai 2022 - Otmaro Ruiz, Catina de Luna et Kleber Jorge sont chanteur, compositeur, musicien. Ils sont les invités du festival de samba et de bossa nova organisé le dernier week-end de mai. Sur scène, ils seront rejoints par Églantine Oliveira, danseuse latine et Reva Juventin qui, pour l’occasion, relève un nouveau défi.

Avant le Covid, pour les 60 ans de la bossa nova, le musicien Félix Vilchez avait déjà organisé un concert anniversaire dans l’esprit des concerts documentaires Tahiti 1917, les pionniers oubliés de la musique. Catina de Luna et Otmaro Ruiz étaient déjà de la partie. Ils reviennent pour un festival consacré à la bossa nova et la samba. Un troisième invité de renom est attendu : Kleber Jorge.

Catina de Luna est une chanteuse brésilienne, nominée aux Grammy américains en 2018, pour l’album Lado B, qui a reçu les meilleurs commentaires de la critique spécialisée. Elle est très active sur scène à Los Angeles. Otmaro Ruiz est un pianiste d’origine vénézuélienne basé en Californie depuis 1990. Il a travaillé avec des icônes du jazz comme John McLaughin, Dave Weckl, Arturo Sandoval, Alex Acuña, Abraham Laboriel et fait actuellement partie du groupe de Lee Ritenour, et du groupe Protocol du célèbre batteur anglais Simon Phillips. Otmaro Ruiz a enregistré quatre albums en tant que leader et a participé à plus d’une centaine d’albums, dont plusieurs parmi eux ont été récompensés et nominés aux Prix Grammy.


Des invités d’exception au festival bossa et samba
Kleber Jorge est chanteur, compositeur et guitariste brésilien du prestigieux orchestre Sergio Mendez Samba (Mas que Nada). Il a reçu le prix d’excellence d’artistes brésiliens, le Focus Brazil awards en Californie en 2020. Il s’est produit dans les festivals les plus importants aux États-Unis, en Australie, en Europe avec Flora Purim, Sergio Mendes, il a également réalisé plusieurs albums et collaborations avec des artistes de renom, tels que John Patittucci, Alex Acuna, la chanteuse Kevyn Lettau, Betty Bryant. Il est déjà venu en Polynésie en 2033 et 2005.

"Je sors de ma zone de confort"

Avec eux, joueront des musiciens locaux dont Fabrice Sciama, à la clarinette et au saxophone. Gil Da Batuk aux percussions, Vetea Arapari aux percussions également, Félix Filchez. Reva Juventin interprétera trois chansons seule, elle accompagnera Catina de Luna sur ses titres. "Un challenge ! " En effet, Reva Juventin connaît bien le jazz, "rythmiquement et techniquement, la bossa nova c’est tout autre chose". Et puis, il faut chanter en portugais. "Je sors de ma zone de confort", reconnait-elle. Ce qui n’est pas pour lui déplaire. "C’est un honneur de pouvoir être sur scène avec de tels artistes."

Félix Vilchez prendra le micro régulièrement pour raconter l’histoire de la samba et de la bossa nova et revenir sur diverses anecdotes qui ont émaillé cette histoire.

Aux origines de la bossa

À Copacabana et à Ipanema, dans les années 50', de jeunes musiciens et chanteurs de la classe moyenne se retrouvent régulièrement pour jouer et écouter de la musique, et notamment du jazz venu des États-Unis. On s'amuse, on expérimente, on improvise dans une tendance anticonformiste. Un style musical différent est en train d'éclore, il n'a pas encore de nom.

L'appellation bossa nova serait apparue pour la première fois en 1957 sur l'affiche d'un concert donné au collège israélo-brésilien de Rio par certains de ces artistes, présentés comme "(…) grupo bossa nova apresentando sambas modernos", c’est-à-dire : "(…) groupe nouvelle vague présentant des sambas modernes".

La pierre fondamentale de la bossa nova est posée en août 1958. Un jeune guitariste baianais, João Gilberto, reprend "Chega de saudade" une chanson composée par Tom Jobim (musique) et Vinicius de Moraes (paroles), initialement interprétée par Elizete Cardoso.

