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Nouvelle-Zélande: Ardern reprend la campagne avec une promesse aux Maoris

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Nouvelle-Zélande: Ardern reprend la campagne avec une promesse aux Maoris
Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | lundi 07/09/2020 - La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a repris lundi une campagne électorale interrompue par le coronavirus avec la promesse aux Maoris de rendre férié la journée qui marque pour eux la nouvelle année.

La campagne pour les législatives venait à peine de débuter, le mois dernier, quand un regain épidémique a entraîné le confinement d'Auckland, première ville du pays, ainsi que la suspension des meetings.

Pourtant largement favorite dans les sondages, la dirigeante travailliste s'est résolue à reporter de quatre semaines les élections, au 17 octobre. 

L'idée était de se concentrer sur la lutte contre une nouvelle vague épidémique qui avait mis fin à 102 jours sans aucun cas de transmission locale de Covid-19.

Profitant de la levée du confinement à Auckland, Mme Ardern a lancé sa campagne avec la promesse de faire de Matariki, le Nouvel an maori, un jour férié à compter de 2022.

"J'ai entendu les appels dans toute la Nouvelle-Zélande à faire de Matariki un jour férié", a-t-elle dit. "Il est temps de le faire."

Son second au sein du Parti travailliste, Kelvin Davis, qui est d'origine maorie, a expliqué que cette décision était un message important pour la communauté indigène de Nouvelle-Zélande qui, bien qu'elle représente moins de 20% de sa population, est centrale dans l'identité culturelle de l'archipel.

Mme Ardern a de son côté observé que Matariki, qui tombe généralement en juillet, au coeur de l'hiver austral, aiderait à stimuler la croissance en encourageant les dépenses.

"Nous n'avons pas beaucoup de jours fériés en comparaison avec les autres pays de l'OCDE et ce sera bien de marquer une pause dans le long hiver", a-t-elle dit.

La dirigeante qui vient d'avoir 40 ans reste la favorite du scrutin. Un sondage réalisé la semaine dernière par Roy Morgan Research créditait les travaillistes de 48% des suffrages, soit 19,5 points d'avance sur le Parti national (opposition).

Reste à voir si Mme Ardern sera en mesure de former seule un gouvernement. Elle est actuellement en coalition avec les Verts et les populistes de Nouvelle-Zélande D'abord (NZF).

L'avance des travaillistes a cependant fondu rapport à juillet quand ils étaient crédités de 60% des intentions de vote, le retour du virus dans l'archipel ayant donné des cartouches à l'opposition pour critiquer les dysfonctionnements des contrôles aux frontière.

Le Parti national s'est empressé de dire lundi que la priorité du gouvernement devrait être la relance de l'économie malmenée par l'économie, plutôt que la création de nouveaux jours fériés.

"Le problème, c'est que c'est un nouveau jour férié que les entreprises devront payer", a déclaré la cheffe du Parti national Judith Collins.

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Nouvelle-Calédonie: un front loyaliste prône un statut "pérenne dans la France"

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Nouvelle-Calédonie: un front loyaliste prône un statut
Nouméa, France | AFP | lundi 07/09/2020 -Un front loyaliste, qui regroupe six partis non indépendantistes, souhaite que la Nouvelle-Calédonie accède définitivement à "un statut particulier dans la France", après le deuxième référendum sur l'indépendance le 4 octobre, ont-ils indiqué lundi.     

"La Nouvelle-Calédonie sera reconnue comme un territoire de la République à statut particulier. Ce statut devra être constitutionnalisé de manière pérenne et non plus dans des dispositions transitoires", ont indiqué les responsables de ce front baptisé "Les Loyalistes". Il est mené par le principal parti non indépendantiste, l'Avenir en Confiance (AEC), et inclut aussi dans ses rangs, le Rassemblement national.  

Après un premier scrutin le 4 novembre 2018, remporté par les pro-français à 56,7%, un deuxième référendum d'autodétermination aura lieu le 4 octobre prochain dans le cadre du processus de décolonisation progressif inscrit dans l'accord de Nouméa (1998).     

Alors qu'en cas de nouveau rejet de l'indépendance, un troisième référendum d'autodétermination est encore possible d'ici 2022, Les Loyalistes souhaiteraient que leur projet "soit proposé à la validation des Calédoniens" lors de ce vote.     

Jugeant le projet indépendantiste "dangereux", ce front a inscrit le sien dans  "les "valeurs calédoniennes, les valeurs humanistes et chrétiennes, le respect des anciens, la protection de l'environnement, le profond attachement à la terre, ou encore l'égalité entre les femmes et les hommes".       

"Forte du principe de Liberté, d'Egalité et de Fraternité, la France garantit la pérennité de ces valeurs", indiquent Les Loyalistes, dans leur brochure de campagne.       

Ce projet de statut entend également renforcer les pouvoirs dévolus aux trois provinces, au détriment du gouvernement collégial de l'île, et "mettre un terme" au cadre qui régit actuellement "la citoyenneté calédonienne", en assouplissant les restrictions d'accès au corps électoral. La province Sud, où se trouve Nouméa, est présidée par les non indépendantistes tandis que celles du Nord et des îles Loyauté sont gérées par les indépendantistes du FLNKS.    

"Notre solution permet de respecter ce que veut la majorité des Calédoniens, c'est à dire rester au sein de la République française, tout en permettant aux indépendantistes de continuer à gérer des collectivités",  a expliqué lors d'une conférence de presse, Gil Brial, directeur de campagne.

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En Terre Sainte, il pleut du cannabis

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En Terre Sainte, il pleut du cannabis
Tel-Aviv, Israël | AFP | samedi 05/09/2020 - Des centaines de sachets contenant du cannabis sont tombés du ciel cette semaine sur la place centrale de Tel-Aviv, à la grande joie de passants éberlués, qui se sont précipités sur la manne. Un miracle?

"Il est temps mes chers frères. Est-ce un oiseau? Est-ce un avion? Non, c'est le drone vert, qui distribue gratuitement du cannabis depuis le ciel", a écrit le groupe "Drone vert" dans un message sibyllin sur l'application Telegram, selon des médias israéliens.

Des centaines de petits sachets ont été largués par drone, faisant le bonheur de passants qui se sont empressés de ramasser les paquets de deux grammes de cannabis étalés sur la place Rabin, devant la mairie de Tel-Aviv.

Les deux personnes qui étaient aux commandes de l'aéronef sans pilote ont été interpellées par la police.

Mais la manne céleste ne devrait pas s'arrêter pour autant, "Drone vert" ayant annoncé que le projet "pluie de cannabis" se poursuivrait chaque semaine dans un endroit différent d'Israël, où au total un kilo de cannabis tomberait du ciel.

Si Israël a donné son feu vert à l'exportation de cannabis médical, la production, la vente, l'achat et l'utilisation de cette drogue douce pour des usages récréatifs restent des infractions.

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​La Faaroa se fait draguer

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​La Faaroa se fait draguer
Raiatea, le 7 septembre 2020 - Le service de l’Équipement a entrepris depuis une semaine le curage de l’unique rivière navigable de Polynésie, longue d'environ 1500 mètres à Faaroa. Le but : remettre à niveau la praticabilité du cours d’eau emprunté par les tours opérateurs en vue de l’inauguration imminente du jardin botanique territorial situé à mi-parcours.
 
Pour effectuer le curage titanesque de la Faaroa, pas moins de deux barges à sable, ces grosses caisses en aluminium capables d’embarquer une mini drague et un tractopelle. L'une appartient au Service de l’agriculture, l’autre à la mairie de Taputapuatea. C’est d’ailleurs à la demande du tāvana Thomas Moutame que ces travaux, dont la durée est évaluée à plus de deux mois, ont été programmés. Un délai imposé par la difficulté du chantier : une barge enlève les troncs d’arbres du lit de la rivière, avec force tronçonneuses, et dépose les encombrants sur l’autre embarcation qui, elle, fait la rotation jusqu’à la berge. temps estimé : une heure aller / retour. Raymond Roopinia, l’adjoint au chef de service supervise les travaux, sous l’œil attentif du tāvana et de son adjoint, Myron Roopinia. Ce sont eux qui souhaitent développer en ce lieu une activité touristique qui consisterait à louer des pirogues V3 à moteur électrique avant qu'à mi-chemin les touristes finissent le parcours à la rame, histoire de retrouver la magie des temps anciens.
 
Dans ce but, tāvana a souhaité garder le plus intact possible le "tunnel végétal", genre de tronçon où la végétation est tellement dense que le soleil disparaît pendant quelques minutes ; effet naturel garanti. Sans son intervention, les employés auraient très certainement tout dégagé comme ils l’ont fait sur les berges, entre l’embouchure et l’embarcadère du jardin botanique. Pour un cachet authentique, un simple élagage sur les branches pendantes suffira à conserver intacte cette sensation de se replonger dans une nature vierge.

​Accumulation de déchets végétau
Une initiative qui a un coût puisque pour arriver à ses fins, il faudra découper les tourelles des deux barges en aluminium, qui de par leur hauteur empêchent de franchir le toit végétal bien trop bas. Une opération non prévue au budget qui alourdira de quelques centaines de milliers de francs la facture déjà saumâtre. !I faut reconnaître que le lit de la rivière est bien encombré par les alluvions arrivant de la montagne. Il n’y a parfois que quelques dizaines de centimètres de fond et il n’est pas rare que l’embase du moteur vienne heurter un vieux tronc juste sous la surface. Cette opération doit normalement être effectuée tous les ans, voire tous les deux ans, mais là ce sont plusieurs décennies qui ont permis l'accumulation des alluvions et déchets végétaux.

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​Les Australes gardent la patate

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​Les Australes gardent la patate
Rimatara, le 7 septembre 2020 - Encore épargnés par le Covid-19, Rimatara et ses habitants, tout de même conscients des gestes barrières, se sont attelés, la semaine écoulée, à la récolte des pommes de terre, dont la majeure partie prendra la direction de Tahiti.
 
C’est bien avant l’arrivée de la pandémie, en début d’année, que les familles de l’île de Rimatara ont mis en terre les tubercules. Et en dépit du nombre toujours croissant de cas de Covid, les habitants de Rimatara se sont attelés à la récolte des pommes de terre en famille. L’île encore préservée, les habitants n’ont pas reculé, comme à leur habitude, face au travail qui les attendait, restant tout de même respectueux des distanciations préconisées.

​Une belle récolte
Chez les Ioane, les pommes de terre constituent une source de revenus supplémentaire. Et cette année la récolte a été bonne : un peu plus de trois tonnes obtenues. Et c’est avec un peu d’aide que les pommes de terre ont été ramassées, pour être ensuite transférées dans le hangar familial à leur domicile. Une première sélection en taille et de qualité est faite, avant d’être nettoyées puis mises à sécher sur des bâches au soleil. Elles sont de nouveau triées et ne sont finalement gardées que les plus belles, de taille conséquente qui sont enfin mises en sac. Ceux-ci sont pesés et confiés à la Coopérative Agricole de Amaru, une des trois coopératives principales de l’île.
 
Disposés dans le hangar du quai de Taanini, les sacs seront embarqués sur le navire qui dessert les îles Australes, bientôt rejoints par la récolte de Tubuai, la principale île productrice, vers Tahiti.
Les coopératives agricoles auront alors pris le relais des agriculteurs. Elles se chargeront de trouver des clients, de convenir d’un prix et d’honorer ainsi les commandes passées depuis Tahiti afin que ces féculents locaux puissent être apprécié par tous.
 
Cette année la quantité totale reçue par les coopératives de Rimatara avoisine les 60 tonnes. Une énorme récolte qui laissera place très prochainement au fruit star de la saison chaude qui arrive, la pastèque.

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Le dépotoir de Avera en feu

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Le dépotoir de Avera en feu
Raiatea, le 7 septembre 2020 – Loi des séries ? Après celui de Paihoro à Tahiti, le dépotoir de Avera situé non loin de la mairie s'est enflammé samedi.
 
Ce sont des promeneurs sur le lagon qui ont donné l'alerte samedi en apercevant une grande colonne de fumée sur les hauteurs de Avera, non loin de la mairie. La constatation est rapide, il s'agit bien du dépotoir à ciel ouvert, autrement dit la décharge municipale, qui est bien enfumée. Les pompiers de Taputapuatea et quelques collègues de Uturoa sont rapidement sur les lieux.
Par malchance, la moto pompe de Taputapuatea est en révision maintenance à Tahiti, comme le confirme Nicolas Marcilloux, le chef du Centre de Secours de Faaroa. Il rajoute : "c'est donc pour cette raison que les sapeurs-pompiers de Uturoa sont venus nous prêter main-forte avec leur véhicule. Le départ du feu est sûrement dû aux fortes chaleurs et aux vents violents qui sévissent actuellement sur l'île. Soit un effet loupe, soit un artifice périmé ou simplement l'auto-combustion du méthane qui a pu provoquer le départ du feu".
À priori plus de peur que de mal, l'arrosage sporadique et par la suite les camions de terre déversés avec l'aide de la tractopelle pour étouffer le foyer ont porté leurs fruits.
Dans la journée heureusement, le vent souffle de la mer vers la montagne et a ainsi permis de ne pas gêner les habitations environnantes.

Et un CET ?
Les "anti-cet" ­– ceux qui luttent pour que le Centre d'Enfouissement Technique ne voit pas le jour à Faaroa – pourront probablement en tirer quelques leçons. Il est vrai qu'un centre d'enfouissement n'est pas à l'abri d'un tel incident, mais il y a fort à parier que la fréquence doit être moindre. De plus, dans ce cas nous avons affaire à "du sauvage", c'est-à-dire quasiment sans aucun tri. Tout est jeté pêle-mêle dans la nature et non dans des casiers aménagés. Si l'aménagement de tels casiers n'exclut pas le pire, le pêle-mêle actuel au dépotoir est certainement plus propice à des départs d'incendie.

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"Chroniques du Pacifique", un voyage en 18 étapes

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TAHITI, le 7 septembre 2020 - Alexandre Juster, anthropologue et historien, spécialiste de l’Océanie, présente un nouvel ouvrage intitulé Chroniques du Pacifique. Cet ouvrage emmène le lecteur en voyage dans le temps et dans l’espace océanien.

Le dernier livre d’Alexandre Juster, anthropologue et historien, compte dix-huit chroniques. Ce sont autant d’étapes faites en Océanie à travers les siècles.

L’auteur a fait ses études supérieures à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) à Paris. Il a obtenu une maîtrise en langues et cultures régionales, option langues et cultures océaniennes. Après dix ans passés en Polynésie française, au Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie, il s’est installé en France où il travaille avec la presse et le cinéma en tant que conseiller historique.

Désacraliser le livre

Il est l’auteur de La Transgression verbale en Océanie paru chez L’Harmattan. Ensuite, L’histoire de la Polynésie française en 101 dates et La Mythologie tahitienne pour tous sont parus aux éditions de Moana. Cette maison d’édition est la sienne.

"Cela me permet avant tout de contrôler le prix de vente dans le Pacifique, pour éviter que le livre soit considéré comme un objet de luxe, un objet sacré." Il a signé plusieurs chroniques parues sur le site outremer360. Des chroniques qu’il vient de faire paraître dans l’ouvrage Chroniques du Pacifique paru lui aussi aux éditions de Moana.

Le lecteur, au fil des pages peut en savoir plus sur les classes sociales dans l’ancienne société tahitienne, le système matai, un concept pivot de la société samoane, le kaneka, musique calédonienne.

Pour Alexandre Juster, Polynésie, Mélanésie, Micronésie n’ont pas de raison pertinente d’exister ainsi. "Ce sont les Européens qui ont inventé de toutes pièces ces trois appellations permettant de découper l’Océanie géographiquement mais également, humainement et même, racialement." Aussi se permet-il de rassembler des situations, concepts, événements, marqueurs de l’ensemble de ces territoires dans un même ouvrage.