João Gilberto en donne une version minimaliste et intimiste, avec pour seul instrument une guitare qu'il manie avec délicatesse et un art inédit de la syncope. Quant à sa façon de chanter, là-aussi c'est du jamais vu : une voix souffreteuse, à peine audible diront certains, un chant au ton uniforme, sans vibrato, et un phrasé qui abuse de contretemps non conventionnels (voir la vidéo à droite).

Voilà, résumée, la bossa nova : Une façon à la fois simplifiée et sophistiquée de jouer la samba.
Car il n'y a pas "des chansons de bossa nova", mais une façon bossa nova d'interpréter des chansons.

Texte rédigé avec Félix Vilchez

Des invités d’exception au festival bossa et samba
Pratique

Concerts au Petit théâtre les 27 et 28 mai à 19 heures et dimanche 29 mai à L’hôtel Le Tahiti by Pearl Resort à partir de 17 heures.
La danseuse Eglantine Oliveira sera sur scène les trois soirs.
Le dimanche, le groupe Batukaina rejoindra les artistes et prendra le relai pour clôturer le festival en beauté.
Tarif à partir de 3 000 Fcfp
En vente en ligne.
Tél. : 89 711 601 ou 89 291 158

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Les voix de l'océan

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Les voix de l'océan
Tahiti, le vendredi 20 mai 2022 - Pendant plus de 6 heures vendredi soir à To'atā, quinze groupes et artistes polynésiens, tels que Pepena, Sissa sue O'kota'i, Teiva LC, Sabrina Laughlin, Eto, Raumata, ou encore Rataro, ont partagé la scène avec cinq artistes internationaux, invités à l'occasion du Blue Climate Summit, tels que Milo Greene, Paula Fuga ou encore William Tyler. Le grand concert Te Moana Nui o Hiva a tenu toutes ses promesses.
 
(Photo Grégory Boissy)

Les voix de l'océan

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L'art au service du climat

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L'art au service du climat
Tahiti, le 22 mai 2022 - L'adjoint de Arue, ancien ministre de l'Environnement et militant écologiste, Jacky Bryant, explique la signification de la fresque dévoilée vendredi matin sur le mur du gymnase du complexe sportif communal au cours du Blue Climate Summit. Le choix de Arue n'étant pas un hasard, la commune est administrativement responsable de Tetiaroa d'où est partie la Blue Climate Initiative.
 
"L'œuvre qui est ici est un appel à chacun d'entre nous, individuellement. C'est un appel pour nous dire qu'il y a aujourd'hui suffisamment d'indicateurs pour que nous puissions prendre en compte les effets du changement climatique. Nous ne pouvons pas ne rien faire et laisser à nos enfants ce que nous n'avons pas fait. La commande portait sur les effets du changement climatique. Nous souhaitons que la commune de Arue soit reconnue comme la commune qui porte ce message au travers de l'art. En un seul regard, vous avez la réponse à la question. Au milieu vous avez le globe qui brûle. Jacques Chirac l'a dit à l'assemblée général de l'ONU : 'Pendant que notre maison brûle, nous regardons ailleurs'". Pendant que le monde brûle, on se pose la question, nous peuple du Pacifique, peuple de l'océan. C'est cette pirogue, le va'a tau'ati à droite. C'est nous, peuple du Pacifique, nous avons aussi notre responsabilité. Ce grand tatouage qui fait le tour du globe, c'est pour dire qu'il n'y a pas que nous ici en Polynésie. Il y a aussi les Hawaiiens, les Samoans, les Maori. On est peuple du Pacifique. Le peuple que nous sommes est peint en vert, c'est la couleur de l'espoir. Au-dessus vous avez encore un ciel bleu, il y a encore de l'espoir.
 