Il revient par l’exemple sur les premiers hommes à avoir découvert l’océan Pacifique, les navigateurs aborigènes, papous et austronésiens, les arii, les tītī et les manahune, le rāhui qui est en pleine renaissance, les essais nucléaires (pas moins de 322 expérimentations au total en Océanie, soit l’équivalent de 11 000 bombes d’Hiroshima).

Insolite et méconnu

Il a souhaité travailler sur des thématiques assez variées (de la botanique, linguistique, histoire, de la mémoire avec les guerres mondiales). De l'ancien, comme du contemporain, de l'insolite, comme le titre de matai donné à Édouard Fritch. "Cela permet d'ouvrir une porte sur des traits culturels plus complexes."

Pour chaque chronique, il a cherché le méconnu. "On pense souvent que la Bible est arrivée le 5 mars 1797, pourtant le premier crucifix fut planté au henua enana, "les Marquises", en 1595 ou encore à la Presqu'île en 1774". Il ajoute : "On est bien peu à avoir entendu parler que des soldats de Niue ont combattu en Europe pendant la Première Guerre Mondiale, et bien peu également à connaitre le destin de Kanak ou de Polynésiens qui ont péri dans les hôpitaux militaires sur la Côte d'Azur, entre Saint-Tropez et Nice."

À la fin de chacune de ses chroniques, il liste pour ceux qui souhaitent aller plus loin, un ensemble de références, des livres ou bien des articles.


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La Polynésie passe la barre des 700 cas Covid, Hao et Huahine touchés

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La Polynésie passe la barre des 700 cas Covid, Hao et Huahine touchés
Tahiti, le 7 septembre 2020 - Avec 35 nouveaux cas identifiés au cours des dernières 24 heures, la Polynésie compte officiellement lundi 711 malades infectés par le Covid-19 depuis le 2 août dernier, selon un bilan publié à la mi-journée par la Direction de la santé. Un premier cas actif est identifié sur l'île de Huahine et deux cas sur l'atoll de Hao, aux Tuamotu.

Selon le bilan publié lundi par la Direction de la santé, la Polynésie française compte dorénavant 711 cas Covid depuis le 2 août dernier. Parmi eux, 466 sont sortis d’isolement et considérés comme guéris, indique aussi l'autorité sanitaire. La moyenne d’âge de l’ensemble des cas est de 36 ans.

Les autres cas confirmés durant ces 10 derniers jours sont tous isolés (245) dont 17 en centre d’hébergement dédié. Huit personnes sont actuellement hospitalisées au CHPf pour des signes de Covid-19, dont 3 en service de réanimation. La moyenne d’âge des personnes hospitalisées est de 52 ans.

Les cas actifs sont localisés dans les communes urbaines de Tahiti (238). Trois malades sont originaires de Moorea, soit deux de plus que lors du précédent bilan. Bora-Bora ne compte plus qu'un malade, contre six lors du dernier point Covid, vendredi. A noter aussi qu'un premier cas est identifié sur l'île de Huahine et que deux malades sont originaires de Hao.
 

La Polynésie passe la barre des 700 cas Covid, Hao et Huahine touchés

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Une jeune polynésienne lauréate d'un concours national de poésie

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Une jeune polynésienne lauréate d'un concours national de poésie
Tahiti, le 6 septembre 2020 - Tearotua Hue, élève de terminale du lycée des îles Sous-le-vent à Raiatea, a remporté le premier prix des collectivités d'outre-mer du concours international "Poésie en liberté 2020", dans la catégorie "Premières". Son poème intitulé "Colère" sera publié dans une anthologie annuelle comprenant les meilleurs poèmes reçus lors du concours.
 
 

Colère

 

Quelle est donc cette sensation ?

Mon coeur se transforme en glaçon

C'est du moins une impression

Qui me donne constamment des frissons

 

Et les miettes de ce qu'il en reste

Tantôt dansant en air de fête

Gisent maintenant inertes

Et se putréfient comme atteintes de peste

 

Quelle est donc cette douleur ?

Si persistante

Si lancinante 

Qui transperce mon cœur

 

Sans pitié ni remords

Elle attaque et s'acharne

Pouvant provoquer la mort 

Mais, par miracle, m'épargne

 

Me laissant écroulé, endolori

Effondré, si seul dans le noir

Sans pensées, ni but précis

Délirant face au désespoir

 

Pourquoi ?

Cela m'étreint fort le cœur

Et me remplit de rancœur

Pourquoi ?

 

On lui donne nombres de noms

Mais un seul, par tout le monde, est appris

Dans tous les proverbes et dictons

Par tous détestée et haïe, c'est la jalousie.


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A la découverte de nos 500 montagnes sous-marines

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A la découverte de nos 500 montagnes sous-marines
Tahiti, le 7 septembre 2020 - Les très nombreux monts sous-marins polynésiens sont encore peu connus car leur étude par les scientifiques ne fait que commencer. Malgré tout, des découvertes récentes peuvent éveiller notre curiosité. Quatre étudiants ont fait la synthèse de nos connaissance sur l’écosystème de ces montagnes immergées, leur impact sur la pêche pélagique et leur potentiel minier.

A la découverte de nos 500 montagnes sous-marines
La plupart des étudiants passent leurs vacances à faire la fête, voyager, ou vont à regret faire leurs stages obligatoires pour obtenir leur diplôme. Mais ce n’est pas le cas de Lucie Jean-Marius, Dan Meller, Gonzague de Carpentier et Mehdi Zhioua, quatre élèves de l’École Polytechnique. Ces jeunes très motivés ont choisi – bénévolement – de consacrer leurs vacances de cet été à réaliser une étude de 40 pages sur les monts sous-marins de la Zone Économique Exclusive (ZEE) polynésienne. Et le résultat est de qualité professionnelle.

Pour rappel, l’École Polytechnique, surnommée "l’X", est une prestigieuse école militaire d’ingénieurs. Ses élèves intègrent généralement la haute fonction publique ou le corps des officiers de l’armée. Nos quatre futurs polytechniciens ont donc décidé de s’entraîner à leur futur métier dans les ministères en mettant en application leurs formations en physique, maths et biologie. Ils devaient venir à Tahiti pour approfondir leurs recherches grâce à un financement du programme Héritage des Océans de la fondation Pew Bertarelli, mais la pandémie les a obligés à tout réaliser à distance.

Ils ont tout de même abattu un travail remarquable en seulement quatre semaines, en consultant les spécialistes à travers le monde et en analysant 23 études scientifiques abordant divers aspects de nos montagnes sous-marines. Au début du mois, ils ont dévoilé leurs résultats lors d’une présentation publique en visioconférence. Une quarantaine de personnalités politiques, économiques et culturelles locales ont assisté avec attention à la présentation et ont pu poser leurs questions… Tahiti Infos y a aussi assisté.

Téléchargez l’étude complète : ircp.pf/les-monts-sous-marins-de-polynesie-francaise/

508 montagnes immergées

A la découverte de nos 500 montagnes sous-marines
Pour commencer, il s’agissait de définir ce qu’est un mont sous-marin. En prenant une définition assez stricte, les étudiants ont tout de même compté 508 de ces monts sous-marins dans nos eaux, dont :
- 20 culminent entre la surface et 100 mètres de profondeur ;
- 47 atteignent entre 100 et 500 mètres de profondeur.

A la découverte de nos 500 montagnes sous-marines
Ces formations géologiques culminent donc jusqu’à 5 000 mètres au-dessus du plancher océanique. La plus connue – et celle qui a la plus grande importance stratégique – est le mont MacDonald. À 27 mètres de profondeur, ce volcan encore actif pourrait un jour sortir de l’eau. Or, il est situé loin à l’est des Australes, à seulement 30 kilomètres de la limite de notre ZEE. S’il émerge, il deviendrait une nouvelle île qui appartiendrait de droit à la Polynésie… Ce qui élargirait considérablement notre ZEE.

Une importance économique encore à découvrir

Au niveau économique, les étudiant notent que si des richesses minérales existent probablement sur ces monts, en particulier des encroûtements cobaltifères, elles sont encore trop peu connues pour que l’on puisse vraiment estimer le trésor potentiel qui barbote dans nos eaux. Même si des études supplémentaires étaient réalisées, il faudra encore plusieurs dizaines d’années pour que la technologie minière soit capable de les extraire.

A la découverte de nos 500 montagnes sous-marines
Par contre l’impact de ces formations sur la pêche a droit a beaucoup plus d’études scientifiques. Un résultat tout récent est ainsi intéressant : une étude américaine d’Astrid B. Leitner publiée dans le journal Nature, début août, observe "des concentrations de chlorophylle importants et de longue durée autour de 17 % des monts sous-marins du Pacifique et autour de 45 % de ceux d’entre eux dont le sommet est à une profondeur inférieure à 100 m". La chlorophylle révèle qu’il y a beaucoup d’algues (phytoplancton), qui nourrissent des petits animaux (zooplanctons) qui à leur tour nourrissent les poissons. La pêche est du coup deux fois plus importante autour de ces monts sous-marins… Sauf que les X-iens, en étudiant les données de l’étude concernant les monts polynésiens, ont relevé plusieurs problèmes de méthodologie…

Du coup, en bons scientifiques, ils ont procédé à leur propre analyse mathématique sur l’impact des monts-marins polynésiens sur la pêche. Ils en ressort que 79 des 508 monts polynésiens auraient un impact positif sur la pêche, soit 16 % du total.

Les scientifiques offrent deux explications à ce phénomène : déjà, la montagne pourrait forcer les courant profonds, riches en nutriments, vers la surface, et ainsi favoriser la croissance du phytoplancton. Un phénomène d’"upswelling" assez rare. Plus surprenant, les montagnes sous-marines peuvent aussi servir de point de repère : "Les monts sous-marins, à l’instar des dispositifs de concentration de poissons (DCP), brisent l’immense uniformité de l’océan et ce seul attribut pourrait suffire à agréger la vie marine autour. En effet, DCP et monts sous-marins pourraient jouer le même rôle fondamental de "meeting point", c’est à dire un lieu de rencontre qui permet notamment aux espèces pélagiques de former des bancs de taille plus importante. Il est plus efficace pour les thons notamment de s’attendre sur des lieux particuliers plutôt que de chercher aléatoirement dans la mer un autre banc avec lequel fusionner." Tout ça demande encore du travail.

Une diversité à protéger

Les écosystèmes de ces monts sous-marins sont encore peu connus. Ce que l’on sait, c’est qu’ils abritent une très grande diversité de coraux (sans leur algue symbiotique, puisqu’ils sont trop profonds pour avoir de la lumière), d’animaux, et autres "fossiles vivants" qui en feraient de possibles "refuges biologiques". "Une étude de Tittensor (2010) a notamment observé que les coraux des monts sous-marins étaient moins impactés par l’acidification des océans que sur d’autres habitats".

Des études ont aussi montré que ce sont des lieux de reproduction et de nutrition privilégiés pour les migrateurs pélagiques, ce qui pourrait être un argument pour la protection de ces zones. En particulier contre l’exploitation minière, qui peut endommager les écosystèmes sur des kilomètres autour des exploitations.

La principale conclusion de l’étude reste qu’il y a encore beaucoup de recherches à faire pour comprendre la richesse biologique et minérale de ces montagnes immergées. Nous dépendons trop des images satellites et il faut beaucoup plus de campagnes d’explorations qui iront voir sur place. Avis donc aux jeunes explorateurs qui souhaitent poursuivre ce travail !

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Karine Tuheiava lance une école Montessori à La Mission

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Karine Tuheiava lance une école Montessori à La Mission
Tahiti, le 8 juin 2020 - L’école "Vehiatama – Montessori Tahiti", située dans les hauteurs du quartier de la Mission à Papeete, ouvre ses portes ce mardi matin à une dizaine d’enfants. À la tête de ce projet, Karine Tuheiava, une femme sensible et déterminée, qui s’est formée pendant un an pour devenir éducatrice Montessori.  


Cela faisait plusieurs années que Karine Tuheiava travaillait sur le projet ; aujourd’hui, elle vient de le concrétiser. À 47 ans, elle a inauguré, très émue, sa première école Montessori ce lundi matin. Située dans le domaine paysager de l’Église Protestante Ma’ohi, sur les hauteurs de La mission à Faiere à Papeete, l’établissement est prêt à accueillir dès ce mardi matin ses premiers enfants, âgés de 3 à 6 ans. Cette dizaine de petites têtes blondes ou brunes va pouvoir profiter des apprentissages de la méthode Montessori. Cette pédagogie éducative est basée sur la liberté de l'enfant dans le choix de ses activités, l'apprentissage par l'expérimentation et l’autonomie (lire encadré).
"Cette méthode permet de respecter la liberté de l’enfant de choisir le chemin par lequel il va commencer et entamer son propre développement. Il ne le fait pas seul. Il le fait dans un environnement préparé avec des éducateurs préparés, nous sommes là en soutien (…)", explique Karine Tuheiava, dans un sourire communicatif.
Mais avant que ces jeunes bambins ne puissent participer à ces différents ateliers, il a fallu que la tahitienne, épouse de l’ancien sénateur Richard Tuheiava, se forme à cette pédagogie, fondée par l’italienne Maria Montessori en 1907.

Un nouvel horizon
Karine Tuheiava lance une école Montessori à La Mission
La quarantenaire, avec son long parcours de 30 ans en ressources humaines, n’a pas hésité longtemps à changer de cap pour se consacrer à l’éducation. Marquée par la mort d’un de ses enfants, alors qu’il était bébé, Karine Tuheiava se cherche beaucoup. Un jour, devant un lever de lune sur le lagon de Tautira, elle, dont la vie était faite de couchers de soleil, de fins, trouve enfin sa quête, sa genèse. "Ma vision du monde était figée, cela a tout changé", lance-t-elle. Un nouvel horizon s’offre alors à elle.
Et cette nouvelle vie, elle la voit dans l’empathie, l’éducation, la compréhension. Et surtout dans la confiance en soi, elle, qui, pas très bonne élève, s’était sentie "humiliée" enfant par une institutrice devant un grand tableau noir.

L’Association Montessori Internationale
Karine Tuheiava lance une école Montessori à La Mission
Pour décrocher cette lune, Karine Tuheiava décide de partir un an en 2018 se former à Lyon. Elle choisit l’Institut Supérieur Maria Montessori, le seul centre de formation en France, agréé par l’Association Montessori Internationale (AMI). Elle devient ainsi la première éducatrice polynésienne formée par l’AMI. La quarantenaire embarque dans son aventure plusieurs membres de son équipe pédagogique qui deviennent assistantes Montessori dans son école.
Avec l’aide de l’Église Protestante Ma’ohi, elle peut enfin accueillir sur le magnifique beau site de Faiere dans les hauts de La mission à Papeete "ses" premiers enfants de 3 à 6 ans. Une dizaine déjà pour cette rentrée. Une quinzaine d’autres sont déjà préinscris pour l’an prochain. "Au maximum, nous recevrons une trentaine d’enfants, il y a aussi des apprentissages en reo tahiti de prévus", précise-t-elle.
Consciente que le coût de scolarité, d’environ 55 000 Fcfp par mois, n’est pas forcément à la portée de toutes les bourses, Karine Tuheiava espère développer une fondation pour permettre à d’autres enfants de profiter de cette pédagogie basée sur la liberté de l'enfant.   