Et dans ce monde qui brûle, dans ce monde qui allume notre océan, nous naviguons avec notre pirogue plein d'espoir alors que la mer est rougie. À droite, vous avez un oiseau, le 'ōtaha, l'oiseau de Tāne. C'est l'oiseau, quand il revient avec la mauvaise météo, il prévient de la houle, du vent, de la pluie et du mauvais temps. C'est un oiseau annonciateur. Il annonce des conditions difficiles. Lorsque notre pirogue traverse cette mer qui est rougie, nous sommes comme l'oiseau. Le matin, il se réveille et va au large. Il y a la pluie, le vent, le soleil. Il a toutes les difficultés du monde. Mais il se bat. Et pourquoi se bat-il ? Parce qu'au retour dans son nid, il y a les petits 'ōtaha qui l'attendent. Sommes-nous à l'image du 'ōtaha ? Quand nous rentrerons chez nous, qu'est-ce qu'on va laisser à nos enfants tout à l'heure, demain, après-demain ? Est-ce que nous serons assez fiers de regarder cet oiseau et d'admettre que nous sommes plus petits que l'oiseau. Nous sommes intelligents, nous avons un cerveau plein de neurones, pour faire quoi ? Pour avoir un monde rouge qui brûle. On va baisser les bras ou on va faire comme le 'ōtaha ? On va faire comme le 'ōtaha, "'ōtaha e, pā'oti", de ses ailes à l'arrière il coupe et il nous informe de la menace, le danger arrive tout doucement. Jops m'a dit qu'il ne veut plus que les hommes et les femmes n'aient d'yeux, qu'ils n'aient plus le regard pour affronter, pour regarder de face. Ce peuple qui regarde, nous devons être comme eux. Nous devons regarder, avoir le regard perçant du 'ōtaha et signaler le danger qui est là."

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​C'est le temps de Matari'i i raro

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​C'est le temps de Matari'i i raro
Tahiti le 20 mai 2022 – Après les cérémonies consacrées à la fresque pour le climat et à l'inauguration de son fare ari'oi, la commune de Arue a également célébré le matari'i i raro.

C'est une journée haute en couleurs et en temps forts que la commune de Arue a vécu vendredi. Après avoir révélé la fresque du climat de la salle omnisport et avoir inauguré le fare 'arioi, les convives ont été invités à assister à la cérémonie du Matarii i raro, sur le paepae situé dans la cour de la mairie. "C'est un paepae, pas un marae. C'est un lieu de cérémonie et depuis que nous avons pris les responsabilités de la commune, le conseil municipal s'est engagé à porter la commune de Arue comme une commune où on est fier d'être mā'ohi, où nous sommes apaisés avec notre propre culture. Et le paepae construit notre identité" précise le troisième adjoint au maire Jacky Bryant, maître de cérémonie. Il nous explique ce qu'est le Matari'i i raro. Un hommage a également été rendu à la jeune danseuse Tuhiti, partie trop tôt. En prime, un mā'a tahiti était offert à toutes les personnes présentes pour cet événement.

De nombreux évènements ont été mis en place pour Matari'i i raro ?

"Effectivement, cela a commencé avec la fresque. Nous souhaitons que la commune de Arue soit un moteur d'un réveil culturel, patrimonial autour de notre histoire, autour de ce que nous avons été, et tous ces jeunes qui sont là n'attendent que cela. Ils attendent qu'on leur donne quelque chose qui a du sens. Que ce sens-là les rattache à la terre, à leurs parents, à leur généalogie, que les chants qu'ils entonnent aient une chorégraphie. Mais si tu n'as pas le ressenti au niveau de ce qu'on appelle le "'ā'au", cela n'aura pas de sens".

Qu'est-ce que le Matari'i i raro ?

"C'est simplement une gestion du temps. Nous avons un calendrier lunaire aujourd'hui calé sur le calendrier Grégorien, les choses sont ainsi faites. Et nos tupuna avaient une gestion qui est liée au calendrier lunaire avec les périodes de ponte, les périodes de respect, et un certain nombre de démarches. Lorsqu'arrive Matari'i i raro, les espèces ont besoin de se reposer, de prendre le temps de se renforcer, de prendre le temps de se préparer à l'arrivée de la génération suivante. Que cela soit les plantes, que cela soit sur terre ou dans la mer. Et donc, cette phase de repos est une phase absolument importante et cela nous oblige à être humbles et respectueux. Et lorsque la période d'abondance arrive, on pourra consommer, on pourra prendre ce qui nous est nécessaire, sans pour autant basculer dans une espèce de délire de vouloir tout détruire, de vouloir consommer même les espèces les plus juvéniles. Et donc, c'est une obligation qui nous met dans l'idée que le développement soutenable a existé chez nos tupuna. Il n'y avait pas à cette époque de grandes surfaces, il n'y avait pas de transport aérien, et donc la gestion de leur environnement, de leur biodiversité, de la richesse qu'ils avaient, était une obligation pour pouvoir vivre et continuer à se développer en étant un peuple éduqué, un peuple qui a une sagesse extraordinaire."