La méthode Montessori, en bref

La pédagogie Montessori est une méthode de pédagogie initiée par Maria Montessori. Pionnière de la psychiatrie en Italie, elle est à l’origine de l’élaboration de cette méthode éducative alternative. Elle appuie sa théorie sur une forte confiance en soi, mais aussi dans la capacité à être autonome et faire l’expérience de situations qui autorisent l’échec.
Cette pédagogie a pour objectif d’amener l’enfant à s’éveiller à son rythme, à s’ouvrir aux nouveautés, mais aussi à respecter les centres d’intérêt du petit être en devenir. L’enfant est libre de réaliser les activités qu’il a envie de faire et l’adulte le guide dans sa découverte.
Source: https://decouvrir-montessori.com/
 

Infos pratiques : 

Facebook : Maison Vehiatama - Montessori Tahiti
Vini : 89 702 206

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L’accusé de Toahotu met le crime sur le compte de la drogue

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L’accusé de Toahotu met le crime sur le compte de la drogue
Tahiti, le 7 septembre 2020 - Le procès de Steeve Bruneau, accusé d'avoir assassiné un homme de 26 ans le 28 octobre 2017 à Toahotu, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises de Papeete. L’accusé de 21 ans, qui avait reconnu avoir tué la victime en lui portant plusieurs coups de pied de biche, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Son procès doit s’achever mardi soir. 
 
Quatre coups de pied de biche en plein visage, un mobile disproportionné, des actes d’une "extrême violence". Le procès d’un primo délinquant de 21 ans, poursuivi pour "assassinat", a débuté lundi matin devant la cour d’assises de Papeete en présence de la famille de la victime, un homme qui avait 26 ans lors de son décès. Les faits, particulièrement sordides, s’étaient déroulés à Toahotu sur un terrain comprenant une maison principale et un petit cabanon dans lequel la victime avait été retrouvée morte le 29 octobre en début de matinée. Elle gisait dans son lit et présentait de graves blessures à la tête et au cou. Saisis par le parquet de Papeete, les enquêteurs de la Section de recherches (SR) de Papeete avaient dû procéder à l’audition de plusieurs dizaines de personnes avant d’obtenir, plus d’un an après les faits, les aveux détaillés et circonstanciés d’une connaissance de la victime, un individu âgé de 19 ans lors du crime. Placé en garde à vue, Steeve Bruneau avait en effet avoué le meurtre, commis à l’aide d’un pied de biche préalablement caché dans un caniveau proche du lieu du crime, alors qu’il avait bu et consommait des drogues.
 
Le procès de ce jeune homme, renvoyé devant la cour d’assises de Papeete pour "assassinat", s’est ouvert lundi pour une durée de deux jours et ce, alors que la victime aurait dû fêter ses 29 ans ce même jour. Bien habillé, poli, Steeve Bruneau a entamé les premières minutes de son procès en expliquant qu’il se sentait "vraiment très mal à l’aise" de comparaître devant la cour d’assises et de "tomber aussi bas". Il a déploré avoir "détruit" la famille de la victime, avoir "souillé" le nom de sa famille, et "sali" le nom de son quartier. Incarcéré depuis ses aveux en octobre 2018, ce jeune homme jusque-là inconnu de la justice a décrit à la barre une enfance passée dans les Tuamotu avec ses grands-parents. Une enfance marquée par l’absence d’un père volage et d’une mère peu équilibrée. Interrogé sur son adolescence chaotique, Steeve Bruneau a invoqué la drogue qui aurait, selon lui, fait "basculer sa vie". "En choisissant le chemin de la drogue, j’ai gagné plein d’argent en fréquentant des gens qu’il ne fallait pas fréquenter."

"​Faune marginale"
Successivement interrogés par la cour d’assises, deux enquêteurs de la Section de recherches de Papeete ont apporté d’importantes précisions quant au contexte dans lequel le crime avait été commis, mais également sur la personnalité de Steeve Bruneau. Ils ont raconté la découverte du corps de la victime, qui gisait dans un petit cabanon "vétuste" installé sur un terrain appartenant à sa famille. "Il y avait du sang sur les murs mais la victime ne semblait pas avoir opposé de résistance puisqu’elle ne présentait aucune trace de défense", a ainsi expliqué l’un des enquêteurs, avant de souligner l’ "extrême violence des coups puisque la victime avait eu l’oreille déchirée". Le gendarme de la Section de recherches de Papeete, qui avait fait avouer l’accusé, a évoqué un jeune homme non pas soulagé de "libérer sa conscience" mais plutôt d’être "reconnu comme l’auteur des faits". Il a expliqué que la victime, "connue comme ayant l’habitude de consommer des stupéfiants" et ayant déjà fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique pour soigner sa polytoxicomanie, s’était installée dans cette maison après s’être brouillée avec sa famille. 
 
Toujours selon les enquêteurs, cet homme célibataire et sans emploi avait instauré un système selon lequel il acceptait que des connaissances utilisent son terrain pour planter des plants de paka en échange d’une partie des récoltes. L’endroit était ainsi devenu un "lieu de trip et d’alcoolisation massive le week-end" et était occupé par une "faune marginale". A l’évocation des nombreux revirements de Steeve Bruneau pendant l’enquête, les enquêteurs ont expliqué que seul lui pouvait connaître certains détails de cette soirée fatale. Et notamment que l’accusé avait déclaré en garde à vue qu’après avoir tué la victime, il avait également voulu supprimer les deux couples qui louaient la maison principale en décrivant les positions exactes dans lesquelles se trouvaient ces personnes alors qu’elles dormaient. A la vue d’un enfant qui dormait dans la maison, Steeve Bruneau s’était ravisé et avait regagné son domicile. 

​Jeune homme "désargenté"
En cette première matinée de procès, la cour a longuement tenté de comprendre quel était le mobile qui pouvait mener à un assassinat aussi violent. Selon ses propres déclarations à la barre, Steeve Bruneau avait la "haine" contre la victime qui lui devait de l’argent et souhaitait ainsi se faire rembourser. "Je voulais le rosser mais pas le tuer. J’étais vraiment pas bien en le voyant, c’est pas cohérent car je n’étais pas moi-même. Il m’a mis dans une colère inexplicable et le coup est parti". Interrogé sur le montant de cette dette, l’accusé a invoqué des sommes différentes sans que le mobile ne s’éclaircisse pour autant. Alors qu’il s’était décrit comme un trafiquant d’ice et de paka qui gagnait beaucoup d’argent, un enquêteur de la Section de recherches a plutôt dressé le portrait d’un jeune "désargenté" qui avait fait des "déclarations fantaisistes" mais qui n’avait pas "vraiment les moyens de se payer de l’ice". Durant les mois qui ont suivi le crime et avant qu’il ne soit interpellé, des témoins ont par ailleurs rapporté que Steeve Bruneau avait "pris de l’aplomb" et qu’il semblait "plus sûr de lui". 
 
Très attendues, les auditions des deux experts-psychiatres qui avaient rencontré l’accusé se sont déroulées en fin de journée. La psychiatrie n’étant pas une science exacte, tous deux ont apporté des analyses différentes quant à la commission des faits et à la personnalité de Steeve Bruneau. Pour le premier expert, l’accusé souffre d’importantes carences affectives et s’était senti "humilié par la victime". Il est cependant "sincère" lorsqu’il dit regretter son geste et cela démontre qu’il est capable d’évoluer s’il se fait soigner. Pour le second expert, Steeve Bruneau présente des traits de personnalité manipulateurs et ses revirements démontrent qu’il ne peut présenter des remords sincères. Le procès s’achèvera mardi. L’accusé de 21 ans encourt la réclusion criminelle à perpétuité. 

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Biomim4Coral : une nurserie de corail sans plastique

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Biomim4Coral : une nurserie de corail sans plastique
Tahiti, le 7 septembre 2020 - Exit les arbres à coraux en plastiques. Biomim4Coral repense les pépinières coralliennes en cultivant ses boutures sur des arbres en pandanus tressés par des artisans des Australes. Porté par le Criobe et l'Institut polynésien de biomimétisme (IPB), le projet s'inspire des forêts pour créer de l'ombre et faire tomber la température de l'eau, facteur de blanchissement.
 
Posés entre 6 et 10 mètres de fonds entre la baie de Cook et celle de Opunohu, de curieux sapins sont bercés par les courants. Pas de guirlandes suspendues dans cette forêt sous-marine, mais des boutures de corail. La pépinière du Criobe (*) cultive ici depuis trois ans des arbres artificiels à coraux. C'est sûr leurs branches que les boutures se développent avant d'être greffées sur un récif corallien. Bien qu'innovante, la technique de sauvegarde arrivée tout droit des Etats-Unis (lire encadrée) ne protège pas les greffes contre les pics des températures. En 2018 et en 2019, deux vagues de blanchissement ont décimé près de 50% des jeunes pousses (1 600 sur 3 200), obligeant les pépiniéristes à revoir la structure de leur arborescence. Structure par ailleurs, peu respectueuse de l’environnement.

En tube de PVC, la composition des arbres se heurte en effet à la démarche de préservation des récifs coralliens. "En termes de dégradation du plastique, c'est pas terrible. Si d'un côté tu fais une action positive et que la manière d'y arriver a un impact négatif, quel est le coût bénéfice ?" interroge Laetitia Hédouin, chargée de recherche CNRS. Outre l'usage de plastiques et de colles chimiques, ce type de pépinière requiert un travail manuel extrêmement fastidieux, coûteux et chronophage. "On est obligé de fixer les implants coralliens sur le récif un par un", développe la chercheuse.

Laisser le corail reprendre son souffle

Si dans l'ensemble pourtant, le concept fonctionne, il n'est pas suffisamment efficace contre le réchauffement, sachant qu'au-delà de 29 à 30 degrés le corail entre dans un état de stress thermique. Résultat, il se vide de ses nutriments (zooxanthelle). Ainsi trop fréquents, les épisodes de blanchissement ne laissent pas le temps au récif de se régénérer : à force d'expulser les microalgues qui les font vivre, les espèces coralliennes les plus fragiles, à l'instar de l'Acropora, menacent de disparaître. "C'est un peu comme nous, quand on a de la fièvre : à 37 degré ça va, mais si on reste à 39 degré trop longtemps, au bout d'un moment les fonctions vitales sont atteintes" illustre la scientifique.

"On s'est demandé comment faire pour limiter le stress au sein de la pépinière, sachant que le blanchissement est dû à une combinaison de température et de fortes lumières." La réponse, ils la trouveront dans le biomimétisme, démarche tendance qui consiste, comme son nom l'indique, à imiter la nature. "On a choisi la fonction d'ombrage qu'on peut trouver dans les forêts, on a redessiné nos arbres avec des plateaux qui créent de l'ombre au sein du champ" poursuit Laetitia. En partenariat avec l'Institut polynésien de biomimétisme (IPB), le Criobe a donc mis au point le projet Biomim4Coral.

"Se faire connaître" avec Tech4Islands

Les branches en PVC des arbres laissent donc la place à des cerceaux tissés en pandanus par des artisans des Australes. Structuré en plateau circulaire, l'arbre prend une allure de sapin renversé. "L'idée c'est qu'elles colonisent complètement le pandanus, qu'elles le recouvrent, et au bout de six mois il nous suffit de poser le plateau sur le récif avec un système d'attache, plutôt que de coller une par une les boutures" résume la chargée de projet. Immergés vendredi seulement, les premiers prototypes sont à l'essai. "Tout se passe comme prévu à ce stade, commente François  Briant, fondateur de l'institut. Plusieurs associations focalisées sur la restauration corallienne en Polynésie ont déjà exprimé le souhait d'utiliser nos nurseries dans un futur très proche." C'est d'ailleurs l'objectif visé par le projet en participant à Tech4Islands : "se faire connaître" et "décrocher des financements" au passage.

* (Centre de Recherche Insulaire et Observatoire de l'Environnement)
 

​ Le père de l'arbre à coraux
Biomim4Coral : une nurserie de corail sans plastique
C'est à un collectionneur de poissons que l'on doit le concept d'arbre à coraux. L'Américain Ken Nedimyer a créé la Fondation de restauration du corail (CRF), en 2007 à Key Largo (Floride), en réponse au déclin généralisé des espèces de coraux sur le récif situé au large de la Floride, entre Miami et Key West. Plus grande organisation de restauration de coraux de récifs au monde, c'est elle qui assure la majeure partie du travail de sauvegarde en Floride et dans les Caraïbes, s'appuyant sur une dizaine de salariés et une armée de bénévoles. Selon l'AFP, la fondation dispose de plus de 500 arbres artificiels en Floride, permettant de faire pousser plus de 50 000 coraux. Pour ce "jardinage" très particulier, l'organisation associe des touristes à des fins pédagogiques. Des initiations que l'institut de biomimétisme propose depuis peu avec Eleuthera Plongée Tahiti.

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Un navire suspect contrôlé par l'Arago

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Un navire suspect contrôlé par l'Arago
Soupçonnant un navire chinois d'avoir lâché plusieurs dispositifs de pêche avec balises émettrices dans nos eaux, un navire de pêche polynésien a alerté dimanche matin le JRCC Tahiti. Le patrouilleur Arago de la Marine nationale est rapidement dérouté vers le navire suspect, et l'intercepte dès le lendemain à 6 heures. Avec l’aide d’un traducteur, un contrôle est mené permettant finalement de lever le doute, les balises émettrices repérées la veille étant à bord du bateau. Le navire chinois a donc repris sa route, conscient désormais d'être désormais surveillé. Cette action illustre la collaboration entre les navires polynésiens et les services de l’État, ainsi que l'intérêt de faire reporter les informations au centre opérationnel.

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Te Anuanua art : la beauté pour thème

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Te Anuanua art : la beauté pour thème
TAHITI, le 7 septembre 2020 - Une nouvelle exposition démarre salle Muriavai ce mardi 8 septembre. Elle présente le travail d’une année des membres de l’association Te anuanua art, tout au moins d’une partie de ses membres. Le thème retenu pour 2020 est : la beauté sous toutes ses formes. Un thème très subjectif pour les artistes comme pour les visiteurs.

"Tous les ans, on se retrouve pour une semaine d’exposition à la Maison de la culture", explique Hinano Servais. Elle est la présidente de l’association Te Anuanua art (voir aussi l’encadré). "Cette année, on a choisi le thème 'la beauté sous toutes ces formes'."

Les membres de l’association ont produit des œuvres pour illustrer ce thème, ou bien ont fait une sélection dans leur collection des œuvres qui pouvaient l’illustrer. "La beauté c’est ce qu’on voit de beau, c’est une histoire très personnelle", explique Hinano Servais.

"Pour moi, ce sont les oiseaux, les poissons. J’ai même mis un bichon." Il y a également un tableau abstrait et des mariages incongrus comme cet hippocampe qui rencontre un varo.

Amélie Doucet, alias Arorii, cite Oscar Wilde : "la beauté réside dans les yeux de celui qui regarde". D’après elle, on est "tous différents, on ressent donc tous des choses variées en peignant, comme en regardant".

Elle illustre son propos : "pour moi, la beauté, c’est l’amour maternel, ce sentiment profond et inexplicable". C’est aussi la nature, la faune et la flore, "en somme, tout ce que l’on a devant les yeux, il suffit de s’en inspirer".

Marie-Claude est définitivement installée à Moorea depuis quelques mois. Elle présente quatre tableaux, des fleurs, deux paysages et un portrait. La beauté rime, selon elle, avec la simplicité et la pureté.

Les réponses sont comme les œuvres, toutes très différentes les unes des autres. "Qu’est-ce que la beauté ?", reprend Irène Darius, "c’est une question compliquée". Pour elle, "tout est beau".

Elle a choisi de montrer la nature et la femme. "Je ne réfléchis pas trop en réalité quand je peins. J’y vais au feeling, je pose un cadre et je me lance, rien n’est figé. Le résultat dépend de 'mon état d’esprit'."

Les visiteurs peuvent découvrir des huiles mais aussi des boîtes à bijoux ou bien encore des miroirs dès aujourd’hui. Vous avez une semaine pour en profiter.