Est-ce que le Heiva en juillet en plein Matari'i i raro est adéquat ? 

"C'est toute la difficulté de se caler sur les vacances qui ne sont absolument pas en lien avec notre biodiversité. Notre calendrier scolaire est calé pour permettre à ceux qui veulent rentrer en France de le faire, mais c'est comme cela, on ne va pas refaire le monde. Pourquoi les Calédoniens ont calé un calendrier qui respecte la période et ont les grandes vacances au mois de décembre voire janvier ? Tu prends toutes les autres collectivités du Pacifique, c'est exactement la même chose. Il n'y a que nous, la Polynésie, qui vivons à l'envers. Et cela fait partie de nos réflexion. On a eu le président du Pays et le ministre ce matin, ce sont des discussions qui doivent être portées et nous voulons au travers de tout ce que nous proposons, les convaincre de la faisabilité d'un projet de cette nature."
     
Vous avez également rendu hommage à Tuhiti ?

"Le bourgeon du matin fleurit lorsque le soleil est au zénith et le soir elle va retourner à la terre. Et si on devait s'arrêter là, c'est un peu triste. Mais on nous dit ensuite que la fleur qui va retourner à la terre va se décomposer, elle apporte à la terre ce dont la terre a besoin. Parce que la racine va venir puiser dans cette fleur qui s'est fanée, qui s'est transformée pour redonner au tronc, qui est notre tumu, et qui au petit matin va donner à la fleur, donc on est dans une démarche qui est de dire, oui il y a des séparations qui sont difficiles, mais il ne faut pas rester focalisé sur l'idée que la personne qui disparait n'est plus du tout avec nous, au contraire elle nous a enrichis et va enrichir le bourgeon du matin."
  

​C'est le temps de Matari'i i raro

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"Nous menons un combat face à l'indifférence"

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Tahiti, le 20 mai 2022 – Quelques jours après la condamnation, aux assises, d'une personne sans abri à la peine de 16 ans de prison pour des coups mortels portés à sa compagne, elle aussi sans domicile fixe, le père Christophe revient sur l'histoire de l'accusé et dénonce une "indifférence inacceptable à l'égard des SDF dans un pays où tout le monde se connaît".

L'homme de 35 ans, condamné mercredi à 16 ans de prison, est une personne qui se trouvait, lors des faits, en grande précarité. Vous la connaissiez et vous vous en êtes occupé. Comment réagissez-vous à cette condamnation?

"Effectivement, c'est un homme que je connais depuis très longtemps puisque j'ai été curé à Napuka, dont il est originaire, durant plus de dix ans. Je l'ai connu alors qu'il n'était encore qu'un gamin. Je pense que cette condamnation est une bonne chose. Il risquait 30 ans, cela aurait été dur. Il fallait une peine suffisamment conséquente, aussi bien pour lui que pour les autres ou que pour la société. Il fallait une sanction qui soit marquante mais qui soit aussi empreinte d'une clémence juste. Seize ans, c'est un temps suffisamment long pour qu'il puisse travailler à sa réinsertion et être suivi sur le plan psychologique."
 
Quels sont les facteurs, selon vous, qui ont mené à ce drame? Vous avez connu l'accusé sur son île natale, Napuka ?
 
"C'est une accumulation de choses. L'accusé, ainsi que d'autres jeunes de Napuka, ont été marqués de manière dramatique par une série de morts inexpliquées sur l'île en 1999. Cela a créé un traumatisme collectif et la population n'a pas été prise en charge. Au-delà de l'enfance personnelle de l'accusé s'ajoute tout un tas de traumatismes. À l'époque où j'étais à Napuka, il n'y avait pas de drogue mais il régnait un alcoolisme terrible au point que certains, quand il n'y avait plus d'alcool, faisait chauffer de l'alcool à brûler. J'évoque l'alcool car l'accusé avait bu le soir des faits. Il y aussi la misère affective qui est celle qu'il a décrite lors de son procès. Le fait d'être ballotté durant son enfance avec des personnes qui n'ont pas pu lui transmettre de la tendresse. Indépendamment de son histoire particulière –c'est mon analyse et elle vaut ce qu'elle vaut– nous rencontrons ici une difficulté avec la langue. Certains jeunes ne la maîtrise pas assez pour pouvoir exprimer ce qu'ils ressentent. Il y a donc une pauvreté dans l'expression de l'affection qui crée aussi cette violence."
 