16 ans cette année!

L’association Te Anuanua Art a été fondée le 30 avril 2004 avec pour but de développer les activités de peinture et d’artisanat. Elle est à l’initiative de Roger et Oea Igual.

Des rencontres sont organisées entre les membres, une exposition a lieu chaque année à la Maison de la culture. Le nombre d’exposants est en augmentation ainsi que la diversité des réalisations.

L’association compte une trentaine de membres, la moitié a choisi de présenter son travail.
Le thème (cette année c’est la beauté sous toutes ses formes) est mis au vote à l’issue de l’exposition.

Pratique

Du 7 au 12 septembre 2020, de 9 heures à 17 heures de lundi à vendredi et de 9 heures à midi le samedi dans la salle Muriavai.

Contacts

Site internet de la Maison de la culture
Tél. : 40 54 45 44

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Alladin revient, l’école Annie Fayn motivée

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Alladin revient, l’école Annie Fayn motivée
Tahiti, le 7 septembre2020 - Le spectacle de l’école de danse Annie Fayn, prévu à l’origine en mars 2020, n’a pas pu avoir lieu en raison du confinement. Professeurs et élèves ont repris les répétitions en juillet pour présenter Alladin. Le programme, revu, a mûri.

L'histoire présentée par l’école de danse Annie Fayn ce week-end est celle du conte. Dans un royaume lointain nommé Agrabah, Aladdin mène la vie libre et insouciante d'un gamin des rues.

Son destin se trouve changé à jamais, lorsqu'un jour il sauve une belle jeune fille. Il ne sait pas alors que c'est Jasmine, la fille du sultan qui, trop à l'étroit dans son palais, a décidé de se confronter au monde réel. Entre les deux jeunes gens, c'est le coup de foudre.

Mais Aladdin finit par être arrêté. Il rencontre à la suite de l'arrestation le grand vizir Jafar qui voit en lui "le diamant d'innocence", celui qui, seul, est capable de s'emparer d'une lampe magique enfermée dans une caverne située en plein désert.

Le gamin des rues est envoyé dans la caverne pour récupérer l'objet convoité. Il frotte la lampe et fait alors la connaissance du génie !

Les musiques sont celles du film, en partie. Certaines musiques ont été ajoutées pour permettre au ballet de s'exprimer. Car toutes les disciplines de l'académie seront représentées : claquettes, hip hop, modern' jazz, contemporain et hip-hop. La dernière-née.

Ce spectacle, signé Annie et Marion Fayn, devait être joué les 20 et 21 mars 2020. Mais le confinement a porté un coup d’arrêt au projet.

"On a été frustrés"

"On a dû tout arrêter du jour au lendemain", se rappelle Marion Fayn. Les répétitions, puis le spectacle n’ont pu avoir lieu. Une déception pour tous, professeurs et élèves. "On a été frustré car on a touché du doigt ce qu’on aurait pu vivre et que l’on n’a pas vécu."

Mais cela ne pouvait durer. Dès que possible, l’école a repris les répétitions. Les élèves dans leur cours respectif, "et dans le respect des gestes barrières et conditions d’exercice", ont revu les ballets dès juillet. "Tout le monde a hâte et est prêt à tous les efforts", rapporte Marion Fayn.

Si le spectacle a "mûri car nous avons eu plus de temps pour nous l’approprier", il a aussi évolué dans sa forme. "Par exemple, il ne pourra pas y avoir de final, car cela représenterait trop de monde sur scène en même temps."

Par ailleurs, Tuarii Tracqui ne peut plus endosser le rôle d’Alladin, ayant été appelé entretemps sur d’autres projets. Il a été remplacé par Toanui Mahinui, son cousin. Il est professeur de ‘ori Tahiti au conservatoire.

Karl Raka Brillant, reste le génie. Il est un ancien danseur du groupe Temaeva, chorégraphe de Toa Reva et jury de plusieurs Heiva à l'international. Maud Rebourd incarnera quant à elle Jasmine. Danseuse principale de l'académie, elle a déjà été invitée à la New Zealand School Of Dance.

Pratique

Le 11 et le 12 septembre au Grand théâtre de la Maison de la culture.
Tarif unique : 3 000 Fcfp.
Billets en vente à Carrefour (Punaauia, Faa’a, Arue et Taravao), à Radio 1 Fare Ute et en ligne.

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Avec "Break the silence", les BTS se dévoilent

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Avec
Tahiti, le 7 septembre 2020 - Le film documentaire "Break the silence" suit le groupe de musique sud-coréen BTS lors de sa tournée BTS world tour "Love yourself : speak yourself". L’occasion pour les fans de découvrir les sept membres dans leur intimité, promet la production.

Le groupe de K-pop BTS est de retour. Il ne propose pas de nouvelles chansons mais donne rendez-vous à ses fans au cinéma.

BTS (pour Bangtan Sonyeondan qui signifie "Boy scouts résistants aux balles") existe depuis 2013. En 2017, BTS a indiqué que son acronyme signifiait également Beyond the scene.

Le groupe a été formé par le label discographique sud-coréen Big Hit Entertainment. Il est suivi par les army comme s’appellent ses fans. Ils sont des millions à travers le monde. Ce qui permet au groupe de K-pop de battre des records en termes d’audience, de vente d’albums et de tickets de concert.

Un nouveau documentaire a été tourné. Intitulé Break The Silence, il aurait dû sortir en avril dernier. Il documente les deux tournées du groupe, "Love Yourself" en 2018 et "Love Yourself : Speak Yourself" en 2019.

Il est signé par Jun-Soo Park, scénariste et réalisateur sud-coréen qui a déjà réalisé d’autres documentaires sur BTS. Break The Silence dure 1h30 et sera diffusé du 10 au 13 septembre seulement, en Polynésie comme dans tous les cinémas du groupe Gaumont, Pathé et leurs partenaires.

À en croire la production, le film part à la découverte de chacun des membres et de son intimité, en coulisses, quand le show est terminé. Face à la caméra, les sept membres du groupe (Jin, Suga, J-Hope, RM, Park Ji-min, V et Jeon Jungkook) font part d'histoires encore jamais racontées.


Pratique

Le 10 et 11 septembre à 18 heures et le 12 et 13 septembre à 14h15 au cinéma Liberty.

Contacts

FB : Rideau Rouge Tahiti
Tél. : 87 23 73 86

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​46 600 Fcfp pour les cas contacts

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​46 600 Fcfp pour les cas contacts
Tahiti, le 7 septembre 2020 – À l'occasion des discussions menées lundi après-midi à la présidence entre le Pays, l'État et les partenaires sociaux, le gouvernement a proposé une indemnisation à hauteur de 46 600 Fcfp pour les "cas contacts" salariés ou patentés placés à l'isolement.
 
C'était l'urgence économique pour le patronat. Une solution a été apportée pour régler la situation des "cas contacts" de personnes dépistées positives au Covid-19 et placés à l'isolement le temps d'être testés. Des salariés qui pesaient sur les entreprises et des patentés qui perdaient leur activité pendant une période pouvant s'étaler sur 14 jours, sans que l'interruption ne soit considérée par la Caisse de prévoyance sociale (CPS) comme un arrêt maladie. Lundi après-midi, à l'occasion de la rencontre Pays-État-partenaires sociaux organisée à la présidence, le gouvernement a proposé une mesure pour les "cas contacts du premier cercle" soumis à une obligation d'isolement "sur attestation" des services sanitaires. Il s'agit d'une prise en charge par le Pays via des dispositifs déjà existants. Pour les salariés, le Pays propose de passer par le Revenu de solidarité exceptionnel de 100 000 Fcfp par mois, donc 46 600 Fcfp pour une quatorzaine à domicile. Et pour les patentés, le même montant sera versé pour les auto-entrepreneurs par l'intermédiaire du Deseti.
 