Lors de sa plaidoirie, l'avocat de l'accusé a intensément fustigé l'indifférence générale de la société à l'égard des personnes vivant dans la rue. Partagez-vous cette analyse ?
 
"Il y a trois mois, j'ai enterré un homme sans abri dont le corps était conservé à la morgue depuis un mois sans que personne ne se préoccupe de savoir où il était. Cela relève de l'indifférence générale ou de l'anonymisation qui augmente. Je parle de personnes qui n'existent plus pour personne. Lorsque des personnes viennent me voir pour avoir de l'aide, la première chose que je fais, c'est de retenir leur prénom. Lorsqu'elles reviennent une seconde fois et que nous les appelons par leur prénom, vous devriez voir leur visage. Elles existent. Nous sommes tellement préoccupés que l'on ne voit plus les autres."
 
Quels changements sociaux pourraient pallier cette indifférence ?
 
"Je pense qu'il faut qu'il y ait davantage de personnes qui nous réveillent, qui nous le redisent sans cesse. À chaque fois qu'une personne sans abri meurt dans la rue, on devrait faire un article et mettre sa photo. Juste pour dire qui elle était. Il faut aussi un travail dans les familles, dans les quartiers. Lorsque l'on est dans la misère, il y a déjà tellement d'énergie à trouver pour s'occuper de soi que pour certaines personnes, approcher une administration, c'est une montagne."
 
Tout est une question de survie quotidienne pour les personnes sans abri. En quoi cette notion de survie quotidienne influe-t-elle sur les relations humaines ?
 
"Cette question de survie quotidienne créé des relations de tension et provoque un repli sur soi au point que certains sombrent dans des pathologies. Nous voyons les gens se dégrader dans l'expression, dans le parler, dans l'apparence physique. Il y a des gens qui passent leurs journées sans ne jamais parler à personne. Nous menons un combat face à l'indifférence qui me semble inacceptable dans un petit pays où tout le monde se connaît, ou tout le monde se gargarise d'être parent ou feti'i. Ici, les gens sont très généreux, il n'y a pas de souci. On se gargarise d'être accueillant –ce n'est pas faux– mais cela ne fait pas une communauté pour autant. Nous sommes très individualistes. On parle toujours du communautarisme mais c'est une communauté de nécessité et non de valeur telle que l'Évangile l'annonce."
 

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279 550 Polynésiens en 2021

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279 550 Polynésiens en 2021
Tahiti, le 20 mai 2022 – Population, naissances, mortalité, espérance de vie mais aussi nombre de mariages… L'ISPF a publié vendredi le bilan 2021 de la démographie en Polynésie française.
 
Le dernier bilan annuel de la démographie polynésienne a été publié vendredi par l'Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF). Au 31 décembre 2021, la population polynésienne était estimée à 279 550 personnes. Soit 250 de plus qu'en 2020. Une croissance de la population qui ralentit depuis la fin des années 1980, et de façon encore plus marquée en 2021 en raison de la crise Covid. En effet, la natalité a continué à diminuer sur un rythme constant avec 3 496 naissances sur l'année, contre un pic à près de 6 000 il y a 30 ans. Mais surtout, la mortalité a bondi de façon exceptionnelle avec le Covid-19 pour passer au-dessus de la barre des 2 000 morts par an. À noter enfin que le solde migratoire –différence entre le nombre de personnes entrées sur le territoire et le nombre de personnes sorties– est déficitaire de 1 000 individus en 2021.
 
La pandémie a également eu un impact sur la moyenne de l'espérance de vie en Polynésie française. Elle s'établit en 2021 à 76,3 ans chez les femmes et 71,5 ans chez les hommes, toujours bien en-dessous de l'espérance de vie en métropole à 85,4 ans chez les femmes et 78,5 ans chez les hommes. En 2020, la pandémie n'avait entrainé aucune baisse notable de l'espérance de vie. Mais en 2021, avec la vague de mortalité entraînée par la vague du variant Delta du coronavirus en juillet dernier, les femmes ont perdu 3,1 ans d'espérance de vie et les hommes 2,5 ans.
 

279 550 Polynésiens en 2021
Population vieillissante
 
Autre donnée confirmée par ce recensement, la population polynésienne est vieillissante. "Indépendamment de l’accroissement de la population, la structure se modifie avec une baisse significative de la part des plus jeunes au profit des plus âgés", constate l'ISPF. Malgré ce vieillissement, la population polynésienne reste plus jeune que la moyenne nationale française. 3,3% de la population a 75 ans ou plus au fenua, contre 9,8% en métropole. L'ISPF établit un "rapport de dépendance" composé de la population des jeunes (moins de 15 ans) et des personnes âgées (de 65 ans et plus), rapportée à la population en âge de travailler (15-64 ans). "Avec la baisse du nombre de jeunes, on observe une diminution du rapport de dépendance des jeunes depuis les années 80. À l’inverse, avec l’augmentation de l’espérance de vie et du nombre de personnes âgées, le rapport de dépendance augmente chez les séniors. Le rapport de dépendance global augmente donc, depuis 2012, du fait d’une hausse rapide du nombre de personnes âgées."
 
Enfin, c'est également un des effets de la pandémie et des restrictions sanitaires sur la population polynésienne, le nombre de mariages célébrés en 2021 a augmenté après une "baisse historique" en 2020. Le nombre de mariages n'est pas remonté à son niveau d'avant pandémie, mais on dénombre tout de même 1 043 mariages au cours de l'année écoulée, dont 1 023 entre personnes de sexes différents et 20 entre personnes de même sexe. En 2019, le nombre de mariages avait atteint 1 156 sur une année. Il était tombé à 862 en 2020.
 

Pas d'impact du confinement sur le nombre de naissances
En 2021, 3 538 enfants sont nés de mères résidentes en Polynésie française, dont 3 496 bébés nés en vie, soit un taux de natalité de 12,5 naissances pour 1 000 habitants. En 20 ans, le nombre de naissances annuel a diminué de 1 400 enfants, soit une baisse de 70 enfants par an en moyenne. Le nombre de naissances a baissé de 100 naissances entre 2020 et 2021.
Il n’y a pas eu de chute ou de hausse des naissances en janvier et février 2021, soit neuf mois après le confinement établi en mars et avril 2020. En France métropolitaine, une baisse du nombre de naissances a été observée sur cette période, mais elle a ensuite été compensée par une forte remontée.
 
 

279 550 Polynésiens en 2021

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​Un conseiller municipal écroué après l'accident de Toahotu

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​Un conseiller municipal écroué après l'accident de Toahotu
Tahiti, le 23 mai 2022 – Le conseiller municipal de Taiarapu-Ouest, Steeve Avaemai, conducteur du véhicule qui a mortellement percuté un scooter vendredi soir à Toahotu, a été placé en détention provisoire à l'issue de sa garde à vue ce week-end. Il sera jugé le 8 juillet pour homicide involontaire, alors qu'il roulait alcoolisé et sans permis.
 
Après le premier des deux accidents mortels survenus ce week-end à Tahiti, le conducteur du véhicule qui avait mortellement percuté un scootériste d'une vingtaine d'années vendredi soir à Toahotu est sorti de garde à vue à la gendarmerie pour être placé en détention provisoire. Le chauffeur, qui n'est autre que le conseiller municipal de Taiarapu-Ouest, Steeve Avaemai, conduisait alcoolisé mais aussi sans permis. L'élu doit être jugé en comparution immédiate le 8 juillet prochain pour homicide involontaire, défaut de permis de conduire et conduite sous l'empire d'un état alcoolique.
 

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Une consultation citoyenne sur les violences intra et extrascolaires

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Une consultation citoyenne sur les violences intra et extrascolaires
Tahiti, le 23 mai 2022 - Chantal Galenon et Romilda Tahiata, élues à l'assemblée de la Polynésie française, souhaitent recueillir l'avis de la population sur les phénomènes de violences au sein et en dehors des établissements scolaires. Une mission a été créée à l'assemblée afin de mieux comprendre ces violences et de proposer des actions pour les traiter.

L'assemblée de la Polynésie française ouvre une consultation citoyenne portant sur les violences en milieu intra et extrascolaire, comme elle l'a annoncé vendredi dans un communiqué.