"On a pris acte de cette indemnisation, par l'intermédiaire de dispositifs qui existent déjà donc pas très long à mettre en place. Ça va rassurer les personnes et les entreprises qui existent déjà", a indiqué le président de la CPME, Christophe Plée, évoquant un possible passage de la mesure en conseil des ministres la semaine prochaine. "Ce qui était important, c'est que ce n'était pas aux entreprises de payer", a insisté le représentant des petites et moyennes entreprises. "Quand le Pays dit : 'On fait du tourisme, le Covid rentre'. C'est eux qui doivent assumer le fait qu'il y a du Covid qui circule. Donc c'est à eux de prendre en charge. Ce n'est pas à l'entreprise qui n'a rien demandé et aux salariés qui n'ont rien demandé."
 
Par ailleurs, le patronat a également obtenu une "réponse de la direction du travail" sur la question de la responsabilité pénale des entreprises face au risque sanitaire pour les employés exposés au Covid. Selon le vice-président du Medef, Olivier Kressmann, la direction du travail a indiqué qu'une telle responsabilité des entreprises reposait sur une "obligation de moyen" et non "de résultat". Et qu'à partir du moment où des mesures et gestes barrières étaient mis en place, la responsabilité de l'entreprise ne pouvait pas être engagée.
 

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​On n'arrête plus le virus

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​On n'arrête plus le virus
Tahiti, le 7 septembre 2020 – "Immunité collective", "changement de stratégie"… La journée de lundi a été marquée par des interventions assez inattendues des autorités sanitaires auprès des partenaires sociaux sur la stratégie de lutte contre l'épidémie de Covid-19, pendant que le nombre de cas continue d'augmenter au fenua.
 
"Le virus est là, le virus circule. Le combat pour empêcher le virus d'entrer n'est plus d'actualité. On est dans un combat d'organisation sanitaire pour accompagner ce qu'on espère le plus vite possible : une immunité de la population." Les propos comme ceux du vice-président du Medef, Olivier Kressmann ont émaillé la journée de lundi, au gré des différentes rencontres entre les partenaires sociaux et les autorités du Pays et de l'Etat. Des propos surprenant pour le grand public, assez nouveaux, notamment sur la notion "d'immunité collective", et parfois difficiles à entendre par les partenaires sociaux eux-mêmes. L'intersyndicale ayant notamment claqué la porte d'une réunion avec les autorités sanitaires du Pays lundi matin, lorsque ces derniers ont expliqué aux partenaires sociaux que le virus circulait désormais davantage en Polynésie qu'en métropole, et que la fermeture des frontières n'était plus d'aucune utilité.
 
"Je laisse le Pays vous expliquer sa stratégie sanitaire pour les prochains mois. Nous on a eu du mal à tout assimiler. Mais il y a des gens qui s'en occupent et qui vont mettre en place les mesures sanitaires qui vont bien", a expliqué le président de la CPME, Christophe Plée, lundi après-midi à la présidence. Une stratégie que le représentant du patronat a tout de même résumé dans la foulée : "Il ne faut pas que l'hôpital et les structures de santé soient débordées d'un afflux massif d'un coup. Comprenez-bien qu'aujourd'hui, il n'est pas question de savoir s'il va y avoir des morts ou pas. Il y en aura. Malheureusement. C'est ce qu'on nous a expliqué. Mais le discours a changé. Le Covid est là. La propagation est là. Malheureusement, il ne faut pas que le nombre de personnes qui arrivent au CHPF soit trop nombreux par rapport à la capacité à les soigner. Voilà, ce n'est pas une bonne nouvelle, mais c'est la réalité."
 
Progression plus rapide qu'en métropole
 
Côté Pays, le point presse sanitaire du lundi a été reporté au vendredi en raison des négociations avec l'intersyndicale. Pas d'explication officielle sur une "nouvelle stratégie" sanitaire. De sources sanitaires au Pays, on confirme néanmoins que la circulation active du virus ne permet plus d'imaginer endiguer l'épidémie à court terme. Et qu'il s'agit désormais en priorité d'éviter la contamination des personnes à risque pour ne pas saturer les services hospitaliers et de tenter ensuite de freiner la propagation du virus en renforçant toujours les gestes barrières.
 
Lundi, le bilan du bureau de veille sanitaire faisait état de 711 cas depuis le 15 juillet, soit 0,26% de la population en Polynésie française contre 0,23% de la population testée positive sur la même période au niveau national. La métropole où les experts alertaient lundi sur le "taux de positivité des tests" de 5,1%. Il s'agit du nombre de personnes testées positives sur le nombre de personnes testées, sur sept jours. Or en Polynésie française, selon les chiffres du bureau de veille sanitaire, ce taux de positivité varie de 4,9%, si l'on tient compte des auto-tests des arrivants au fenua, à 10,5% si l'on ne comptabilise pas ces auto-tests menés en doublon et dont les autorités sanitaires ont expliqués qu'ils étaient très largement négatifs.
 

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​Grève générale : Négociations tardives

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​Grève générale : Négociations tardives
Tahiti, le 7 septembre 2020 – L'intersyndicale a mené lundi une journée de réunions et de négociations avec le patronat, le Pays et l'État qui n'était pas conclue lundi soir à l'heure où nous mettions sous presse. Les syndicats menaçant toujours de déclencher leur grève générale ce mardi. Retour sur le déroulé de cette journée…
 
8 heures : Les leaders de l'intersyndicale CSTP-FO, CSIP, O oe to oe rima, Otahi et Fédération de la manutention portuaire (FMP) se retrouvent à l'extérieur du Cesec, pour préparer leur dernière journée de négociation avant l'échéance du préavis de grève générale le soir même à minuit. On apprend que deux demandes d'autorisation d'occupation de la voie publique ont été formulées auprès des services du haut-commissariat pour mardi et mercredi, pour anticiper la tenue d'éventuelles mobilisations dans l'hypothèse d'une grève générale.
 
9 heures : L'intersyndicale se rend dans les locaux du Fonds paritaire de gestion (FPG) pour réunion avec le patronat, Medef et CPME en tête. Des patrons avec lesquels les syndicats partagent certaines revendications, notamment sur la prise en charge des cas contacts ou le renforcement des mesures sanitaires, mais qui restent fondamentalement opposés à la grève. Un "acte de suicide collectif", selon le vice-président du Medef, Olivier Kressmann. "Pour l'instant, le suicide collectif ne concerne que les salariés", lui répond lundi matin le secrétaire général de la CSTP-FO, Patrick Galenon : "Le 15 juillet, avec l'ouverture des frontières, c'était la mort programmée des salariés et la mort programmée des anciens."
 
10 heures : Syndicats et patronat sont reçus par les acteurs du secteur de la santé dans le fare pote'e de la direction de la Santé à côté du ministère. Une réunion "technique" pour évoquer les demandes tendant notamment à l'augmentation du nombre de tests et à l'acquisition d'automates permettant de réaliser davantage de dépistages quotidiens. Problème, le Pays indique être confronté à un manque de réactifs pour pratiquer de nouveaux tests et avoir commandé un automate de dépistage massif qui n'arrivera pas avant 2021, vue la demande sur le marché international pour ce type d'équipement. La réunion tourne court, lorsque les autorités sanitaires ont indiqué d'une part que la politique actuelle de tests visait à empêcher la circulation du virus vers les "personnes à risques" et l'engorgement des structures hospitalières, mais que pour les autres populations, seuls les gestes barrières et l'attente d'une "immunité collective" permettra de ralentir la propagation du virus ; et d'autre part, que les chiffres de la propagation du virus étaient plus élevés en Polynésie qu'en métropole.
 
14 heures : Début de la réunion Pays-État-organisations patronales-intersyndicale qui se terminera à 16h30 pour la partie "patronat" et se poursuivra tard dans la nuit pour les revendications des syndicats de salariés. Un protocole d'accord est proposé à l'intersyndicale reprenant la position du pays : refus de la quatorzaine, refus des caméras thermiques, maintien des mesures actuelles sur l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes et des conditions actuelles d'obligation du port du masque, ainsi que du protocole pour l'Éducation...
 

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