Le 28 mars, la Commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports, avait créé une mission d'information afin de mesurer les éléments de détérioration du climat scolaire et extrascolaire, de définir les initiatives prises dans la détection, la gestion et la prévention de ces violences, de proposer des préconisations d'actions concrètes afin de renforcer la collaboration entre les instances, l'école, les parents, les acteurs sociaux et, à plus grande échelle, la communauté locale, dans la gestion de ces violences.

C'est dans ce cadre que les deux rapporteures de la mission, Chantal Galenon, par ailleurs présidente de la commission, et Romilda Tahiata, ont souhaité ouvrir une consultation citoyenne afin de permettre à la population de donner son avis sur la thématique des violences au sein et à l'extérieur des établissements scolaires de Polynésie française. Le public peut répondre de manière anonyme à un questionnaire sur le sujet, accessible jusqu'au 21 juin, en ligne sur le site de l'assemblée ou sur la page Facebook de l'institution. Cette consultation intervient une semaine après le lancement d'une précédente consultation citoyenne qui porte sur l'accès aux archives publiques.

 

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L'école Hivaiti a fait le show à Bora Bora

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L'école Hivaiti a fait le show à Bora Bora
Bora Bora, le 23 mai 2022 – Les 120 danseuses et danseurs de l’école Hivaiti, dirigée par Liana Hutia ont fait le show samedi soir place Tuvavau à Bora Bora, devant un public venu nombreux. Parfaitement orchestrée, la fête a tenu artistes et spectateurs jusque tard dans la soirée.
 
Sous le chapiteau de Vaitape, samedi, ce ne sont pas moins de 120 danseuses et danseurs qui se sont succédés pour cette édition 2022 du gala de fin d’année, organisé par l’école Hivaiti de Bora Bora. Liana Hutia responsable et chorégraphe de l’association depuis 2013, avait mis les petits plats dans les grands pour offrir un spectacle haut en couleurs aux spectateurs venus nombreux. Des coulisses éphémères ont été soigneusement dressées avec des végétaux. La fête a débuté avec un 'aparima, réunissant tous les artistes sur scène. Au milieu de la première partie, une surprise attendait les spectateurs puisque cinq danseuses handicapées du centre Taure’a Hau, se sont mêlées à la troupe lors d’un 'ōte’a. C'est en effet un projet auquel participe activement Liana qui se rend au centre une fois par semaine pour y dispenser des cours. En deuxième partie, deux professionnels, Mateata et Manutea, ont offert une prestation de haut vol. Ce sont près de 30 tableaux que les spectateurs ont pu apprécier avant d’admirer le gracieux final, réunissant tous les élèves.
 
Répétitions exigeantes

L'école Hivaiti a fait le show à Bora Bora
Liana façonne ses chorégraphies au feeling, en fonction de l’évolution des répétitions. Elle choisit toutes ses musiques et demande aux membres de l’association de connaître les paroles car, dit-elle, "connaître les paroles des musiques que l’on danse, c’est mieux connaître la culture polynésienne et mieux maîtriser l’exercice."  Les répétitions ont débuté au début de l’année scolaire et la fréquence n’a cessé de grandir à l’approche du spectacle. Les deux dernières semaines ont été d’une grande exigence sur le plan de la disponibilité puisque les danseuses et les danseurs ont répété quasiment tous les jours. La dernière semaine, il fallait également se libérer du temps pour la confection des costumes. Une mention spéciale doit être accordée à Jacqueline, sans qui ces costumes n’auraient probablement pas été conçus à temps. Après le gala, l’école de danse Hivaiti n’est pas encore en vacances puisqu’elle prépare le 'Ori solo competition, concours qu’il faudra présenter à Papeete, les 26, 27 et 28 novembre prochains.


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​L'IPEF, nouvelle initiative économique américaine en Asie-Pacifique à l'efficacité incertaine

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​L'IPEF, nouvelle initiative économique américaine en Asie-Pacifique à l'efficacité incertaine
Tokyo, Japon | AFP | lundi 23 mai 2022 - Le président américain Joe Biden a annoncé lundi à Tokyo le lancement d'un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique pour faire contrepoids à la Chine, mais des experts se montraient réservés voire sceptiques quant à sa portée réelle au-delà du symbole.

Le Cadre économique pour l'Indo-Pacifique (Indo-Pacific Economic Framework, IPEF) n'est pas un accord de libre-échange, mais il est censé faciliter l'intégration entre ses pays signataires via l'adoption de normes communes dans quatre domaines clé : l'économie numérique, les chaînes d'approvisionnement, les énergies vertes et la lutte contre la corruption.
"C'est un engagement pour travailler avec nos amis proches et partenaires dans la région, sur des défis qui importent le plus pour assurer la compétitivité économique au 21e siècle", a déclaré M. Biden.
L'IPEF comprend initialement 13 pays: les Etats-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie - les quatre Etats composant le format diplomatique du "Quad" qui se réunira mardi à Tokyo - ainsi que Brunei, la Corée du Sud, l'Indonésie, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam.

"Nous partageons un engagement pour une région indo-pacifique libre, ouverte, équitable, inclusive, interconnectée, résiliente, sûre et prospère", ont déclaré dans un communiqué commun ces pays qui pèsent ensemble environ 40% du PIB mondial.
En tant que "plateforme ouverte", l'IPEF pourrait accueillir d'autres pays à terme, a précisé Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche. 
 
"Alternatives à la Chine"
 
Mais cette initiative apparaît clairement conçue par Washington pour tenter de limiter l'influence grandissante de la Chine en Asie-Pacifique. Pékin se sent d'ailleurs délibérément exclu et l'a déjà vertement fait savoir.
Washington cherche "à former de petites cliques au nom de la liberté et de l'ouverture" en espérant "contenir la Chine", a critiqué dès dimanche le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, considérant le projet américain "voué" à l'échec.
Sous Donald Trump, le prédécesseur de M. Biden à la Maison Blanche, les Etats-Unis s'étaient retirés avec fracas en 2017 du Partenariat transpacifique (TPP), un vaste accord multilatéral de libre-échange qui a fait l'objet d'un nouveau traité en 2018 sans Washington.
M. Biden ne souhaite pas relancer de grands accords de libre-échange devant une opinion publique américaine qui voit majoritairement ces traités comme une menace pour les emplois aux Etats-Unis.
Cependant, tout en saluant l'IPEF, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a répété lundi le souhait du Japon de voir les Etats-Unis rejoindre à terme le successeur du TPP.
L'IPEF est bien vu par les milieux d'affaires en Asie-Pacifique, qui "recherchent de plus en plus des alternatives à la Chine", a assuré la secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo.
 
Taïwan absent aussi
 
Divers experts sondés par l'AFP sont cependant dubitatifs pour le moment. L'IPEF "semble s'appuyer sur la démonstration que les Etats-Unis ont été une force de stabilité dans la région depuis la Seconde Guerre mondiale et que cela justifie un alignement sur eux sur les questions régionales", a estimé Robert Carnell, chef économiste en Asie-Pacifique chez la banque néerlandaise ING.
Mais des pays émergents de la région pourraient être moins sensibles à cet héritage historique par rapport à des investissements chinois "purs et durs", a-t-il ajouté.
Washington tente de "semer la zizanie" avec l'IPEF. Mais faute d'être un accord de libre-échange, ce partenariat risque d'être "très mou", d'autant que beaucoup de pays d'Asie-Pacifique ne veulent pas froisser la Chine, a jugé Kazuhiro Maeshima, un spécialiste de la politique américaine à l'université Sophia à Tokyo.
Illustrant cette ligne de crête fragile, le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong a salué l'IPEF, un "précieux signe" selon lui que l'administration Biden "comprend l'importance de la diplomatie économique en Asie", tout en jugeant "positives" également les initiatives économiques chinoises dans la région, dans un entretien accordé au quotidien japonais Nikkei paru lundi.
Autre faiblesse apparente de l'IPEF, l'absence notable de Taïwan parmi les pays participants, alors que cette île -que Pékin voudrait voir revenir dans son giron- est un hub mondial de l'industrie des semi-conducteurs et d'autres technologies clé.
Washington "veut renforcer son partenariat stratégique avec Taïwan", y compris dans les semi-conducteurs et les chaînes d'approvisionnement, mais cela aura lieu "sur une base bilatérale", a précisé M. Sullivan.

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